Une fois inscrit dans un dojo, ce qui est une excellente initiative, il va falloir se décider, si ce n’est déjà fait, sur le nombre de séances hebdomadaires que nous allons consacrer à notre art.
Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, ce n’est pas la quantité, mais la qualité qui est importante. En termes de qualité, ce sera avant tout la régularité qui sera déterminante pour faire des progrès.
La fréquentation (le nombre de séances par semaine) sera définie en fonction des objectifs de chacun, de son temps libre, par rapport aux obligations familiales et professionnelles, mais aussi de sa condition physique du moment.
Au début, il s’agit d’être raisonnable, quitte à monter en puissance au cours de la saison. Je préfère quelqu’un qui affiche des prétentions raisonnables à un autre qui affirme vouloir s’entraîner tous les jours et que l’on ne voit plus au bout de quelques semaines. Surtout s’il s’agit d’un début dans la pratique ou encore d’une reprise après plusieurs années de diète physique.
Parfois, on me dit que pratiquer une seule fois par semaine, cela ne sert à rien. A cela je réponds qu’il vaut mieux pratiquer une fois par semaine que… zéro fois. Par contre si on ne peut consacrer qu’une séance hebdomadaire, il faudra s’astreindre à une indispensable régularité.
Cette régularité ne doit pas être considérée comme un effort ou une contrainte, mais tout simplement comme une discipline personnelle. Un peu de rigueur avec soi-même ne peut pas nuire.
C’est vrai que tout au long de ma carrière j’ai assisté à une évolution dans le domaine de l’importance que l’on donne à la pratique d’un art martial.
Certes les objectifs ne sont pas les mêmes pour un athlète qui fréquente le haut-niveau et pour une personne qui inscrit ses entraînements dans le loisir. Cependant, il fût un temps où les séances étaient gravées dans le marbre, rien ne venait déranger le planning adopté en début de saison.
Parfois, il faut bien l’admettre, il existe l’impression que la ou les soirées de cours ne sont pas les priorités et parfois même qu’elles deviennent une sorte de « roue de secours » à l’occasion d’un soir durant lequel on n’a pas mieux à faire. Je caricature un peu mais, pour quelques-uns, la vérité n’est pas loin.
Comme souligné plus haut, je me souviens d’un temps où il ne fallait pas toucher aux soirées réservées à l’entrainement. C’était le cas, dans les années 1960 et 1970 dans bien des dojos et notamment dans celui qui a été mon premier, le dojo de la Rue des Martyrs. Les plus anciens qui l’on fréquenté régulièrement et même ceux qui étaient de passage n’ont pas oublié ce lieu qui mérite le nom de mythique, sans exagération sur le qualificatif.
Il y avait deux entraînements assez « forts » par semaine, c’était le mardi et le vendredi soir, et bien jamais il ne serait venu à l’idée d’en manquer ne serait-ce qu’un seul. Les sorties ne pouvaient en aucun cas être programmées un de ces soirs, tout comme l’acceptation où l’organisation d’un dîner !
Heureusement, il reste encore des pratiquants qui se fixent en début de saison cette discipline. Ils en seront doublement récompensés ; d’abord par des inévitables progrès et par une fierté vis-à-vis d’eux même.
Bonne pratique et bonne saison à toutes et à tous.
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Voilà encore un beau « marronnier », à l’instar de celui de la semaine dernière qui traitait du choix d’une discipline. Comme nous sommes en début de saison, j’ai pensé que proposer à nouveau l’article qui suit n’est pas inutile.
En terme journalistique, cet article s’appelle un « marronnier », c’est-à-dire un sujet qui revient tous les ans à la même époque.
Comme indiqué la semaine dernière, je vais pouvoir commencer à diffuser mon art martial à Niort durant cette saison. Les cours se dérouleront le mercredi et le vendredi soir. Ce vendredi (le 2 septembre), je propose une séance découverte de 18 h 00 à 19 h 00. Débutants et confirmés seront les bienvenus. Une façon pour les novices de découvrir quelques techniques de base et faire leurs premiers pas en ju-jitsu. Pour les pratiquants (quelque soit leur discipline) cela permettra de se remettre en jambes et de refaire « des gammes ». Cette séance est sans aucun engagement. Merci d’indiquer votre présence. Rendez-vous vendredi à l’IME à 18 h 00. Renseignements complémentaires 06 14 60 28 25.
Nous voilà à quelques jours de la prochaine rentrée. Nous espérons tous qu’elle sera moins difficile que celles que nous avons vécues depuis maintenant trois saisons.
La semaine dernière, sur ma page Facebook, je proposais différentes photos présentant plusieurs formes de waki-gatame.
La recherche du beau est-elle utile dans les arts martiaux ?
Nous sommes à un mois de la rentrée et même si pour moi elle est encore incertaine, j’ai pensé écrire quelques lignes à propos d’un sujet qui me tient à cœur, à savoir « la pratique éducative ».
Il y a quelques temps j’avais évoqué le projet de publier « Mon dictionnaire des arts martiaux », mais préoccupé par de graves événements, j’ai mis de côté la finalisation d’un travail déjà bien commencé. Dernièrement, je m’y suis attelé à nouveau.
C’est en août 1986 qu’a eu lieu le premier stage ju-jitsu à Soulac-sur-Mer. Je m’y étais rendu à l’automne précédent, « en reconnaissance ». C’est à cette occasion que j’avais rencontré Fréderic Fétis. Il s’occupait du Centre Capdeville, là où une majorité de stagiaires logeaient durant plusieurs saisons. Chaque été, durant vingt-cinq années, nous nous retrouvions, ce qui n’a pas manqué de tisser des liens. En plus, j’étais souvent reçu à la table de la famille Fétis. Ce sera un grand plaisir de nous retrouver dans un mois.