

Même si elles n’ont pas été l’essentiel de ma vie professionnelle, celle-ci étant occupée à 99 % par l’enseignement, les démonstrations ont représenté de grands moments dans ma vie de budoka et elles ont largement participé à une modeste notoriété dans le monde des arts martiaux, dans notre pays et au-delà !
Leur préparation prenait du temps, mais j’éprouvais autant de plaisir dans l’élaboration de l’enchaînement que lors de sa présentation. La préparation était un travail minutieux qui consistait à choisir les techniques et les enchaînements, de façon à obtenir une présentation la plus complète possible de la discipline. Ensuite il y avait de nombreuses répétitions, cela me rassurait et surtout j’avais à cœur d’essayer de proposer un travail soigné. La présentation, pour peu qu’elle soit appréciée, était la récompense de ce travail durant lequel les heures et la sueur n’étaient pas comptées.
Pour resituer les choses précisément, c’est au camp varois du Golfe-Bleu, bien souvent évoqué dans mes articles, que leur histoire a connu ses débuts.(Il s’agissait d’un camp de vacances où se tenait chaque été un stage international de judo.)
Cette première présentation n’avait pas grand-chose à voir avec les suivantes, elle avait avant tout le goût des vacances, nous étions davantage dans l’animation d’une soirée d’été que dans l’ambiance d’un gala d’arts martiaux.
Comme dans beaucoup de villages de vacances les soirées proposent différents spectacles.
Nous étions en 1977. Cette année là, je dirigeais un stage de ju-jitsu durant le mois d’août en compagnie d’un élève de mon père, Michel Yacoubovitch. De dix ans mon ainé et cinquième dan à l’époque, il avait été un brillant compétiteur de niveau national en judo et était convaincu lui aussi par la méthode de ju-jitsu.
Le responsable des animations nous avait demandé de mettre au point une démonstration ayant pour thème un combat à mains nues entre deux samouraïs.
Le scénario était le suivant : « Une légende raconte que certaines nuits de pleine lune, dans un jardin d’un temple japonais, les statuts représentant d’illustres samouraïs s’animent pour revivre les combats de leurs glorieux ancêtres ». Un peu « bateau » je l’admets, mais nous étions au mois d’août sur la côte d’azur.
Michel étant mon ainé en âge et en grade, c’est tout naturellement que le rôle d’Uke me fût attribué.
Bien qu’étant dans un centre où se déroulait l’un des plus grands rendez-vous du judo de la planète, nous étions à une époque où les tatamis n’étaient pas amovibles, c’est sur le plancher de la scène du petit théâtre du village que nous dévions évoluer.
Nous avions donc décidé de présenter une démonstration uniquement composée de techniques effectuées au ralenti. Nous n’étions pas vraiment en tenue de samouraïs, ni même en kimonos, mais tout simplement en pantalon et torse nu ; jeunes, musclés et bronzés !
Le rideau se levait alors que j’étais porté en « kata-guruma » par mon partenaire ; tous les deux parfaitement statufiés. Un texte présentait le pitch et une musique asiatique suivait.
A partir de ce moment Michel me reposait et nous entamions un combat en donnant l’impression d’un film diffusé au ralenti. La prestation n’excédait pas quelques minutes elle était composée de techniques pouvant s’effectuer très lentement. L’ensemble étant accompagné d’un magnifique jeu de lumières.
Nous avons remporté un joli succès, cela m’a donné l’envie de continuer et c’est donc par une douce nuit provençale qu’a débuté l’histoire de mes démonstrations.
La suite eu lieu assez vite, un mois après en septembre, à Paris au Stade de Coubertin, elle fera l’objet d’un prochain article.
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Aucune appropriation, ni prétention dans ses deux mots, mais juste l’expression de mes préférences. Celles que j’éprouve en matière de ju-jitsu, une appellation dans laquelle on retrouve presqu’autant d’écoles que de pratiquants, avec souvent de grandes différences, non seulement techniques mais aussi « philosophiques ». C’est un autre sujet.
La semaine dernière, j’évoquais l’importance de la régularité dans la pratique. Ce n’est pas cette année qu’il sera facile de suivre cette recommandation, même avec la meilleure volonté du monde, surtout dans certaines régions. Certes, le gouvernement a revu sa copie en autorisant les moins de 18 ans à fouler les tatamis, mais pour les adultes il faudra patienter encore au moins quinze jours, dans les fameuses régions en rouge. Nous ne sommes plus à quelques changements de programme près.
L’annonce faite par le ministre de la santé concernant la fermeture des salles de sports dans certaines régions est un nouveau coup (très) dur, on peut presque parler d’exécution !
Il s’agit d’un article déjà mis en ligne il y presque un an, mais quelque peu remanié.
Après avoir évoqué le dojo il y a quinze jours, puis le professeur la semaine dernière, aujourd’hui intéressons nous à « la tenue ».
Même si je ne participe pas à celle-ci, je sais ce que représente « la rentrée » pour tous les professeurs et notamment ceux qui enseignent les arts martiaux.
Dans un récent entretien (Match du 20 août) le Président de la République a déclaré qu’il n’était pas possible de mettre un pays à l’arrêt. Sans blague ! C’est pourtant ce qui a été fait au mois de mars et je suis bien placé pour confirmer que c’est destructeur.
Aujourd’hui, avec la lettre Z, nous arrivons à la fin de mon dictionnaire.