Kantsetsu waza, travail sur les articulations
En d’autres termes : les clefs.
Dans les « katame-waza », techniques de contrôle, on trouve les clés, les étranglements et les immobilisations.
Dernièrement, j’ai proposé les étranglements, aujourd’hui ce sont des clefs dont il est question.
Voilà un domaine passionnant qui demande beaucoup de patience pour être parfaitement maîtrisé. Mais, n’est-ce pas une vertu essentielle que doit posséder un pratiquant d’arts martiaux ?
Elles sont pratiquées sur toutes les articulations, aussi bien sur les membres supérieurs que sur les membres inférieurs : poignet, coude, épaule, hanche, genou, cheville, mais aussi sur la colonne vertébrale !
On les retrouve debout et au sol. Elles sont utilisées dans la plupart des disciplines de corps à corps et bien évidement en ju-jitsu.
Le principe – expliqué de façon très simple – est de forcer l’articulation dans le sens « qui n’est pas fait pour cela ».
On distingue les clefs en torsion et les clefs en hyper extension.
Dans les disciplines où existent des compétitions, certaines sont interdites, à juste titre, parce que trop dangereuses et pouvant laisser de terribles séquelles qui iraient à l’encontre de l’objectif du sport qui est d’améliorer l’être humain.
Dans les méthodes de self défense, on se doit d’étudier les clefs sur l’ensemble des articulations.
Leur apprentissage est parfois long, et certains mettent en cause leur efficacité pour cette raison. Il est vrai que pour appliquer quelques uns de ces contrôles, il faut qu’ils soient étudiés et répétés énormément, sans doute davantage que d’autres techniques.
Cependant, il serait dommage de faire l’impasse, elles sont terriblement efficaces et elles ont l’avantage de pouvoir éventuellement « graduer » la riposte, ce qui n’est pas un moindre intérêt. Sur le plan de la légitime défense et tout simplement sur celui du respect de la vie et de la lutte contre l’escalade de la violence. A noter que certaines d’entre elles, notamment sur la colonne vertébrale, peuvent être fatales.
Tout comme pour les étranglements, il est évident que le signal qui signifie l’abandon doit être scrupuleusement respecté.
Beaucoup de ces techniques sont appliquées debout et au sol, mais certaines, comme le bien connu juji gatame, n’aboutissent qu’au sol. Même si celle-ci possède une opportunité très spectaculaire qui commence debout.
Concluons avec un sourire en affirmant que le kantsetsu-waza, c’est la solution « clé en main ».
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Partie incontournable et indispensable d’une séance, l’échauffement est parfois vécu comme redondant, ennuyeux ou trop difficile.
Pour les néophytes, le mot étranglement est souvent effrayant. C’est une peur bien légitime, puisque cela signifie la perte de connaissance si la technique n’est pas maitrisée. Les pratiquants ne ressentent pas la même crainte, puisqu’avec une parfaite maitrise technique et le respect des signes d’abandons, les étranglements peuvent être travaillés sans danger. Inutile de préciser qu’ils sont d’une redoutable efficacité.
Laisser mûrir le coq !
Cette semaine, à la place de l’article technique, une petite histoire savoureuse extraite du recueil « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon ».
Ils sont l’illustration parfaite du principe de non opposition et de celui de l’utilisation de la force de l’adversaire. Dans notre langue, nous les appelons les « techniques de sacrifices », en effet, pour les appliquer il faut s’effacer devant l’adversaire en se mettant volontairement au sol, sur le dos ou le flanc. Les sutemis sont de fait praticables par tous les gabarits et notamment les plus faibles sur les plus forts. Par conséquent, une fois bien maîtrisés, leur efficacité est redoutable. Tomoe-nage la fameuse « planchette japonaise » est le plus célèbre d’entre eux.
Parmi les trois grands axes ( enseignement, démonstrations et publications ) qui ont animé ma vie professionnelle, c’est naturellement l’enseignement qui a occupé la plus grande part de mon activité, c’est aussi celui qui m’a donné le plus de satisfactions.
Dans les arts martiaux, les grades occupent une place importante. Cependant, il ne faut ni les surévaluer, ni les négliger.
Tori et Uke sont deux personnages bien connus des pratiquants d’arts martiaux et notamment des ju-jitsukas. Pour les novices et afin de faciliter les présentations, nous pourrions expliquer que dans ce couple d’inséparables, Tori incarne « le gentil » et Uke « le méchant ».
Deux ans après le début d’une crise qui a bouleversé beaucoup de vies, nous sommes assez nombreux à ne pas être encore sortis d’affaires, dans une certaine indifférence, pour ne pas dire une indifférence certaine. Nous n’avons pas tous été traités de la même manière. Les sinistrés (et laissés-pour-compte) de la crise économique déclenchée par la crise sanitaire et sa gestion, n’ont pourtant pas manqué ni de volonté, ni d’énergie pour tenter de réparer des désastres qui ne doivent pas tous être mis sur le compte des « coups du sort ».