Cette semaine, à la place de l’article technique, une petite histoire savoureuse extraite du recueil « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon ».
L’art de vaincre sans combattre. L’intelligence au service de la victoire. Un concept qui n’a pas d’âge, et pourtant…
« Le célèbre Maître Tsukahara Bokuden traversait le lac Biwa sur un radeau avec d’autres voyageurs. Parmi eux, il y avait un samouraï extrêmement prétentieux qui n’arrêtait pas de vanter ses exploits et sa maitrise du sabre. A l’écouter, il était le champion toutes catégories du Japon. C’est ce que semblaient croire tous les autres voyageurs qui l’écoutaient avec une admiration mêlée de crainte. Tous ? Pas vraiment, car Bokuden restait à l’écart et ne paraissait pas le moins du monde gober toutes ces sornettes. Le samouraï s’en aperçut et, vexé, il s’approcha de Bokuden pour lui dire : «Toi aussi tu portes une paire de sabres. Si tu es samouraï, pourquoi ne dis-tu pas un mot » ? Budoken répondit calmement :
-« Je ne suis pas concerné par tes propos. Mon art est différent du tien. Il consiste, non pas à vaincre les autres, mais à ne pas être vaincu. »
Le samouraï se gratta le crâne et demanda :
– « Mais alors, quelle est ton école ? »
– « C’est l’école du combat sans armes. »
– « Mais dans ce cas, pourquoi portes-tu des sabres ?
– « Cela me demande de rester maître de moi pour ne pas répondre aux provocations. C’est un sacré défi. »
Exaspéré, le samouraï continua :
-« Et tu penses vraiment pouvoir combattre avec moi sans sabre ? »
– « Pourquoi pas ? Il est même possible que je gagne ! »
Hors de lui, le samouraï cria au passeur de ramer vers le rivage le plus proche, mais Bukuden suggéra qu’il serait préférable d’aller sur une île, loin de toute habitation, pour ne pas provoquer d’attroupement et être plus tranquille. Le samouraï accepta. Quand le radeau atteignit une île inhabitée, le samouraï sauta à terre, dégaina son sabre, prêt au combat.
Budoken enleva soigneusement ses deux sabres, les tendit au passeur et s’élança pour sauter à terre, quand, soudain, il saisit la perche du batelier, puis dégagea rapidement le radeau pour le pousser dans le courant.
Budoken se retourna alors vers le samouraï qui gesticulait sur l’île déserte et il lui cria – « Tu vois, c’est cela, vaincre sans arme ! »
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Ils sont l’illustration parfaite du principe de non opposition et de celui de l’utilisation de la force de l’adversaire. Dans notre langue, nous les appelons les « techniques de sacrifices », en effet, pour les appliquer il faut s’effacer devant l’adversaire en se mettant volontairement au sol, sur le dos ou le flanc. Les sutemis sont de fait praticables par tous les gabarits et notamment les plus faibles sur les plus forts.  Par conséquent, une fois bien maîtrisés, leur efficacité est redoutable. Tomoe-nage la fameuse « planchette japonaise » est le plus célèbre d’entre eux.
Parmi les trois grands axes (  enseignement, démonstrations et publications ) qui ont animé ma vie professionnelle, c’est naturellement l’enseignement qui a occupé la plus grande part de mon activité, c’est aussi celui qui m’a donné le plus de satisfactions.
Dans les arts martiaux, les grades occupent une place importante. Cependant, il ne faut ni les surévaluer, ni les négliger.
Un petit rappel sur l’utilité de bien savoir chuter… Ne serait-ce que pour mieux se relever !
Tori et Uke sont deux personnages bien connus des pratiquants d’arts martiaux et notamment des ju-jitsukas. Pour les novices et afin de faciliter les présentations, nous pourrions expliquer que dans ce couple d’inséparables, Tori incarne « le gentil » et Uke « le méchant ».
Deux ans après le début d’une crise qui a bouleversé beaucoup de vies, nous sommes assez nombreux à ne pas être encore sortis d’affaires, dans une certaine indifférence, pour ne pas dire une indifférence certaine. Nous n’avons pas tous été traités de la même manière. Les sinistrés (et laissés-pour-compte)  de la crise économique déclenchée par  la crise sanitaire et sa gestion, n’ont pourtant pas manqué ni de volonté, ni d’énergie pour tenter de réparer des désastres qui ne doivent pas tous être mis sur le compte des « coups du sort ».
L’article technique de cette semaine est consacré aux katas.
C’est pour les besoins d’une démonstration qu’est né cet enchaînement.
Cette semaine, l’article technique est consacré au ne-waza (le travail au sol).