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En ce début de saison je serais mal inspiré de ne pas évoquer l’art martial que je pratique, démontre et enseigne depuis plusieurs décennies.
Pour moi, c’est comme un ami qui ne m’a jamais trahi et que je ne trahirai jamais (je me comprends). C’est évidemment davantage, c’est une parfaite entente avec la technique et l’esprit et c’est mon métier.
Le ju-jitsu a traversé les siècles, même s’il a connu des périodes de repli, il a toujours su renaître de ses cendres, il est intemporel, inoxydable. Il sait faire le dos rond face aux assauts des modes (de toutes les façons nous avons tous deux bras et deux jambes et c’est la manière dont ils sont utilisés qui fait la différence, et plus encore l’enseignement).
Cet art martial a pour lui la force de sa pluralité technique et de ses valeurs morales. Il est à la fois moderne dans le domaine des combinaisons techniques et traditionnel au regard de sa longue histoire et des ses valeurs.
C’est avant tout une méthode complète de self défense, (lorsqu’il n’est pas dénaturé). Sa pluralité technique permet d’étudier toutes les ripostes face à différentes situations, debout et au sol. Il offre la possibilité de « graduer » les ripostes. On apprendra à maîtriser en se maîtrisant, à contrôler en se contrôlant, sans rechercher systématiquement l’anéantissement. On recherchera la finesse technique qui renforce le corps, mais aussi l’esprit. On défend les valeurs de partage, d’amitié, d’entraide, mais aussi de rigueur, d’effort et de respect.
Il existe différents styles et écoles. Pour ma part je reste attaché à une forme de travail qui défend les valeurs énoncées plus haut et qui offre une fluidité dans les liaisons techniques et surtout dans le respect des principes de base : le non opposition, l’utilisation de la force de l’adversaire, le principe d’action réaction, etc. Autant de principes qui s’obtiennent avec de la patience et qui rendent cet art accessible à tous les gabarits. A condition de ne pas arrêter dès les premières semaines.
Ma fidélité lui est acquise, comment pourrait-il en être autrement ?
Cela ne m‘empêche pas d’apprécier et de respecter beaucoup d’autres arts martiaux « éducatifs ». En tant que professionnel j’en ai pratiqué quelques uns, tout comme je respecte les experts qui les véhiculent. J’en ai côtoyé beaucoup, et des prestigieux, à une époque où florissaient les galas d’arts martiaux.
Il ne faut ni être sectaire, ni refuser toute évolution, mais il faut savoir faire la différence entre évolution et régression. Si c’est pour abandonner des siècles de travail au profit d’une relative modernité, nous sommes dans la régression ! L’évolution, par définition, doit se faire dans le bon sens. Il y a des principes et des techniques qui doivent être respectés, faute de perte d’identité et de qualités. Peut-être suis-je « old school », mais je ne changerai ni ma façon de pratiquer, ni celle d’enseigner ; l’aspect constructif et éducatif étant les priorités. Nous en avons besoin, il me semble !
www.jujitsuericpariset.com
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Le choix d’un club, d’un professeur, d’une pédagogie et d’un état d’esprit sont aussi importants que le choix d’une discipline. Une bonne discipline mal enseignée ne donnera forcément rien de bon.
Voilà une petite histoire qu’il me plait de proposer régulièrement en été.
Lecture d’été.
Anciens, séniors, vétérans, vieux, vieillards, ancêtres, etc. Voilà un échantillon de noms, plus ou moins agréables, qui désignent le troisième âge et même, maintenant le quatrième !
La lutte contre la violence est un vaste programme, un immense chantier, mais chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. Il y a la punition, mais pour ce qui nous concerne, il y a avant tout l’éducation. C’est une mission ambitieuse, à laquelle le pire serait de renoncer ou même de l’escamoter.
Pour bien commencer l’été, je propose la rediffusion d’une histoire savoureuse qui illustre à merveille l’article de la semaine passée.
Ci-dessous, un texte extrêmement intéressant, encore davantage dans la période de violence que nous connaissons. La violence physique mais pas que, celles de certaines décisions (ou d’absence de décision), et de paroles méprisantes sont parfois plus meurtrières.