Dans le prolongement de l’article de la semaine dernière consacré à la conscience professionnelle, j’ai voulu aborder ce que j’appelle « mon métier » et la passion qui l’entoure.
C’est toujours mieux d’aimer son métier et d’ailleurs je préfère ce mot à celui de travail. Un métier on l’a souvent choisi. Parfois il s’est imposé et nous l’avons apprivoisé.
Même si j’ai effectué beaucoup de démonstrations pour promouvoir ma discipline, ma tâche principale a été, et est toujours, l’enseignement.
Si j’aime ce métier, c’est pour quelques raisons ; la principale étant le partage d’un art avec lequel je me suis tout de suite senti en phase, bref un art qui me va bien.
Ceci grâce à sa pluralité technique, à ses principes de bases comme celui de l’utilisation de la force de l’adversaire, aux mécanismes naturels, bref une discipline intelligente pour peu qu’elle soit enseignée dans le respect de ses fondamentaux.
Un art dans lequel il est davantage question de maîtriser que d’exterminer, dans lequel la finesse technique prend le pas sur la brutalité.
Et puis, justement, une discipline dans laquelle l’éducation physique et mentale est incontestable. Mais aussi dans laquelle « on s’amuse », nous sommes également dans le loisir. On s’amuse et on progresse continuellement, pour l’efficacité, mais tout simplement pour éprouver la satisfaction procurée par les progrès. Ce qui est bon pour la tête est bon pour le corps et le contraire.
J’aime ce métier parce qu’il permet la rencontre et les échanges entre toutes les classes sociales et rien n’est plus agréable de voir un jeune employé tutoyer un cadre supérieur quinquagénaire, pour le conseiller et le rassurer lors d’une première séance.
J’aime ce métier parce que j’enseigne à des pratiquants de tous âges, de toutes conditions physiques, auxquels il faut savoir s’adapter.
J’aime ce métier pour l’entraide qui règne dans un dojo, mais aussi à l’extérieur grâce à de solides relations nouées dans le dojo en question.
J’aime ce métier quand certains élèves me confient que la pratique leur a apporté énormément dans leur quotidien, en dehors des tatamis et même « beaucoup plus » que ce qu’on peut imaginer. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on possède le pouvoir de changer la vie (comme dans la chanson de Jean-Jacques Goldman) mais un peu quand même. Bref, être utile. Et tout simplement constater le plaisir éprouvé par un pratiquant à la recherche de la finesse technique et plus encore lorsqu’il s’en approche. µ
J’aime mon métier car, ayant eu la chance que ce soit mon unique activité professionnelle, j’ai pu m’y consacrer pleinement. Ce qui, il faut l’admettre, est de plus en plus rare, ceci est un autre sujet.
J’aime mon métier parce qu’il consiste à enseigner une discipline qui a su traverser les siècles, avec des hauts et des bas, renaissant toujours des ses cendres. Il n’est pas question d’obstination, juste de bon sens et de fidélité en ce qu’on croit, surtout lorsque c’est juste. Enseigner une discipline d’une telle richesse technique, cela me semble intemporel. Tout comme partager des valeurs utiles à la société dans son ensemble. Et puis, en le diffusant, rendre au ju-jitsu ce qu’il m’a donné.
J’aime encore davantage mon métier quand on me laisse l’exercer !
Enfin, j’aime ce métier parce que même si, avec le temps, les capacités physiques s’amenuisent, il n’en est rien pour la passion de transmettre, bien au contraire.
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Conscience professionnelle (utile en début de saison).
Un rappel n’est jamais inutile.
La prochaine saison approche, ce qui n’empêche pas, en cette fin d’été, la rediffusion de l’article qui a remporté le plus de succès durant la saison écoulée (publié en mai). Il s’agit de « l’attitude au dojo ». Comme quoi tout n’est pas perdu, ce qui permet d’attaquer sereinement la rentrée.
Au cœur de l’été, cédons aux rediffusions. Cependant ce n’est jamais inutile de mettre en avant quelques principes de base de notre discipline ; la non opposition en est un.
Comme la semaine dernière, c’est une belle petite histoire issue du savoureux livre « contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon » que je (re)propose aujourd’hui en guise d’article. Dans celle qui suit, il est question de l’esprit (le shin). L’aboutissement de notre travail semble, en effet, être le reflet de notre âme. Que cette lecture, au cœur de l’été, entraîne une réflexion positive.
La période estivale favorise la manifestation d’une dose de légèreté. Ce qui n’empêche pas la réflexion. La preuve avec cette petite histoire qui se substitue à l’article hebdomadaire. Je l’ai souvent publiée, sans en éprouver la moindre lassitude ! La dissuasion est une arme redoutable, et elle ne provoque aucunes mauvaises conséquences !
Une saison s’achève, c’est le moment d’en faire le bilan et de se souvenir des principaux faits qui l’ont marquée.





J’ai pensé donner une suite à l’article de la semaine passée (mes premiers pas en ju-jitsu) en insistant sur l’importance de l’apprentissage des chutes.