Plusieurs articles ont déjà été consacrés aux « 16 techniques » sur ce blog. Cet enchaînement étant un des piliers de la méthode Atémi-ju-jitsu, il n’est pas inutile d’y revenir en lui consacrant à nouveau quelques lignes.
Créé en 1982 pour les besoins d’une démonstration produite lors des deuxièmes championnats du Monde de judo féminin à Paris, cet enchaînement est un concentré des techniques appartenant aux composantes du ju-jitsu, en réponse aux différentes attaques, ou agressions, que l’on peut subir. Il présente également les fondamentaux de ce que l’on appelle les principes de base. Etant l’auteur de cet enchaînement qui peut être considéré aussi comme un « kata moderne » je suis en mesure de le présenter en le disséquant quelque peu.
Sont proposées les principales techniques de projections et ceci dans chaque « grande famille ». Les techniques de jambe avec o-soto-gari (1ère, 8ème et 15ème), o-uchi-gari (5ème) et ko-soto-gari (12ème). Les techniques de hanche avec o-goshi (10ème) et harai-goshi (13ème). Les techniques d’épaule et de main avec ippon-seoi-nage (3ème et 6ème) et te-guruma (5ème). Les sacrifices avec tomoe-nage (2ème). On y retrouve les contrôles en étranglement avec hadaka-jime (13ème) et kata-juji-jime (7ème), en clef au bras et au poignet avec ude-gatame (10ème), kote-gaeshi (14ème) et deux variantes de torsion de poignet (9ème et 16ème). Enfin, le travail au sol n’est pas oublié (7ème et 11ème).
Différents principes fondamentaux sont représentés. Celui de l’utilisation de la force de l’adversaire dans les deux premières techniques, de bascule par dessus le centre de gravité dans la 3ème et la 5ème, d’utilisation de la dynamique du déplacement avec la 6ème, d’action-réaction dans la 11ème et la 12ème. Enfin, nous trouvons en bonne place la liaison des principales composantes de ju-jitsu (coup, projection, contrôle) avec la logique d’enchaînement en fonction du déséquilibre obtenu par « le coup porté ».
Coté attaques, les principales sont proposées : à mains nues ou bien armées, poussées, saisies, coups de poing, coups de pied et défense contre armes (couteau, bâton et menace de revolver).
Outre l’apprentissage et le perfectionnement technique, l’étude et la répétition de cette suite développera les réflexes et les automatismes, le rythme et la condition physique. Ensuite, et c’est important, on éprouve un réel plaisir dans la présentation de cet enchainement lorsque l’on a atteint une bonne maîtrise et que son exécution se fait avec la fluidité qui caractérise notre discipline (l’art de la souplesse).
Je n’oublie pas le côté esthétique qui émane de cet enchaînement lorsqu’il est bien présenté. Certains considèrent cet aspect comme superflu, même inutile, mais une technique n’est pas forcément inefficace parce qu’elle est agréable à l’œil, et, à contrario, ce n’est pas parce qu’elle n’est pas spectaculaire, sans aucun style et juste d’aspect violent qu’elle est efficace.
Certains reprocheront aux « 16 techniques » d’être « trop judo », ce qui est cocasse lorsque cette remarque vient justement du milieu du judo. Historiquement et techniquement le lien entre judo et ju-jitsu est on « ne peut plus étroit », nous n’y pouvons rien (heureusement), si ce n’est pratiquer une autre discipline. Faute de le faire, certains ont préféré dénaturer le ju-jitsu, mais ceci est une autre histoire.
En souhaitant que ce billet participe à la valorisation de cet enchaînement qui appartient à un ensemble d’exercices permettant de progresser dans les nombreux domaines qui composent notre discipline.
La vidéo qui accompagne cet article a été réalisée en 1992, mon partenaire du moment s’appelait Jean Rodriguez.
Une fois l’inscription concrétisée dans un dojo, les principales bonnes résolutions seront la régularité et la persévérance.
Masques et tubas, palmes et maillots de bain, crème solaire et serviettes de plage, sacs à dos et chaussures de randonnées, etc., autant d’accessoires qui doivent être remisés dans les placards pour y attendre l’été prochain. Tous ces vêtements et autres équipements qui évoquent les vacances, pour ceux qui ont la chance de pouvoir en prendre, vont être remplacés par des tenues différentes et adaptées à la discipline sportive que l’on va retrouver ou que l’on s’est promis de pratiquer durant la saison qui commence.
Sur ce blog, le 5 juillet dernier dans un article intitulé « ce qui se conçoit bien… » j’évoquais les devoirs et les obligations attachés au métier de professeur. Dans ce prolongement, et à l’approche d’une nouvelle saison (les enseignants doivent être impatients de revêtir leur tenue préférée), il me semble naturel d’évoquer aujourd’hui les satisfactions offertes par cette noble mission, elle sont autant de bonnes raisons de l’aimer.

Sortir un peu des arts martiaux pour se demander jusqu’à quel niveau de démesure et même d’indécence nous amènerons les sommes qui transitent dans le monde du ballon rond.
Au cœur de l’été, découvrir ou redécouvrir quelques leçons de sagesse issues du précieux et délicieux recueil intitulé « contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon » ne peut qu’être bénéfique. En toute saison d’ailleurs. Pour les heureux bénéficiaires de congés, ceux-ci sont propices à une saine réflexion. Bonne lecture et bel été.
Le dernier article publié sur ce blog – relayé par Facebook – a littéralement explosé le compteur de ce que le réseau social appelle les personnes « atteintes ». Pour cible, le billet consacré au nouveau programme des passages de grades imposé par la fédération de judo-ju-jitsu. Que cela suscite autant d’intérêt signifie que ces titres revêtent une belle importance et que ces modifications ne laissent pas grand monde indifférent. Les réactions ont été nombreuses et vives, une écrasante majorité s’insurge contre ces chamboulements qui sont un nouveau coup dur pour le ju-jitsu. C’est ce qui m’a donné l’envie de faire une petite analyse afin d’essayer de comprendre ce qui pose problème pour notre art martial dans ce pays.