Il ne s’agit pas d’une fable, ou alors très mauvaise.
J’ai pensé disserter un peu sur le loyer. Il a été la principale cause de la fermeture de mon dojo en juin dernier. En ce moment pour beaucoup d’entreprises, c’ est un vrai problème, puisqu’elles sont obligées de le régler même quand l’activité est interdite.
Dans ce domaine, j’ai quelques connaissances et expériences. D’ailleurs, étant enfant, ne voulais-je pas devenir avocat ? (Ou écrivain !) Je suis devenu professeur d’arts martiaux. Un métier qui concerne l’éducation et qu’à ce jour, comme beaucoup d’autres enseignants, je n’ai plus le droit d’exercer.
Je voulais évoquer ce sujet par rapport à ce que nous vivons depuis le mois de mars. Il semble incompréhensible et inacceptable qu’un locataire se trouve dans l’obligation de régler un loyer pour un endroit qu’il lui est interdit d’exploiter. Il y a un non-sens et une injustice manifeste.
A la fin du mois d’avril dernier, je reçois un appel de l’agence gestionnaire du local où avait été récemment installé le dojo.
– Monsieur Pariset, vous n’avez pas réglé le loyer du mois d’avril.
– Et bien non, je ne peux pas travailler, donc je ne peux pas payer mon loyer. Cela semble évident ! Et comme vous le savez mieux que tout le monde, l’entreprise est toute jeune et n’a pas pu faire des réserves de trésorerie.
– Oui, je comprends bien, mais la propriétaire n’y est pour rien.
– Moi non plus.
– Vous comprenez, elle a besoin de ses loyers pour vivre.
– Et vous, vous ne comprenez pas que j’ai besoin de pouvoir travailler pour régler mon loyer ? Vous savez, cela ne va pas pouvoir durer longtemps de cette manière, à savoir que d’un côté on m’interdise de travailler et que de l’autre on me harcèle afin que je paie des loyers pour un endroit que je ne peux exploiter. (Fin de la conversation surréaliste)
Le problème, c’est que contrairement aux promesses, rien n’a été fait pour les loyers. Le Président avait déclaré qu’ils seraient bloqués, mais la forte influence des possédants a dû avoir raison de déclarations faites le 15 mars au soir.
Du côté du gouvernement, on nous dit qu’il est impossible d’agir, puisqu’il s’agit d’un domaine privé. Je m’inscris en faux, dans la mesure où c’est bien ce même gouvernement nous a bien imposé la fermeture de nos établissements qui, pour certains, sont des établissements privés. On me dit que c’est pour des raisons sanitaires ; et bien, ces mêmes raisons pourraient être évoquées pour imposer – au moins – un partage équitable entre le propriétaire et le locataire. Il ne semble pas juste que seul le locataire assume les conséquences de la crise.
Et puis, je pense qu’il existe tout simplement un problème de droit et je m’étonne que personne ne se soit penché sur le sujet. Dans un bail commercial, il est indiqué que le bailleur (le propriétaire) a l’obligation de faire jouir paisiblement le preneur (le locataire) pendant la durée du bail. Si tel n’est pas le cas, le bail doit être rompu avec en compensation le versement d’une indemnité d’éviction. J’avoue qu’à ce moment-là, je ne me sentais pas d’attaque pour partir dans une procédure dont on ignore la durée (de longs mois et parfois des années) et dont l’issue n’est jamais inscrite dans le marbre.
Il n’empêche que ni la propriétaire, ni les assurances (aux abonnés absents), ni l’état n’ont indemnisé les entreprises qui ont dû fermer. Personne ne devait rester au bord du chemin, « quoiqu’il en coûte ». Certaines ne sont pas au bord du chemin, mais au fond du ravin. Il est certain que les premiers de cordés sont hyper protégés, c’est celui qui est en bout de chaîne qui se prend la déflagration.
Plus d’outil de travail, plus de travail et plus de revenu et en tant qu’indépendant, pas de droit au chômage (Sans compter le montant de l’investissement jeté à la poubelle lorsque l’entreprise est récente). Les propriétaires, les assurances et l’état – eux – ont peu de chance de se retrouver à la rue. Belle démonstration d’égalité et de solidarité.
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Chaque semaine un article est publié conjointement sur ce blog et sur la page « Club Jujitsu Eric Pariset » de Facebook. Cela ne m’empêche pas de proposer presque quotidiennement un petit « post » sur ma page personnelle, toujours sur le même réseau. Pour ceux qui ne s’y rendent pas, j’ adresse l’ensemble de ces très courts articles, qui peuvent se limiter à une citation, en fonction des circonstances. Ci-dessous, la rétrospective des huit derniers jours.
Que ceux qui pourraient s’inquiéter et penser que je suis abattu se rassurent. Un combattant n’est jamais abattu, il peut être battu, mais pas abattu (sauf s’il est exécuté ou assassiné) ! Un samouraï ne baisse pas la garde. Mais il n’empêche qu’une certaine colère gronde en moi, il y en existe des saines et justes lorsqu’elles combattent l’injustice.
Manifestement, plus il y a de restrictions, moins la situation s’améliore ! Est-ce la bonne méthode ?
En ce début d’année, propice aux bonnes résolutions, je vous conseille une lecture :
J’évoquais déjà le sujet cette semaine !
Nouveaux mots et nouvelles habitudes




Neuf mois d’une vie particulière et ce n’est pas fini, puisque une troisième vague nous est annoncée, à moins que – plus précisément – ce soit la première qui n’en finisse pas. Quand ce cauchemar cessera-t-il ? Une vague impression nous submerge, celle de constater que plus sont restreintes nos libertés, plus le virus progresse. A quand une vie normale ?
Pour conclure cette rétrospective qui couvre presque trente années de démonstrations au service du ju-jitsu, c’est la décennie 1995/2005 qui est évoquée. (Il est possible de retrouver les « épisodes » précédents sur mon blog.)


A partir de 1978 commença une longue période de démonstrations effectuées en compagnie d’un nouveau partenaire : François Bernier. Il officia en tant que Uke jusqu’en 1984. Il s’était inscrit au club de la Rue des Martyrs en 1973 et avait rapidement gravi les échelons grâce à une pratique intensive.
Confinement, déconfinement, reconfinement ; voilà des mots que nous n’avions sans doute jamais prononcés avant le mois de mars. Inévitablement Ils doivent former le trio de ceux les plus utilisés durant cette maudite année 2020.