Judo et MMA

La semaine dernière, en publiant mon billet sur ce blog, je ne pensais pas être autant dans l’actualité. En effet, la Fédération européenne de judo vient de prendre la décision d’annuler les championnats d’Europe de judo. Ils devaient avoir lieu en avril à Glasgow. Par conséquent, leur organisation avait  été confiée à la fédération britannique. Il se trouve que le principal sponsor de ce championnat en était l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Celui-là même qui organise les combats professionnels de ce fameux MMA. Or, le judo est absolument contre ces combats (voir le précédent article). La principale raison évoquée est d’ordre moral et éthique. La seconde a vraisemblablement attrait à la défense d’intérêts plus « concrets ». Le judo redoutant une concurrence de la part de cette nouvelle pratique. Cela se matérialisant à la fois par une perte de licenciés et d’une possible migration d’athlètes dans des sphères plus lucratives. La décision d’annuler ce championnat d’Europe désorganise quelque peu la saison sportive et par conséquent la préparation des judokas. Certains pensent, par ailleurs, que cela produit l’effet inverse de celui recherché, en déclenchant une bronca médiatique.

Quel que soit l’angle par lequel nous aborderons cette affaire, il est toujours question d’intérêts qui nous dépassent ; en tout cas qui dépassent ceux des principaux concernés, à savoir les athlètes. Personnellement je ne suis pas pour l’organisation de tels combats durant lesquels (presque) tout est permis. Ils ne permettent pas de véhiculer les valeurs morales attachées au sport en général et surtout ils semblent dangereux pour les participants. Les troisièmes parties de vie sont parfois « douloureuses » pour des pratiquants de disciplines pourtant « raisonnables », qu’en sera-t-il pour les rescapés de celles qui le sont moins !   

Site du club de ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

MMA

Le 9 février dernier, la chaîne L’Equipe 21 proposait un sujet sur le ju-jitsu brésilien et plus précisément sur le MMA (mixed martial arts). S’ensuivait un débat avec des combattants et ex-combattants de quelques disciplines de combat et le secrétaire d’Etat aux Sports.
Cette discipline regroupe des techniques de coups, de projections et de soumissions. Elle ne se pratique pas en judogi et propose des combats dans lesquels le règlement est assez relatif. Les spectacles, très médiatisés, connaissent un engouement certain depuis quelques années. En France, l’organisation de telles rencontres n’ait pas autorisée. C’est également le cas pour la Suède ou la Norvège. Les combattants sont issus de différentes disciplines, principalement du ju-jitsu brésilien dont la spécialité réside dans le travail au sol.
L’émission était proposée par Lizarazu, l’ancien international de foot ; il a été aussi champion d’Europe de ju-jitsu brésilien en vétéran.
Dans un premier temps, nous avons pu bénéficier d’une belle carte postale venue de Rio et visiter quelques dojos. Les qualités physiques et techniques des pratiquants ne peuvent être mises en cause, tout comme l’engouement qu’ils manifestent pour leur art. Même s’il est incontestable que nous sommes dans une ambiance différente de celle d’un dojo traditionnel.
S’en est suivie une galerie de portraits de combattants, tous aussi impressionnants, et pas simplement au niveau des biceps, mais aussi à propos de leurs oreilles. Nous avons bien évidemment visionné des scènes de combat, mais certaines n’ont pas pu être proposées, parce que trop violentes. D’ailleurs, l’émission était interdite au moins de 10 ans.
Le problème du MMA n’est pas le fond, mais la forme. Ce n’est pas moi qui apporterai des critiques quant à la pratique d’une discipline aux multiples facettes (notre ju-jitsu). Bien que je sois un ardent défenseur du kimono, pour des raisons déjà développées dans un précédent billet. Non, le souci se situe dans le règlement et dans l’environnement. Le fait que les combats se déroulent dans une cage interpelle quelque peu. Quant au règlement, il est assez large, pour le moins et surtout, l’autorisation de frappes au sol, qui portent atteinte à l’intégrité humaine, se révèle être son principal handicap. Le secrétaire d’Etat, présent sur le plateau, s’est montré très ferme sur ce point et je ne peux que l’approuver. On ne peut pas mettre en cause sa volonté de faire avancer le dossier, sa présence l’attestant. Tout comme est incontestable la passion qui anime les représentants de cette discipline. Bien que plus largement et ce n’est que mon avis, il faille, dans beaucoup de domaines, se méfier d’une passion trop forte qui peut conduire à certains excès.
Pour conclure, cette émission a eu le mérite de poser le problème – une nouvelle fois -, mais je ne pense pas qu’elle ait pu vraiment faire avancer le débat, puisque chacun – les pour comme les contre – sont restés campés sur leurs positions. Il n’est pas non plus certain que la présentation – totalement élitiste – s’apparente à la définition de « sport pour tous ». Ce n’est pas vraiment l’idée que je me fais d’une pratique martiale, mais évitons tout sectarisme ! Chacun est libre…
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Trois mouches

Les arts martiaux ne se contentent pas de nous apprendre la science du combat, mais ils doivent également nous transmettre un art de vivre dans lequel chacun pourra s’épanouir. Avec certaine qualité comme le contrôle de soi. En sachant, ou en rappelant, que – comme l’illustre le récit proposé ci-dessous – la plus belle des victoires est incontestablement celle que l’on obtient sans combattre. Le récit proposé ci-dessous est issu du superbe petit ouvrage publié par Albin Michel, Contes et récits des arts martiaux de chine et du Japon, dans lequel Pascal Fauliot nous en propose bien d’autres tout aussi savoureux et riches en philosophie.

« Dans une auberge isolée, un samouraï est installé à dîner, seul à table. Malgré trois mouches qui tournent autours de lui, il reste d’un calme surprenant. Trois rônins (guerriers vagabonds, sans maître) entrent à leur tour dans l’auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l’homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s’assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s’il n’avait même pas remarqué la présence des trois rônins. Loin de se décourager, les rônins se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu’il tenait à la main. Puis, calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu’il venait de provoquer parmi les rônins. En effet, non seulement ceux-ci s’étaient tus, mais pris de panique, ils n’avaient pas tardé à s’enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu’ils s’étaient attaqués à un homme d’une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habillement découragés était le fameux maître Miyamoto Musashi. »

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Vidéos à tout-va

Internet, cet outil de communication – que vous êtes d’ailleurs, tout comme moi, en train d’utiliser – est bien capable du meilleur comme du pire.
La capacité que possède l’homme à engendrer de merveilleuses inventions qui peuvent parfois se retourner contre lui, comme une bête immonde incontrôlable, ne lasse pas d’étonner.
L’actualité ne démentira pas ces propos.
Pour ce qui concerne les arts martiaux, le problème n’est pas aussi grave, mais préoccupant !
Beaucoup se font plaisir au travers de vidéos postées, montrant leurs exploits ou bien ceux de leurs proches. Certaines, présentant de jeunes enfants, sont parfois plus dérangeantes, surtout lorsqu’il s’agit de combats ressemblant à des bagarres de chiffonniers aux interdits très relatifs.
Le danger se situe aussi dans l’apprentissage que certains essaient d’expérimenter au dojo dans les jours qui suivent la découverte d’images.
En effet, ceux qui désirent appliquer en combat des techniques trouvées sur Internet, présentées sans mise en garde, doivent être informés quant à la dangerosité de telles initiatives. Surtout que parfois, ce qui est proposé, émane de pratiques plus ou moins reconnues et souvent dangereuses. Tout le monde n’est pas en capacité d’appliquer ou de subir n’importe quelle technique. Ensuite, chaque discipline possède ses interdits et tenter d’appliquer quelque chose de non autorisé (en connaissance de cause ou pas) n’est pas raisonnable et peut entraîner de graves blessures.
Concernant les katas, ou exercices imposés, l’élève s’y perd quelque peu et certains accros du Web reviennent chaque semaine avec la dernière version trouvée en ligne au risque de remettre en question celle de la semaine passée et surtout l’enseignement du professeur à qui l’on doit faire confiance et qui reste la référence ! Et puis, l’internaute peut être désorienté face à une multitude de conceptions et d’approches sur des techniques pourtant basiques. De quoi y perdre son japonais !
Enfin, la propagation de vidéos aux images parfois choquantes ne participe pas à la lutte contre la violence et pourtant !
Cependant, à l’inverse, il n’est pas non plus exclu de pouvoir se régaler en visionnant de belles séquences techniques ou de beaux combats au travers desquels les acteurs feront partager un haut niveau ainsi qu’un état d’esprit exemplaire.
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Le « kimono »

Le kimono passerait de mode, victime de l’émergence de nouvelles pratiques plus tendances et qui rangeraient le célèbre vêtement dans l’armoire aux souvenirs.
D’une nature tolérante, et de plus en plus d’ailleurs, l’âge participant à l’assouplissement de l’esprit, je n’ai rien contre l’émergence d’autres disciplines, pourvu que l’on me laisse la possibilité de m’interroger quant à savoir s’il s’agit vraiment, pour certaines, d’une évolution. Chacun doit trouver celle qui lui convient et dans laquelle il va pouvoir s’exprimer. Mais je reste un infatigable défenseur d’une pratique éducative au respect sans faille de l’intégrité physique. Je ne fais pas non plus d’amalgame, les nouvelles formes de travail ne sont pas toutes dangereuses.
L’objet de ce billet est avant tout de prendre la défense de ce vêtement emblématique appelé par facilité de langage le kimono, alors qu’il serait plus correct de le nommer judogi, karatégi, kékogi et pourquoi pas jujitsugi.
Il est devenu une tradition au fil des années et il a toutes les raisons d’exister et aucune de disparaître.
Il propose une solidité à toute épreuve. Capable de subir les traitements les plus redoutables.
Son uniformité impose une certaine neutralité dans la pratique et met d’emblée tout le monde sur un même pied d’égalité. Il masque quelque peu les différences physiques. Pas de privilège pour les « mieux bâtis ».
L’aspect hygiène est pris en considération puisqu’il est capable d’absorber des milliers de litres de sueur inévitablement dépensés et de plus, il facilite une proximité parfois gênante et embarrassante pour certains.
Voilà pourquoi je suis résolument pour cette tenue pratique, hygiénique, solide et pourfendeuse de barrières physiques et sociales. A vos « kimonos ».
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Contribution

Jeudi dernier, le billet hebdomadaire devait vanter les mérites du « kimono ». Les tragiques événements qui ont ensanglanté notre pays et qui nous ont traumatisés m’ont retiré l’envie d’aborder un sujet qui me paraissait quelque peu en inadéquation avec l’horreur qui nous était imposée. Bizarrement, le sujet suivant était en gestation, il devait s’attaquer à la violence et la contribution de chacun pour y remédier, plus particulièrement celle des éducateurs sportifs !!! Notre tenue fétiche attendra encore quelques jours pour que l’on s’occupe de sa défense sur ce blog. Cette violence qui, pour le moins, « enlaidit notre société » remporte ma préférence cette semaine (si je puis m’exprimer ainsi). Je me suis donc attelé à la finition d’un thème pour ? ou plus exactement contre – lequel nous avons, chacun à notre place un rôle à jouer.
Pour ce qui me concerne, je n’ai pas d’autre prétention que celle de rester dans mon domaine de compétence, afin d’aborder un sujet qui l’a déjà été sur ce blog ; preuve qu’il me tient à cœur.
Je pense sincèrement que même si chacun à son  » tempérament », la violence n’est pas forcément innée, ou plus exactement si tel était le cas, elle n’a pas obligatoirement vocation à se révéler, pour peu qu’elle ne soit pas dans un environnement qui la favorise.
Pour lutter contre ce fléau, chacun peut agir à sa place. Il s’agit, d’une certaine forme de chaîne dans laquelle il serait souhaitable qu’il n’y ait pas de maillon faible. Parents, professeurs des écoles, éducateurs sportifs et simple citoyen, à chacun sa mission. Les parents sont responsables de l’éducation de l’enfant sur un plan global, les professeurs de la culture générale et les enseignants de sport le sont pour l’éducation physique. Mais pas simplement. Le sport et les arts martiaux sont porteurs de valeurs morales. Ils ne doivent pas se limiter à la simple acquisition d’une technique, d’un renforcement musculaire ou bien d’une performance. Il existe un règlement sportif, et tout simplement des règles de vie attachées à un groupe aux objectifs communs. Que ce soit sur un terrain de foot ou sur un tatami. Sans ces règles, toute pratique devient impossible. Cela participe inévitablement à un bien-vivre en société.
Maintenant, il est certain que notre tâche sera plus ardue si l’on nous confie des enfants qui n’ont pas l’habitude de respecter les consignes basiques. Cela peut venir de foyers très défavorisés par une déstructuration totale, dans lesquels il n’y a pas du tout d’éducation, mais aussi de familles dans lesquelles règne une certaine passivité face aux interdits. Le problème n’est pas le même entre « pas d’éducation du tout », et une  « mauvaise éducation ». Le premier cas de figure étant peut-être plus facile à régler.
Il existe un autre domaine dans le quel il serait bon d’intervenir, je veux parler de la propagation de scènes de combat d’une violence forcément contagieuse. L’éducation se fait par la transmission orale mais également par l’exemple. Des vidéos dans lesquelles sont présentées – entre autres – des frappes sur un homme ou une femme à terre, ne vont pas dans le bon sens.
Les arts martiaux se doivent être une véritable « école de vie », grâce à une pratique éducative et à la diffusion d’images dans lesquelles transpirent la maîtrise, la loyauté et le respect du partenaire (de l’adversaire en compétition) et de son intégrité physique.
Nous pouvons ainsi apporter une contribution au mieux-vivre en société !
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Décalé

Bien qu’il ne faille pas changer nos habitudes, il y a des jours où le cœur n’y est pas pour la publication d’un article au sujet un peu décalé. Les arguments pour la défense du kimono attendront quelques jours. IMG_0377

Résolutions

Le dernier billet daté de 2014 pour souhaiter à nouveau de belles fêtes ainsi qu’une très heureuse nouvelle année. Ce peut être aussi l’occasion de proposer une petite réflexion sur ce qui nous rassemble, à savoir les arts martiaux et plus précisément sur la place qu’ils occupent dans la vie de chacun. Pour les enseignants, qu’ils soient appelés maître, senseï, professeur, tout simplement monsieur, ou encore par leur prénom, l’implication est totale. Comment pourrait-il en être autrement. Bien qu’existent deux cas de figure. Ceux qui exercent à temps complet et ceux qui le font partiellement. Avoir la possibilité et la chance d’en faire son unique métier n’est pas évident. Pour beaucoup, c’est en complément d’une autre qualification professionnelle qu’ils s’adonnent à la transmission du trésor des samouraïs. Cela ne retire aucune qualité à leur prestation, sauf que l’implication générale n’est pas forcément identique. Même si, sur le plan de la passion, n’existent pas de différences. Maintenant, côté élèves, celles-ci se font davantage ressentir. Entre les mordus qui ne rateront pas une séance quelle que soit l’invitation qu’il leur sera faite et celui qui, au contraire, prépare sa tenue au dernier moment et encore quand il la prépare, puis se rend au dojo, un soir où il n’y a pas mieux à faire ; pas de copain disponible pour un apéro, ni pour un ciné. Bref, une soirée où l’on va en profiter pour effectuer une petite transpiration qui ne permettra pas de réaliser de réels progrès, mais donnera bonne conscience en éliminant quelques toxines. Malgré tout, un effort existe et il est peut être dans les attributions de l’enseignant de tenter d’insuffler une motivation plus importante. Non pas pour devenir un «?ultra?», il n’y a pas que les arts martiaux dans le vie, mais pour gravir la colline et réaliser des objectifs qui seront autant de sources de progrès et de satisfactions génératrices de bonheur. J’avais déjà dessiné, sur ce blog, les contours d’une bonne implication qui devraient entourer notre pratique. Un minimum de rigueur matérialisée par certains faits. En tout premier, une régularité. Venir même une seule fois par semaine, mais toutes les semaines. Être sur le tatami au moment du salut. Question de respect par rapport aux autres élèves et au professeur. Préparer avec attention son sac, en prenant soin de ne rien oublier, et que la tenue qui s’y trouve présente toutes les garanties d’hygiène. Se faire un peu violence un soir de petite fatigue, alors que l’on se dit que l’on serait bien mieux au chaud devant la télé et pourquoi pas en se gavant de spectacles de combats. Attention, il n’est pas question non plus de faire n’importe quoi, lorsque l’on est vraiment malade ou blessé. Faire souffrir son corps au-delà du raisonnable ne l’est pas ! Et puis comme évoqué plus haut, se fixer des objectifs. Par exemple, même si elle ne représente pas une finalité, la ceinture noire est une excellente motivation. Une fois acquise, il ne faut pas bouder le plaisir qu’offre une fierté légitime. Nous entrons dans un cercle privilégié. Citons un de mes élèves : «?La ceinture noire n’est pas un aboutissement, mais un accomplissement.?» Il se reconnaîtra au travers de cette belle formule. À l’aube de cette nouvelle année, et parmi ces quelques lignes, il y a déjà matièreà fabriquer quelques très bonnes résolutions… et à s’y tenir !       

Très bonne année 2015.

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Entraide

Nous voilà arrivés à ces fameuses fêtes de fin d’année. Est-ce vraiment une période de joie pour tous ? Évidement non. Voilà un moment où les gens habituellement heureux le sont souvent davantage et au cours duquel les gens malheureux le sont parfois encore bien plus. Quel rapport avec le ju-jitsu et les arts martiaux, me direz-vous ? Tout simplement la solidarité et l’entraide, chères au fondateur du judo, Jigoro Kano. Ce petit homme par la taille, mais immense par la connaissance et l’humanité, souhaitait que la pratique des arts martiaux ne développe pas uniquement des principes techniques et des qualités physiques, mais suscite aussi une ouverture d’esprit faite d’entraide qui se vérifierait en dehors des tatamis. L’entraide au sein d’un dojo, du plus haut gradé vers le novice, par exemple, n’a rien d’extraordinaire, quoique parfois dans certains clubs, le souffle de Kano n’y soit plus vraiment. Finalement, la planète ne pourrait-elle pas être un immense dojo au sein duquel les règles de ce lieu seraient ainsi appliquées à son échelle. Utopie, naïveté, etc. Peu importe, en cette période de l’année, il n’est pas interdit de rêver. Au cours des autres non plus, d’ailleurs ! De l’abbé Pierre à Coluche, ils sont nombreux à avoir dénoncé une certaine forme d’égoïsme qui entraîne une exclusion imméritée et inhumaine. Le message de ce billet ne se veut pas moraliste mais réaliste et il n’est pas superflu, en tant qu’éducateur, de sortir parfois de sa simple zone de compétence technique pour encourager et pour faire progresser ? également ? l’esprit et le cœur.
Bonnes fêtes à tous.

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L’EAJJ

IMG[1]L’EAJJ (École atemi ju-jitsu) a été créée en 2001. Il s’agit d’une association sous la loi de 1901. Son objet est de rassembler en France les clubs qui se réclament du ju-jitsu traditionnel, plus particulièrement sous la bannière et le nom « atemi-ju-jitsu ». Un ju-jitsu à but non compétitif, ou la self-défense est l’incontournable prétexte à l’étude d’une méthode d’éducation physique et mentale.
Lors de la création de ce rassemblement, l’objectif n’était absolument pas de s’ériger contre quelque institution que ce soit, mais simplement d’œuvrer pour permettre aux pratiquants qui ne se retrouvaient plus dans les pratiques offertes de pouvoir s’épanouir dans un art accessible à tous, reconnu et considéré.
L’association dispose de moyens relatifs et son moteur essentiel réside dans la volonté et la passion de ses dirigeants. Partant du célèbre adage qui dit que l’union fait la force, depuis quelques saisons, l’EAJJ s’est affiliée à la FEKAMT (Fédération européenne de karaté et d’arts martiaux traditionnels). Au-delà d’une union sous une houlette à l’état d’esprit commun, ce regroupement offre de riches et sympathiques moments d’échanges.
J’ai été « quelque peu » à l’origine de cette initiative et à titre personnel j’ai l’honneur d’en assurer la direction technique. Malheureusement, la vie nous réserve parfois des périodes durant lesquelles la possibilité d’assurer exactement tout ce que l’on voudrait ne nous est pas systématiquement offerte. Les meilleures volontés sont parfois contrariées. Cependant, il n’est pas de problème qui ne trouve sa solution, alors…
Tous ceux qui souhaitent obtenir davantage de renseignements pourront le faire via le site de l’association : www.atemi-jujitsu.org
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