Ce week-end, en Hollande, on fêtait les quarante ans de l’International Martial Art Fédération (l’IMAF) dans sa « Branche Europe ». Cette organisation regroupe des arts martiaux traditionnels, elle permet de véhiculer et surtout de conserver un état d’esprit et une conception des arts martiaux qui est à l’opposé du « tout compétition ».
L’événement se passait donc en Hollande, le siège de l’institution étant dans le pays des tulipes. Je m’y étais déjà rendu en 2002 pour le vingt-cinquième anniversaire.
Je suis un habitué de ce genre de week-ends au cours desquels le plaisir des rencontres et celui de transmettre n’a d’égal que la fatigue qui nous envahit à la fin de ces deux journées. Mais c’est d’une bonne fatigue dont il s’agit.
En plus de son objectif principal qui est de transmettre et d’échanger, ce séjour permet de retrouver d’anciennes connaissances et d’en nouer de nouvelles, chez les élèves mais également auprès d’autres experts.
Pour cela il y aussi les repas pris en commun et les discussions en dehors des tatamis.
Durant le séjour, on n’échappe pas à de nombreux déplacements en voiture, de l’aéroport (ou de la gare) à l’hôtel, de l’hôtel au dojo, du dojo à l’endroit où l’on mange, etc. Bref, pas une minute ne nous appartient. Et puis, lorsque l’on est à l’étranger et que l’on ne maitrise pas la langue, il faut un supplément d’organisation. En effet, même si nos disciplines sont très visuelles, leur enseignement ne saurait se passer d’explications orales. Bien heureusement, j’ai pu bénéficier de l’assistance d’interprètes performants qui réussissaient même l’exploit de traduire les quelques inévitables « blagues » qui ne manquent pas de pimenter mon enseignement.
Donc, le principe de ce stage était de proposer quatre disciplines sur quatre tatamis différents, animés par les experts invités. M.M. Bertoletti, La Salendra, Jansen, Kutter et votre serviteur. Ainsi étaient représentés l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et notre beau pays. Les stagiaires se répartissaient sur ces ateliers dans lesquels ils pouvaient travailler du karaté, du ken ju-jutsu, du « rapid system » et bien-sûr du ju-jitsu. A l’issue de chaque intervention d’une heure, nous faisions « tourner les groupes ». Cela permet un échange technique et culturel intéressant, même si le temps qui nous est réservé nous empêche d’approfondir complètement les thèmes abordés.
Durant la coupure du midi, en plus d’un « casse-croute » revitalisant, nous avons pu bénéficier de démonstrations et de remises de diplômes.
Lorsqu’à la fin du dimanche, le retour « à la maison » s’effectue avec le sentiment d’avoir apporté des connaissances et du bonheur, d’avoir pu défendre et démontrer une discipline dans laquelle on croit et qui, manifestement, a satisfait les personnes présentes, bref lorsque le sentiment d’avoir fait son métier le plus rigoureusement possible, la fatigue s’efface.
Merci aux organisateurs de cette belle journée. A tous, je donne rendez-vous prochainement pour de « nouvelles aventures » !
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A l’occasion des premières vacances scolaires de la saison, certains dojos s’offrent une première pose. C’est sans aucun doute un moment propice pour un peu de lecture et de réflexion. Découvrir, ou redécouvrir une belle leçon de patience grâce à un extrait de l’excellent ouvrage « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon », participera à l’étude de nos chers arts martiaux. Bonne lecture.
Certes, il n’y avait pas énormément de ju-jitsukas sur les tatamis du magnifique dojo du club de Saint-Palais-sur-Mer en Charente-Maritime à l’occasion du stage que j’ai eu le plaisir de diriger dimanche dernier. Cela n’a rien de bien extraordinaire dans la mesure où il s’agissait d’une « première ». De plus, il est vrai que perdurent certains « blocages » ainsi qu’un sectarisme d’un autre âge. Et puis, existe la crainte de quelques réprimandes venant « d’en haut » en faisant la promotion d’un stage dirigé par une personne n’appartenant pas au « sérail » (et qui d’ailleurs n’appartient à aucun sérail, si ce n’est à celui des enseignants et défenseurs du ju-jitsu). Dommage, surtout lorsque ce sont les pratiquants que l’on prive d’un partage des connaissances.
Curieuse coïncidence : mercredi matin je mettais en ligne un billet sur mon blog dans lequel j’évoquais la déprofessionnalisation et la dévalorisation du métier (qui à mes yeux n’en n’est plus un) de professeur de judo (et accessoirement de ju-jitsu), le lendemain dans le journal Le Parisien, paraissait un article qui annonçait une grève – pas banale – des athlètes de l’équipe de France de judo : « bientôt la grève dans le judo français».
Bien que spécialisé dans le ju-jitsu, je pratique, j’aime et je me passionne aussi infiniment pour le judo. Comment pourrait-il en être autrement avec l’hérédité qui est la mienne ? Et puis, un lien indéfectible existe entre le ju-jitsu que j’enseigne et le judo. Là aussi, comment pourrait-il en être autrement, d’un point de vue historique ?
Une fois l’inscription concrétisée dans un dojo, les principales bonnes résolutions seront la régularité et la persévérance.
Masques et tubas, palmes et maillots de bain, crème solaire et serviettes de plage, sacs à dos et chaussures de randonnées, etc., autant d’accessoires qui doivent être remisés dans les placards pour y attendre l’été prochain. Tous ces vêtements et autres équipements qui évoquent les vacances, pour ceux qui ont la chance de pouvoir en prendre, vont être remplacés par des tenues différentes et adaptées à la discipline sportive que l’on va retrouver ou que l’on s’est promis de pratiquer durant la saison qui commence.