Avec une présentation plus complète du nage-waza, (travail des projections), ce billet étoffera celui publié le 13 octobre dernier dans lequel étaient évoquées les trois familles du ju-jitsu (atemi, nage et katame).
Il s’agit du secteur le plus riche du ju-jitsu en quantité de techniques et par conséquent de travail à effectuer. C’est aussi un domaine très spectaculaire dans lequel le mot « art » a toute sa place. Son principe est de faire tomber quelqu’un qui est debout et qui entend bien le rester. Soit dans le cadre de la self-défense avec le ju-jitsu ou bien dans le domaine sportif lorsqu’il s’agit de judo. Il est aussi possible de s’exprimer dans l’art de la projection tout simplement au cours des séances d’entraînement de ju-jitsu ou de judo à la recherche du geste parfait, celui-ci étant générateur de grande satisfaction.
En principe, tout le monde doit être capable de faire tomber tout le monde, à la condition que ce «tout le monde » commette une faute. Une faute de déplacement bien exploitée, ou encore – plus subtile, provoquée par une action entraînant une réaction. Un atemi (un coup) lorsqu’il est question de self-défense, provoquera, lui aussi, un certain déséquilibre.
Plusieurs familles de projections sont recensées : les techniques de jambes, de bras, de hanches, d’épaules et de sacrifices. Il y en a pour tous les goûts, tous les gabarits et toutes les situations. A chacun ses préférences, souvent en rapport avec sa morphologie, également par l’envie de faire comme…
En self-défense l’efficacité du nage-waza est incontestable. Elle s’applique en réponse à des saisies, à des tentatives de saisies, également dans le travail par anticipation. Chaque technique peut répondre à au moins une situation d’agression, elles ont d’ailleurs toute vu le jour à partir d’une attaque précise. Ensuite, l’évolution du judo a fait naître d’autres projections qui sont parfois des variantes d’une technique existante. Par exemple, Il faut savoir qu’à l’origine harai-goshi, technique de hanche très populaire, n’existait pas. L’histoire nous conte que c’est Jigoro Kano qui, cherchant une solution aux esquives extérieures que subissait son uki-goshi, a trouvé la riposte en « inventant » cette belle projection. Existent aussi des techniques qui correspondent à un problème purement judo et qui ne seront utilisées que dans ce cadre. D’autres, très « explosives » comme uchi-mata (fatale pour celui qui la subirait) demandent souvent l’engagement complet du corps et entraînent automatiquement l’amenée au sol de celui qui la pratique. Ce qui pourra être gênant sur un sol dur et/ou dans l’éventualité d’être confronté à plusieurs adversaires.
Pour progresser dans ce domaine il faudra, par une étude approfondie, continuer à parfaire le geste à la recherche du détail, à « façonner » son corps pour obtenir une « forme de corps » à l’aide de nombreuses répétitions que l’on appellent uchi-komi, nous avons évoqué dernièrement cette méthode d’entraînement. Il ne faudra pas rechigner sur le nage-komi, exercice de réalisation complète de la projection avec chute, dont l’objectif vise aussi le travail de la rapidité d’exécution ; la méthode se fonde sur la répétition en séries importantes. vite et fort. Ensuite tester son efficacité à projeter un partenaire proposant une résistance avec les exercices d’entraînement à la codification sécuritaire, les randoris.
Enfin, pour les ju-jitsukas il ne faut pas perdre de vue que la famille des projections appartient à un ensemble dans lequel se trouvent aussi deux autres groupes : les coups et les contrôles.
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Notre pays a toujours été strict concernant l’encadrement des activités sportives. Ce n’est d’ailleurs pas le seul domaine soumis à une forte réglementation et certains de nos excès en matière de contrainte administrative font notre réputation. Il s’agit sans doute des défauts de nos qualités. Etre rigoureux quant il s’agit de s’assurer qu’une activité physique et à fortiori une discipline de combat est correctement encadrée ne semble pas extravagant. D’autres pays ne sont pas aussi sourcilleux.
Arme fatale par excellence, puisqu’il s’agit bien souvent d’une addition de force,  la contre-prise est utilisée de fait en self-défense, en réponse à une attaque (agression en l’occurrence). Exception faite pour quelques défenses par anticipation. Le ju-jitsu, dont le principe de base est l’utilisation de la force de l’adversaire est particulièrement efficace dans ce domaine.
Du 2 au 7 juillet, j’aurai le grand plaisir de proposer un stage d’une semaine sur les bords de la Méditerranée, à Carqueiranne exactement. Située entre Hyères et Toulon cette charmante station balnéaire accueillera pour la première fois une semaine de ju-jitsu-vacances.
Judo Magazine juillet-aout 1983. Je remercie Marc Codaccioni de Toulon (très prolixe sur les réseaux sociaux) d’avoir « exhumé » la couverture de la revue judo parue en juillet 1983. C’était l’époque où sous l’impulsion d’une commission technique motivée et persuadée qu’un ju-jitsu éducatif pouvait être associé au judo, un plan de relance énergique de « l’héritage des samouraïs » était mis en place. Depuis le début des années 1970, nous étions quelques professeurs à avoir testé avec succès la méthode appelée atemi-ju-jitsu. Au sein de cette commission, nous mettions notre expérience au service d’un plus grand nombre d’enseignants. On m’avait alors confié la responsabilité des premiers stages de perfectionnement en direction des professeurs qui souhaitaient élargir leur panel technique. C’était à Chamonix au pied des neiges éternelles du Mont-Blanc. Par la suite les évènements n’ont pas été à la hauteur des espérances en matière de rapprochement et encore moins d’union, qu’importe la technique est restée, elle a satisfait un nombre considérable de passionnés et continue à le faire.
Ces cinq mots commençant par la même lettre, résument ma conception du ju-jitsu. Celle-ci m’a guidé tout au long de mon parcours.
Dimanche dernier, à l’occasion du stage j’ai donc retrouvé Paris, je l’avais quitté en avril dernier. Ce fût l’occasion de passer un excellent moment en compagnie de mes anciens élèves et le bonheur de faire mon métier auprès de personnes convaincues et enthousiastes.
Je voulais remercier tous ceux qui ont réagi de façon très sympathique aux vœux que j’ai postés sur Facebook à l’occasion de la nouvelle année. Comme tout le monde n’est pas sur ce réseau social, je souhaite une très belle année à ceux que je n’ai pu joindre.
La fin d’une année, c’est aussi le moment de faire le bilan des douze mois qui viennent de s’écouler en essayant de se souvenir du meilleur et en tirant les leçons du « moins bon ». En toute objectivité, pour l’année 2016, il est des horreurs qui ne s’effaceront jamais.