Nous sommes au 2/3 de ce que l’on nomme la « saison sportive ». Ceci dans la mesure où l’on considère qu’une telle saison se finit le 30 juin et que par conséquent la suivante commence le 1er juillet.
Toujours est-il qu’ayant ouvert notre dojo le 1er juillet, nous sommes à quatre mois du premier anniversaire de ce lieu de partage !
Il n’est pas encore temps d’établir un bilan complet, mais simplement d’évoquer les points positifs et quelques autres.
En huit mois, beaucoup de choses se sont passées et diverses impressions et émotions ont pu s’exprimer.
D’abord il y a la joie liée à la réalisation d’un projet. Même si les difficultés sont importantes, les surmonter et aboutir sont autant de plaisir que seuls connaissent ceux qui ont la chance de pouvoir (ou de vouloir) le faire !
Chaque étape apporte ses propres sentiments. Du tout début de l’aventure lorsque l’on est dans la prospection avec les visites de locaux, jusqu’au tout premier cours que l’on assure, en passant par le suivi des travaux, notamment pour qu’il n’y ait pas de retard et que le dojo puisse être inauguré à la date prévue ; ce qui a été le cas au début du mois de juillet dernier.
Ensuite, même en plein été, tout va très vite, beaucoup de choses se passent ; des demandes de renseignements, des visites de curiosité, de politesse et d’amitié (qui font chaud au cœur et rendent insignifiantes les négligences et les coupables ingratitudes), les toutes premières séances dans lesquelles se mélangent novices et anciens ravis de retrouver « leur ju-jitsu », et je n’oublie pas la sueur sur tous les fronts, surtout l’été dernier ! Ensuite vient la rentrée, avec beaucoup de demandes de renseignements, d’initiations et d’inscriptions. Un brassage de population – aux niveaux techniques différents, représentant diverses professions, mais ayant en commun le désir de poursuivre ou de commencer la pratique d’un art martial accessible physiquement, et dans laquelle ne suinte aucune violence ! J’insiste sur ce point. En effet certains propos qui m’ont été rapportés sont édifiants ! Les mauvaises expériences sont légion et il est heureux qu’elles ne soient pas rédhibitoires pour la totalité de ceux qui les ont subies. Certaines pratiques font beaucoup de mal aux arts martiaux (et aux pratiquants) !
Une installation dans un nouveau quartier, même si celui-là ne m’est pas vraiment inconnu, ce sont de nouveaux voisins, une ambiance différente, de nouvelles habitudes, bref un environnement dans lequel il faudra se fondre.
Au bout de quelques semaines un rythme s’établit et l’on est heureux de voir s’élargir le cercle des élèves !
Certes, il ne serait pas objectif d’éluder les aspects négatifs, surtout que depuis le mois de décembre ils ne manquent pas. Des événements contre lesquels, tout du moins à notre modeste niveau, nous ne pouvons pas grand chose. D’abord la plus grande grève de l’histoire des transports en France et maintenant un virus « bizarre » ! Cela ne manque pas de perturber notre quotidien dans tous les domaines.
Quoiqu’il en soit, la volonté est une vertu qui ne manque pas à qui a consacré sa vie aux arts martiaux ; c’est dans cet état d’esprit que j’aborde la dernière partie de cette saison qui aura été celle d’un nouveau challenge que certains qualifiaient d’ambitieux (avais-je d’autres choix ?). Les obstacles sont faits pour être franchis et les problèmes pour être résolus. Lorsque l’on possède l’envie d’avancer et de créer, on avance deux fois plus vite. « Créer, c’est vivre deux fois ». Albert Camus.
eric@pariset.net www.jujitsuericpariset.com
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Il y a quelques semaines j’avais consacré un article aux méthodes d’entraînement. Parmi elles, il y a le randori, l’équivalent, en boxe, de l’assaut que l’on nommait aussi « l’assaut courtois », il y a un certain temps.
Christian Quidet (1932-2010) a été un très grand journaliste spécialisé dans le sport et notamment dans le judo. Dans les années 1970 il a beaucoup aidé cette discipline à franchir la barrière des médias. Il a aussi occupé le poste de directeur des sports sur « Antenne 2 », l’ancienne appellation de France 2, dans les années 1980. Nos disciplines martiales l’intéressaient au plus haut point, il leur a d’ailleurs consacré un magnifique ouvrage : « La fabuleuse histoire des arts martiaux ». En 1985, avant la parution de mon premier livre, je lui avais demandé s’il voulait bien m’honorer d’une préface ; il a accepté spontanément. A l’attention de ceux qui ne connaissaient pas ces quelques belles lignes, c’est avec plaisir que je les mets à nouveau en ligne. D’autant plus que je trouve cette préface terriblement d’actualité.
La semaine dernière, le vendredi à thème était consacré aux « méthodes d’entraînement ». A l’aide de ce billet hebdo, j’ai souhaité donner ma conception de ces exercices incontournables qui viennent en complément de l’apprentissage technique. Ce sont des exercices de renforcement possédant chacun dans son domaine une spécificité. Ils permettent de renforcer la vitesse, les automatismes, la tonicité, la forme de corps, le placement, les déplacements, etc. Ils renforcent ces qualités dans le domaine de l’atemi-waza (le travail de coups), le nage-waza (les projections) et aussi dans le ne-waza (le travail au sol). Ils peuvent se faire seul ou à deux (le plus souvent), mais aussi à plusieurs, statiques ou en déplacement.
Cet article est en quelque sorte la suite de celui proposé le 21 janvier dernier. Il était question de self-défense, un sujet qui ne cesse de passionner, ce qui semble normal ; être en capacité de défendre son intégrité n’est pas extraordinaire, y parvenir n’est pas acquis d’avance.
Quelle est la méthode de self-défense la plus efficace ? Voilà une question redondante de la part de néophytes. Cela me rappelle mon enfance et ma préadolescence, lorsque dans la cour de récréation (et pas que là) une question revenait fréquemment : qu’est-ce qui est le plus fort, le judo ou le karaté ? Cette interrogation n’était pas que l’émanation d’une candeur enfantine, beaucoup d’adultes s’interrogeaient aussi. Il faut dire que le judo avait opté assez vite pour un aspect sportif en délaissant celui attaché à la self-défense qui avait pourtant fait quelques uns de ses beaux jours. Peu de temps après, le karaté arrivait un peu comme la nouvelle méthode infaillible. L’aïkido, entrait également dans le paysage, mais plus discrètement ! Cette guéguerre stérile entre judo et karaté dura un temps, jusqu’à ce que dans les années 1970 émergent de nouveaux arts martiaux ; je pense, entre autres, au taekwondo et surtout au kung-fu qui fut sacralisé par l’irremplaçable Bruce Lee. C’est à ce moment là que mon père, Bernard Pariset (judoka au palmarès exceptionnel, mais également passionné par les disciplines de combat) a insisté pour qu’au sein de la fédération de judo soit réhabilité le ju-jitsu (l’origine du judo) en lui donnant le nom d’atemi-ju-jitsu afin de souligner la remise en valeur du travail des coups.
Pour ce premier billet de l’année, j’ai choisi d’aborder deux sujets. Un sujet d’actualité et un autre plus technique.
Comme la semaine dernière, c’est une petite histoire issue du savoureux livre « contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon » que je propose aujourd’hui en guise d’article. Dans celle qui suit, il est question de l’esprit (le shin). L’aboutissement de notre travail semble, en effet, être le reflet de notre âme. Que cette lecture entraîne une réflexion positive à l’aube d’une nouvelle année.

Chaque semaine j’ai le plaisir de proposer un article, à la fois sur le blog et sur la page Facebook du club. Du coté « administrateur », je bénéficie d’un compteur qui me permet de connaitre le nombre de personnes « touchées » par ce billet hebdomadaire.
Lors du stage qui s’est déroulé le 17 novembre à Paris, nous avons travaillé sur les «24 techniques ».