Education et ju-jitsu

La violence enlaidit notre société, c’est un fait qui est en progression constante, notamment chez les plus jeunes (Mais pas uniquement !) et l’école n’est pas épargnée.
Le « Nouvel Obs » a récemment consacré un article sur le sujet (la violence à l’école, 25 avril 2013). Je ne peux qu’inciter à en prendre connaissance. Il met en avant le fait que l’école ne peut pallier les manquements de la cellule familiale. Elle  peut apporter une contribution importante à l’éducation, mais ce n’est pas sa mission première. Il en est de même pour les professeurs d’arts martiaux, pendant les cours destinés aux enfants, nous ne pouvons remplacer les parents, mais nous sommes malgré tout des éducateurs. Educateurs sportifs, mais éducateurs quand même. Dans nos disciplines, une double tâche nous incombe. Il ne s’agit pas simplement d’apprendre aux élèves une technique de combat, il est également indispensable de leur enseigner ce qui entoure son utilisation ; dont la maîtrise et dans tous les sens du terme. Ainsi faire prendre conscience des risques liés à une utilisation non contrôlée de nos « armes naturelles » parait inévitable. Et puis, nous avons la chance d’enseigner des disciplines dites à traditions. Celles-ci, empreintes de rigueur, peuvent parfaitement apporter une contribution non négligeable à l’amélioration de la vie en société. Ainsi, l’attachement au respect de règles toutes simples ne devra pas être négligé. Certaines peuvent paraître anodines, comme la ponctualité au cours, le salut en début et en fin de séance ;  celui-ci  ne devant en aucun cas être escamoté. Idem à chaque changement de partenaire, dans une tenue correcte et selon le rite propre aux coutumes de chaque art. Certains trouveront peut-être ces usages futiles. Même s’ils avaient raison ? ce que je ne crois pas ?, pourquoi se priver d’habitudes qui n’en sont pas de mauvaises ?
Cela passe aussi par l’exemple. L’exemple d’un « haut-niveau » irréprochable. Mais aussi ce qui est véhiculé par l’image. Celle-ci devant éviter de proposer de la violence gratuite sous la bannière « sports de combat ». Je ne pense pas que ce genre de spectacle participe à la lutte contre ce fléau.   
Et puis, avant tout, l’exemple venant d’en haut, il incombe aux éducateurs de ne pas se satisfaire de la simple transmission technique, mais de l’ensemble du patrimoine qui accompagne nos disciplines.

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Ju-Jitsu : Art martial ou sport ?

Le ju-jitsu est-il un sport ou bien un art martial ? C’était la question posée dans le sondage du mois d’avril. A 91 % exactement, vous avez répondu : un art martial.
Cette  question aurait peut-être été plus juste si elle avait été formulée de la façon suivante : le ju-jitsu est-il pour vous davantage un sport ou un davantage un art martial ?
En effet, si on se réfère aux définitions du Larousse, le ju-jitsu est un art martial et les arts martiaux sont un « ensemble de sports de combats ».
D’un autre côté, qu’une écrasante majorité déclare qu’elle considère le ju-jitsu comme un art martial, et non pas comme un sport, renforce la crédibilité de la question. Si celle-ci avait été ambiguë, la réponse l’aurait été tout autant.
Sur la forme, le ju-jitsu est donc un sport. Mais sur le fond, nous sommes  un très grand nombre à le considérer  comme un art martial et non pas comme une simple activité physique.
On pourrait affirmer, sans prétention, que nous pratiquons un « sport-plus », offrant en supplément   de l’acquisition et du développement de qualités physiques, une science du combat et une  école de vie. (A la condition que l’environnement qui entoure notre étude respecte les valeurs dictées par la tradition.)
Il est intéressant aussi de relever une certaine contradiction dans l’affirmation du Larousse, toujours lui, qui assimile le sport à des « jeux » individuels ou collectifs (se pratiquant principalement en compétition !) et la connotation guerrière que revêt le mot « martial ».
Ensuite, revient  la fameuse question : un art martial peut-il devenir un sport de compétition, sans perdre une grande partie de son identité, en l’occurrence sur le plan technique ? Qui dit compétition dit règlement, qui dit règlement dit interdictions. Interdiction de certaines techniques trop dangereuses et donc très efficaces. Je ne suis pas sans ignorer que ce sujet a souvent été abordé par l’intermédiaire de ce blog.
Me concernant et pour conclure, je dirai que le résultat du sondage me semble marqué par le bon sens, et que la définition qui finalement correspondrait parfaitement au ju-jitsu serait : « discipline de combat ancestrale alliant le travail des coups, des projections et des moyens de contrôles. Elle est à la fois une méthode de défense très complète, mais aussi un moyen d’épanouissement physique et mentale ».
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Bagarre Générale

Il y a quelques jours, une rude empoignade a eu lieu entre des filles de l’équipe de France de judo dans l’enceinte de l’INSEP. Cette bagarre a débouché sur une plainte, c’est ce qui a rendu public l’incident.
Peu de temps après, des députés ont failli en venir aux mains dans l’hémicycle à l’occasion du débat sur le mariage pour tous.
A priori il n’y a pas de lien entre les deux affaires. Doivent-elles être classées dans les faits divers, ou de société ? En tout cas, il est intéressant de les comparer.
Les deux mettent en scène une représentation nationale. D’un côté une équipe française constituée de nos meilleurs éléments féminins censés faire briller nos couleurs sur les tatamis mondiaux et pratiquant un sport réputé comme porteur de valeurs et de l’autre,  nos chers députés habilités à  nous représenter et à voter les lois qui nous aideront à vivre convenablement en société.
Ces deux représentations ne devraient-elles pas avoir un comportement exemplaire ? Dans le cas contraire,  quelle est la plus condamnable ?  Des jeunes filles  qui tentent maladroitement de régler des problèmes relationnels à huis clos et qui sont à un âge où l’on a encore beaucoup à apprendre, pour peu que l’on soit dans un environnement qui s’y prête.  Ou bien est-ce ces messieurs beaucoup plus âgés et aux larges responsabilités,  qui se donnent en spectacle devant toutes les télés ?

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Harai-Goshi et les 16 techniques

Depuis plusieurs semaines, chaque mardi soir, à l’occasion du cours de 20 h 00, je propose aux élèves de « décortiquer » une à une les  16 techniques de notre enchaînement phare.
Cette semaine, c’était au tour de la 13e de passer sur le grill.
Il s’agit d’une tentative de saisie sur l’arrière à laquelle Tori riposte d’abord par ushiro-géri pour arrêter et déséquilibrer Uke. Ensuite, il enchaîne avec harai-goshi et finalise avec l’étranglement hadaka-jimé.
Cette technique est très intéressante, non pas que les autres le soient moins, mais celle-ci plus particulièrement dans la mesure où elle met en présence les trois composantes du ju-jitsu, dans l’ordre le plus logique de leur suite : coups, projections et contrôles.
Véritable reflet d’un enchaînement type du ju-jitsu, ce numéro treize, en plus d’éventuellement porter bonheur, est composé d’une grande technique de projection, à savoir harai-goshi.
Le travail mis en place chaque mardi soir (même quand il y a du foot, les ju-jitsukas sont présents, ils ont bon goût), propose aussi de s’arrêter plus particulièrement sur un point précis ou plus exactement de fouiller une technique en particulier. Ce fut donc le cas pour harai-goshi, mardi dernier.
Différentes formes peuvent être envisagées dans l’étude de ce mouvement appartenant à la famille des techniques de hanches. De celles utilisées dans le nagé-no-kata aux plus sophistiquées pratiquées en compétition de judo, en passant par les formes très utilitaires et pragmatiques de notre ju-jitsu.
Ces différentes façons d’appliquer harai-gochi concerneront principalement la saisie avec les mains. Compétition de judo ou utilisation en self-défense, bien évidemment, ce que l’on appelle le kumi-kata en judo (la prise de garde) sera différent. Il s’avère être de plus en plus déterminant en compétition. On peut le regretter, ce qui est mon cas. L’évolution des règles d’arbitrage n’inverseront pas la tendance. Le problème est tout autre en matière de self-défense, puisqu’il n’est pas nécessaire de mettre en place son kumi-kata pour appliquer cette technique et bien heureusement. 
Le placement des mains doit être possible même quand il y a peu ou pas de tissu sur Uke. Pour un droitier, la main préférée pourra se trouver placée aussi bien sur l’omoplate (façon nagé-no-kata), qu’au niveau des lombaires ou encore le bras droit pourra t’il entourer « généreusement » le haut du corps de Uke au niveau du cou.
Enfin, pour ne jamais oublier que le ju-jitsu doit favoriser l’enchaînement, il est indispensable de s’astreindre à répéter inlassablement et avec le plus de fluidité possible le cocktail « coup, projection et contrôle ».
La semaine prochaine nous travaillerons sur  la 14e technique.
Ecrire et lire c’est bien ; pratiquer c’est mieux, alors rendez-vous très vite sur les tatamis.
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Résultats du sondage de mars

Que la self-défense arrive en tête des motivations pour la pratique d’un art martial ne revêt pas un caractère exceptionnel. Ce n’est donc pas une surprise. Que la deuxième place soit occupée par l’aspect mental est plus étonnant, mais rassurant. Dans une époque qui n’est épargnée par aucune forme de violence, s’intéresser un apport qui n’est ni technique ni physique s’avère être une bonne démarche. Mais que se cache-t-il sous l’aspect mental ? Cette fameuse « éducation mentale » chère à Jigoro Kano, qui l’associait systématiquement à l’éducation physique et en a fait son précepte principal. Sans nul doute un apport comportemental dans lequel nous trouverons des notions de respect, de maîtrise et de rigueur qui faciliteront l’acquisition de règles de vie à la fois pour nous-mêmes, mais aussi et surtout pour une vie en société en bonne harmonie.
Ce choix est aussi un bon signe, dans la mesure où ceux qui ont désigné cet aspect inscrivent leur engagement sur du long terme, conscients que forcément cette acquisition ne se fera pas autrement. 
 
Résultats : self-défense : 46 %. Aspect mental : 33 %. Entraînement physique : 21 %.

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Ceintures marron et noires

Ce fut une agréable surprise que d’avoir pu rassembler autant de ceintures marron et noires samedi dernier, premier jour des vacances pour les Parisiens. D’autant que ces séances s’adressent forcément à un nombre restreint de pratiquants.
C’est encourageant à plusieurs titres. Cela signifie d’abord que même si ? comme partout ? il y a beaucoup d’abandons, il y a, malgré la crise, malgré la fatigue, malgré ce que l’on pourrait appeler chez certains la lassitude et bien d’autres raisons, il y a donc des gens qui souhaitent ne pas se satisfaire d’une simple pratique passagère et qui ont l’envie et la volonté d’approfondir une matière et d’atteindre certains objectifs. Ensuite, cela confirme, si besoin est, que notre ju-jitsu possède de la consistance et n’est pas considéré comme une simple initiation. Et puis, s’agissant  de « vrais adultes » qui pour certains ont commencé sans véritable passé sportif, cela veut dire que cette pratique est adaptée sur le plan physique.
Arriver à se fixer l’objectif de passer la ceinture noire et de continuer après sont deux satisfactions différentes, complémentaires et qui méritent le respect et les félicitations. A fortiori, dans une période où l’offre en matière de loisirs en général et de disciplines de combat en particulier est d’une forte densité.
Après une telle séance où l’ambiance était parfaite et où l’envie d’apprendre et de se surpasser étaient présentes, nul doute que d’autres dates seront proposées avant le fin de la saison.

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Méthodes d’entraînement aux 16 techniques

Le prochain vendredi à thème proposera un travail original sur notre enchaînement fétiche.

Avant, il est utile de rappeler aux néophytes ce que sont les 16 techniques. Il s’agit d’un enchaînement de 16 défenses sur 16 attaques. Créé en 1982, il est un peu notre référence. En tout cas il est inscrit dans notre patrimoine et représente tout à fait notre ju-jitsu. A la fois un exercice technique, un exercice de style, un entraînement physique, les 16 techniques sont aussi un moyen d’évaluation pour monter en grades.

Avant de pouvoir le présenter pour la ceinture noire, par exemple, il y a évidemment énormément de travail. Une fois de plus, procéder avec méthode sera indispensable.

En premier lieu, prendre et apprendre chaque  technique. Ensuite, il faut faire un effort de mémorisation en n’oubliant pas qu’il s’agit de présenter un enchaînement d’une impeccable fluidité et il sera souhaitable d’être en mesure de finir correctement cette présentation sur le plan physique. Trouver un rythme et ne pas confondre vitesse et précipitation. Pour ce faire, plusieurs moyens sont à disposition, c’est ce que nous appelons des « méthodes d’entraînement ». Nous les découvrirons et les travaillerons vendredi prochain.

Pour tous ceux qui n’ont pas encore le grade qui permet de participer aux vendredis à thème : patience ! C’est aussi une des qualités dont il faut faire preuve dans la vie en général et dans notre art martial en particulier.    

 

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Né-waza

Poursuivant l’étude des différents secteurs qui enrichissent notre discipline, c’est au tour du travail au sol de se trouver à l’honneur.
Il y a un peu plus d’un an, j’avais déjà consacré un article sur ce sujet que j’affectionne particulièrement. C’est aussi une histoire de famille.
Le ne-waza est indispensable pour une culture générale du combat, même si certains sont assez récalcitrants par rapport au fameux contact qui particularise le sol. Cette réticence s’efface rapidement et complètement avec la pratique.
Sur le plan purement technique, ce domaine se compose de clés, d’étranglements et d’immobilisations. Ce dernier secteur est plus aléatoire en matière de défense pure. Très utilisées en judo, les immobilisations pourront l’être en ju-jitsu dans les exercices d’opposition codifiés (qui donnent le sens du combat en corps à corps) et en défense (à la condition que les bras soient aussi neutralisés). A l’étude, les clés aux bras et aux jambes seront travaillées, mais lors des combats d’entraînement, seuls seront pratiquées les clés sur les membres supérieurs, pour des raisons de sécurité. 
Le sol est intéressant techniquement, physiquement et intellectuellement (pour ceux qui possèdent l’outil nécessaire).
Techniquement, il est incontournable dans le cadre d’une parfaite efficacité et tant pis pour ceux qui ne jugent pas utile de maîtriser un domaine dans lequel ils ne pensent jamais devoir être entraînés.
Physiquement il s’adapte à tous et notamment quel que soit l’âge. Par exemple, même si la vitesse est importante, elle ne sera  pas indispensable. Au sol, on bénéficie de temps, contrairement au travail debout. Un proverbe  japonais le confirme : « Le serpent n’avale pas la grenouille en une fois » !
Intellectuellement, il demande une vraie stratégie et on aura le temps de l’établir. Les joueurs d’échecs font un parallèle entre les deux activités. On peut préparer plusieurs coups à l’avance et c’est là que le principe « action-réaction » se révèle à merveille.
L’aspect ludique y est indiscutable et permet de « s’amuser à combattre ».
Une autre particularité du ne-waza réside dans la rapidité et la régularité des progrès réalisés. Ce qui me fait dire souvent à mes élèves, avec une certaine causticité : « Voilà un domaine, où même “les mauvais” pourront progresser, à force de travail. »
Cet article doit être considéré comme un résumé. Le travail au sol pourra être traité de manière encore plus approfondie.
D’ailleurs, l’excellente revue L’Esprit du judo consacre, dans son numéro de janvier, un dossier très complet sur un sujet qui, reconnaissons-le, passionne de plus en plus.

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Shimé-waza

Étranglements… À ne pas mettre entre toutes les mains !
La semaine dernière, nous avons consacré quelques séances à une famille particulière de techniques : les shimé-waza. Une petite note à leur sujet pourrait être utile.
L’efficacité des étranglements s’acquiert avec beaucoup de temps, sans doute davantage que pour les autres techniques, et c’est tant mieux. Il serait ennuyeux que n’importe qui puisse les utiliser après quelques séances. Il est indispensable d’être mûr dans sa maîtrise corporelle mais aussi dans sa tête.  Il s’agit d’armes à l’efficacité redoutable. Certes un coup de pied, même mal donné, peut faire mal (c’est d’ailleurs pour cela que l’on étudie les parades), mais l’étranglement, presque par définition, est fatal immédiatement et à 100 %. Surtout dans le cas où l’on ne s’arrêterait pas après le signal d’abandon, à condition toutefois de ne pas ignorer cette convention de la part de celui qui subit.
C’est pour cela qu’il paraît raisonnable d’avoir fait l’acquisition d’une certaine maturité lors des nombreuses séances d’apprentissage et d’entraînement. Il ne suffit pas de connaître  la technique sur le plan de l’efficacité, il faut aussi en mesurer toutes les conséquences et d’une certaine façon être capable de la maîtriser, de la gérer, de la contrôler, de la doser…
Sinon, les « strangulations », autre appellation quelque peu barbare, ne requièrent aucune force physique, juste un savoir-faire. Elles entrent totalement dans l’esprit du ju-jitsu où le plus faible physiquement peut maîtriser le plus fort. Beaucoup de « petits gabarits » et notamment les femmes en ont fait une spécialité.
De plus, ils se pratiquent aussi bien debout qu’au sol, de face ou bien en étant placé derrière l’adversaire, à mains nues ou à l’aide d’une veste, en se servant des membres supérieurs ou des membres inférieurs. Difficile de rivaliser avec eux sur la pluralité.   
Un prochain vendredi à thème leur sera consacré. 
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Atémi – waza

Le prochain vendredi à thème sera consacré à l’atémi-waza (composante incontournable du ju-jitsu). À cette occasion, les 16 atémis seront abordés. Cet enchaînement propose une approche particulière du travail des coups : absence de techniques spectaculaires, juste une efficacité basique accessible à tous. Et puis, la nécessité de la compatibilité avec les autres techniques du ju-jitsu. L’atemi-waza n’est pas la finalité d’une défense, mais un moyen d’y parvenir. Donc, cela diffère dans l’esprit et la pratique, tant au niveau de l’intensité produite lors de l’exécution que dans les positions. Ces dernières devant être très naturelles pour permettre un enchaînement immédiat avec les projections et/ou les contrôles.
Parmi les particularités de cet exercice il y a donc, comme écrit plus haut, l’absence de « mise en garde ». La réaction doit provenir d’une posture naturelle, de la part de Tori et d’Uke. Une attitude de la vie de tous les jours, pour travailler une réactivité spontanée, alors que rien ne laisse à penser à une attaque dans l’attitude d’Uke.
Autre spécificité, le travail systématique à droite et à gauche. Comme dans le nage-no-kata, bien connu des judokas.
L’étude et la répétition des 16 atémis  permettent l’apprentissage des coups, mais aussi des esquives, des parades et des blocages. Apprendre à donner et à porter des coups est important, mais se rendre efficace dans l’art et la manière de ne pas les recevoir l’est au moins autant sinon davantage.
Enfin, non seulement cet enchaînement devra être considéré comme un sérieux entraînement à l’atémi-waza, mais il sera également une très bonne base de travail quand on l’associera aux autres composantes du ju-jitsu ; il est très souvent  le point départ d’une défense complète.
Vendredi prochain il sera donc abordé, mais pas que… Méthodes d’entraînement et de renforcement spécifiques aux coups de pieds seront également au programme.
Alors, vivement vendredi prochain.

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