Cet article vient en complément de celui de la semaine dernière. Il s’adresse plus particulièrement à ceux qui souhaitent entrer dans le monde des arts martiaux et des disciplines de combat.
1- C’est la rentrée, parmi les débutants, certains se sont déjà décidés, d’autres pas encore. Une fois l’art martial choisi, il faut savoir que le choix du professeur est aussi important que celui de la discipline.
J’ai souvent évoqué le premier professeur, celui qui construit les fondations. Il ne doit pas avoir simplement des compétences techniques, mais aussi savoir transmettre ; cela s’appelle la pédagogie.
Certes, quand on est débutant, il n’est pas facile d’apprécier les qualités techniques, mais au niveau du ressenti à l’issue d’une séance d’initiation, on peut déjà se faire une idée. Il doit aussi transmettre les belles valeurs attachées à nos arts, le respect sous toutes ses formes, en l’occurrence.
2- Ensuite, il y a une question récurrente venant de la part de ceux qui font le choix d’une pratique essentiellement utilitaire : quelle est la méthode de self défense la plus efficace ? Ce qui ne veut pas dire grand-chose dans la mesure où (toujours le professeur), si elle n’est pas bien enseignée, aucune méthode n’est efficace.
Sur le plan du contenu technique, il est préférable qu’elle utilise le plus possible de ripostes sur un maximum de situations d’attaques. Après, ça dépendra aussi de
l’investissement de chacun et chacune, la régularité notamment.
3- Enfin, ce paragraphe concerne davantage les enfants et donc les parents. Certains prônent une pratique dans la durée, d’autres pensent que c’est bien de changer de sport à chaque saison. Les deux points de vue se conçoivent (?) et s’affrontent, j’ai ma préférence pour la première hypothèse. Dans la mesure où, si j’avais choisi la seconde, jamais je ne serais devenu professeur.
Mes arguments pour un investissement à long terme sont les suivants : est-ce qu’une seule saison suffit pour faire des progrès et par conséquent pouvoir s’exprimer, tout simplement pouvoir s’amuser ? Constater une évolution et des progrès est un réel plaisir, une vraie satisfaction et une certaine fierté, celle d’atteindre ses objectifs.
Ensuite, comme évoqué plus haut, si l’ensemble de la population choisissait l’option de changer chaque année de sport, comment pourrions-nous former des professeurs ? On ne devient pas prof en une saison. Enfin, dans nos arts martiaux, la ceinture noire qui ne s’obtient pas en une saison, est accomplissement personnel très fort. Il faut l’avoir obtenue pour le savoir.
Sans oublier que dans l’ensemble des sports de compétition, comment aurions nous les champions qui nous font vibrer ? Sûrement pas après une seule saison sportive de pratique.
4- Un dernier paragraphe pour revenir sur l’article publié il y a deux semaines et qui traitait des vidéos que je publie sur Facebook.
Je souligne à nouveau que ce sont des vidéos qui présentent le ju-jitsu traditionnel (à l’efficacité incontestable pour peu qui s’y consacre pleinement) dans un cadre éducatif, non pas destructif. Elles sont appréciées par une grande majorité, dans laquelle se trouvent des sommités.
Certes on ne peut pas plaire à tout le monde. On peut ne pas aimer, chacun est libre. On peut donner son avis, mais le faire avec respect. Cela n’empêche pas non plus d’être de bonne fois et ne pas mettre en question des techniques et des enchaînements, sous prétexte qu’on ne les maîtrise pas, ou qu’ils ne nous intéressent pas
Je reconnais que cela demande du temps, du temps pour comprendre, apprendre et maîtriser des techniques qui réclament une certaine finesse corporelle et mentale.
Bonne rentrée à tous.
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Bientôt la rentrée. Il y a les fidèles qui vont reprendre le chemin du dojo, puis ceux qui vont découvrir les arts martiaux, une troisième catégorie qui regroupe les pratiquants qui vont changer de discipline, enfin la quatrième ceux qui arrêteront.
L’été n’empêche pas de réfléchir.
La période estivale n’empêche pas quelques réflexions, surtout sur un sujet comme le travail au sol (le ne waza). Un domaine efficace, formateur et amusant.
Encore une petite histoire qui permet de découvrir ou redécouvrir (puisque je la propose chaque été) une leçon de sagesse issue du précieux et délicieux recueil intitulé « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon ». Cela ne peut être que bénéfique, quelque soit la saison, d’ailleurs.
Bon, c’est vrai nous sommes en vacances scolaires, alors prenons cela comme des devoirs de vacances.
Dans mes articles j’évoque souvent le combat contre la violence. Ce combat est légitime et indispensable. Dans le cas contraire je ne le mènerais pas, pareil si dans notre milieu certaines dérives n’existaient pas.
On continue avec l’éducation, en revenant sur le salut, cher à tout pratiquant d’arts martiaux qui se respecte (et qui respecte).