Carnets de rentrée (2)

Toujours l’éducation
Deux nouveaux exemples de mauvaise éducation sont venus mettre un peu de contrariété dans ces semaines qui ont marqué le début de ce que l’on appelle une saison. Un chez les enfants (les parents, plus exactement) et un autre chez les adultes. Le lien entre ces « péripéties » est évident, il s’agit d’éducation, bien souvent dispensée par l’exemplarité et les mauvaises habitudes.
Premier cas, un mercredi. Alors que le cours des tout petits enfants était terminé et qu’ils avaient rejoint le vestiaire accompagnés des mamans ou des nounous, un des « petits samouraïs », qui n’acceptait pas de devoir se rhabiller dans cette pièce, le manifestait de façon très bruyante, trop bruyante et rendait difficile la tâche du professeur du cours suivant ! En effet, il est aisé de comprendre qu’un minimum de calme et de silence sont indispensables pour ce que l’on appelle la prise en main d’une séance. Je me suis donc empressé d’aller fermer la porte de ce vestiaire en me justifiant, notamment auprès de la maman en question. De fait, en quittant le dojo, elle n’a pas daigné dire au revoir ! Bel exemple pour son enfant, en l’occurrence pour un futur citoyen « responsable ». Deuxième cas, celui d’un adulte qui vient faire une séance à l’essai. Il avait déjà pratiqué une autre discipline, ce n’est pas elle qui est en cause, mais bien l’enseignant qui devait être le responsable d’une attitude parfaitement contraire à celle qui doit être adoptée dans un dojo. Durant les explications il ne tenait pas en place et ne pouvait s’empêcher de communiquer avec son partenaire sur ce qui était démontré. Sans compter qu’il s’avérait indispensable de le surveiller lors des randoris. Et, cerise sur le gâteau, il nous a laissé dans le vestiaire le kimono que je lui avais prêté en « tapon » et, lui aussi est parti sans dire au revoir et sans se donner la peine de nous remercier de l’avoir accueilli.
Ces deux exemples ne sont pas des généralités, bien heureusement, mais ils démontrent une fois de plus l’importance de l’éducation, soit des parents, soit des enseignants et les fâcheuses conséquences engendrées par un manquement de la part, justement, des parents et/ou des enseignants.
Après quelques remarques qui pourraient paraître sévères à l’attention des parents, que ceux- ci se rassurent, je n’ai rien contre la majorité d’entre eux, mais simplement envers une minorité, qui parfois gâche des moments qui ne devraient pas l’être.
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Le rôle de Uke

Littéralement Uke signifie « celui qui subit ». Mais son rôle ne se limite pas à cette traduction, loin de là. Les pratiquants connaissent bien l’existence de ces deux personnages qui interviennent systématiquement dans les katas et autres exercices imposés et qui se nomment Tori et Uke. Ils sont les acteurs indissociables de nos séances d’entraînements, ils se fondent en nous à tour de rôle et deviennent au fil des années nos plus fidèles compagnons. Certains donnent une traduction très globale et simpliste de ces deux illustres personnages : Tori serait le gentil et Uke le méchant. C’est assez réducteur, surtout pour Uke. En effet, son rôle est capital. D’abord, pas d’Uke, pas de Tori. Pas d’action d’Uke, pas de réaction de Tori. De mauvaises attaques de la part d’Uke entraînent un mauvais apprentissage pour Tori. Lors de l’exécution d’un enchaînement pour un passage de grade ou bien une démonstration, son rôle ne se limite pas à celui d’un sac de riz que l’on envoie valdinguer à satiété. C’est lui qui donne le départ et puis le « tempo » de l’exécution. D’une certaine façon, il impose le rythme et peut relancer un Tori victime d’un éventuel « coup de mou ». Certes, aux yeux d’un public de néophytes, Tori a le beau rôle. Il se défait des attaques du « félon » d’Uke. Je suis bien placé pour le savoir. Mais j’ai eu aussi l’occasion de « jouer » les Uke, ainsi je peux affirmer que non seulement il est indispensable mais que son rôle est noble. On se confie corps et âme à une personne qui devra, grâce à nous, démontrer ses qualités techniques et surtout, surtout faire preuve de contrôle et de respect envers celui sans qui rien ne serait possible.

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Carnets de rentrée

Finalement les rentrées ne sont pas si routinières. Chaque année, elles réservent leur lot de surprises quant aux comportements humains et à certaines réflexions. Bien évidemment, il y a les classiques auxquels nous n’échappons pas avec une sempiternelle question émanant des parents : « Ils sont toujours aussi nombreux ? » (Même si le nombre des enfants sur le tatami est parfaitement raisonnable.) À quoi il ne faut pas hésiter à répondre avec quelque malice : « Mais vous êtes dans un très bon club ! » « Oui, mais dans le précédent, ils étaient moins nombreux. » « Alors pourquoi l’avez-vous quitté ? » Eh bien parce que mon enfant s’y ennuyait ! » Et puis, il y a les inédites. Une réflexion somme toute assez banale peut prendre une saveur particulière placée dans une situation dans laquelle le hasard va bien faire les choses. À l’issue d’une séance à l’essai un parent se plaint que le professeur lui semble trop autoritaire à l’égard de son enfant. Cela nous ramène d’ailleurs à l’avant-dernier billet. Mais le plus cocasse, c’est qu’un autre parent se mêlant à la conversation, sans avoir entendu les propos précédents, s’exclame : « Ce qui est bien, ici, c’est qu’il y a de l’autorité !!! » On ne peut pas plaire à tout le monde.
Autre registre, cette fois côté adultes. Après quelques séances, un nouvel élève me demande s’il serait possible d’annuler son abonnement, argumentant que finalement, la pratique dispensée dans notre établissement n’était pas assez « violente ». Là, nous revenons au précédent article. Sans le savoir, ce jeune homme a formulé un des plus beaux compliments que l’on m’ait fait dans ma carrière. Je pense que malheureusement il n’aura pas trop de mal à trouver son bonheur.
Série en cours…
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Violence

Les faits divers regorgent d’actes de violence et ce n’est malheureusement pas nouveau. Mais, il y a une époque où ceux-ci n’étaient pas aussi largement relayés, comme ils le sont maintenant, notamment à l’aide des réseaux sociaux. Est-ce une raison pour s’en satisfaire et ne pas continuer le combat contre ce fléau qui enlaidit notre société depuis des lustres ? Chacun, à sa place, a son rôle à jouer. Celui des professeurs est important. Enseigner les arts martiaux avec une bonne pédagogie et surtout un état d’esprit qui présente nos disciplines comme étant des systèmes de self-défense, certes, mais aussi inculquer aux étudiants des principes de contrôle, de maîtrise et de respect, telle doit être la mission. Il ne s’agit pas de faire de l’angélisme, nous pratiquons des disciplines de combat, mais il n’est pas utile de proposer une pratique violente dans les dojos. Se défendre, oui, mais ne pas oublier, comme cela était rappelé dans un conte que j’avais publié sur ce blog l’été dernier, que la meilleure victoire est celle que l’on obtient sans combattre. Maintenant, il n’est pas non plus nécessaire de diffuser des images de combat de disciplines aux règles « très larges » ou inexistantes dans lesquelles le respect de l’adversaire n’est pas flagrant. Assister, par exemple, à des frappes sur une personne à terre n’est pas forcément le meilleur remède à cette lutte contre la violence.
Il est certain que ni un enseignement mal adapté, ni des images par trop violentes ne sont les seuls responsables d’agissements violents, mais d’une certaine façon ils les cautionnent et leur existence et surtout leur diffusion ne vont certainement pas dans la bonne direction, la bonne voie : le fameux DO des arts martiaux.
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La responsabilité de chacun

Cette semaine, avec la rentrée scolaire, il s’agit de la véritable reprise. Il est d’ailleurs intéressant de constater que Paris se vide à chaque congé d’enfants ; de la Toussaint aux grandes vacances en passant par Noël, février et Pâques. Cela doit être aussi le cas pour les autres grandes villes. À une époque, lors des vacances scolaires n’étaient en vacances que… les scolaires. Mais ce n’est pas le sujet de ce billet.

Avec celui-ci, je souhaiterais aborder l’enseignement dispensé aux enfants et plus particulièrement  les rôles respectifs du professeur et de celui des parents. Si, pour ce qui nous concerne, cela peut contribuer à une bonne acquisition du contenu de l’enseignement dispensé dans les dojos, ce billet sera utile.

Avant tout, il faut éviter un mélange des genres. Pour être clair, la définition des rôles de chacun est indispensable. L’enseignant est là pour transmettre un savoir bien particulier et non pas pour se substituer aux parents qui, eux, sont responsables de l’éducation. Certes, que ce soit à l’école ou dans un dojo, il y a des règles bien particulières à transmettre, propres à une bonne vie dans la collectivité en question. Mais il reste que les fondamentaux de l’éducation sont du ressort de la famille. Malheureusement, si l’enfant n’est pas habitué à les respecter, le professeur se trouvera attribuer une tâche supplémentaire. De fait, le temps consacré à la discipline sera pris sur celui de l’apprentissage.

En dehors du dojo, nous pouvons parfois constater que certains parents (une minorité !) ont une fâcheuse tendance  à transférer sur une autre personne la mission première qui est la leur. Un exemple constaté dans un avion (ceux-ci, mais également les trains, se transformant quelques fois en cours de recréation à peine surveillée) : « Attention, si tu n’es pas sage le monsieur va te gronder » prévient la maman en direction de son gamin. « Non madame, répondit le stewart (le monsieur en question), je suis là pour m’assurer de votre sécurité et de votre confort et non pas pour éduquer votre enfant. » Certes le rôle du professeur est un peu différent de celui d’une hôtesse de l’air ou d’un stewart.

À ce sujet, il est intéressant de faire le constat qu’au fil des années, sur les diplômes, le mot éducateur a remplacé celui de professeur. L’État se rendant d’une manière peut-être indirecte « complice » du transfert de responsabilité auquel nous assistons et de surcroît de la dévalorisation d’un métier et d’une mission. Même s’il est sans doute sous-entendu éducateur… sportif, pour nous en l’occurrence.

Autre point important, nous tolérons la présence des parents sur le bord du tatami durant les séances, mais il n’est pas possible de les laisser intervenir à l’aide de remarques faites parfois sur le ton d’une interpellation aussi bruyante qu’inconvenante et surtout perturbante. Que la majorité des parents se rassure, tous ne sont pas le reflet de la description faite ci-dessus, mais nous ne sommes pas sans ignorer que c’est bien souvent, dans de nombreux domaines, une minorité qui trouble la vie d’une majorité. Par conséquent, il est demandé que le plus grand calme règne autours du tatami et que les parents veillent à ce que les enfants qui accompagnent le grand frère ou la grande sœur ne gênent pas la séance.

Toujours sur le même thème,  vient de paraître un livre au  titre évocateur : La Tyrannie des parents d’élèves par Anna Topaloff.  Il est « quelque peu » en phase avec ce premier billet d’une saison que je vous souhaite excellente où que vous la passiez.

J’espère que le sujet, traité avec un peu d’humour, ne m’attirera pas les foudres de certains parents qui pourraient se sentir concernés. Comme ceux pour qui, si l’enfant ne réussit pas, ce ne peut être que de la faute du professeur. Maintenant, la perfection n’existe nulle part, pas même chez les enseignants, qui font quand même la plupart du temps du mieux qu’ils le peuvent dans des conditions parfois « un peu » compliquées.

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Pourquoi le ju-jitsu

A quelques jours de la reprise, certains n’ont peut-être pas encore fait le choix de l’art martial qu’ils pratiqueront à la rentrée. Loin de tout sectarisme et des querelles de chapelle qui, à une certaine époque, ont pu gâcher les bonnes relations entre les différentes méthodes de combat, ce billet est proposé dans un but informatif. Il n’est pas empreint d’un aspect partisan, mais simplement du souffle de la passion qui m’a fait choisir une discipline pour la pratiquer, la démontrer et l’enseigner.
Pour être tout à fait complet et objectif, la première raison de mon choix était héréditaire. Mais encore fallait-il que cela me plaise et me corresponde.
Défendre sa discipline peut se faire sans être obligé de dénigrer les autres. D’autant que je me suis souvent exprimé en affirmant qu’il n’y a pas de mauvaises disciplines mais que c’est bien souvent la façon dont elles sont transmises qui pose problème. Ceci étant, chacune a plus ou moins sa spécialité et ses objectifs. Aspect mental, orientation ultra-sportive, self-défense, etc. Cela guidera tel choix plutôt qu’un autre.
Le principal atout de notre art, c’est sa pluralité de techniques. Elle permet d’aborder, d’étudier et de se perfectionner dans tous les domaines du combat à mains nues. A l’inverse, certains pourraient parler d’handicap en reprochant – justement – un programme trop important. Cependant, j’adhère au proverbe ou dicton qui proclame « qu’abondance de biens ne nuit pas ». 
Travail debout, travail au sol, corps à corps, travail à distance ; poings-pieds, projections, contrôles, tous les aspects du combat sont étudiés. Ils permettent de se doter d’un bagage défensif incontestable, même si et surtout cela va dépendre de celui qui pratique. En clair, il ne suffit pas d’être en possession d’un bon outil pour être un bon ouvrier.  Sur l’aspect purement physique rien n’est « épargné ». Renforcement musculaire, tonicité, souplesse, condition physique ; Là aussi existe pléthore de bienfaits. Quant à l’aspect mental, il n’y a pas vraiment de pratique effective à ce niveau, mais davantage un acquis progressif quelque peu inconscient qui distribuera ses bienfaits avec le temps. Pour être tout à fait franc, il s’agit davantage d’une pratique externe plutôt qu’interne. Sachant que corps et esprit sont intimement liés, pour le pire et le meilleur.
Et, il ne faut pas oublier que tout en ne sacrifiant pas l’aspect traditionnel de notre pratique, notre enseignement a su résolument s’adapter et se moderniser.
Outre l’aspect utilitaire et physique, je dirai que le choix doit être aussi guidé par la fameuse impression qui se dégagera lors de l’indispensable séance à l’essai que l’on doit faire avant de se décider.  
Bonne reprise à tous.
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Vidéos et compagnie

Vidéos et compagnie
Les réseaux sociaux sont des espaces de liberté dans lesquels chacun donne son avis, ses impressions, formule ses coups de cœur et ses coups de gueule. Tout cela pouvant être immédiatement partagé par la planète entière. Nous sommes  libres ? ou pas ? de diffuser et/ou de regarder, avec tous les risques encourus, par ailleurs. Et puis chacun peut s’exprimer sous sa propre identité, ou non. Les pseudos sont légions et cela est sans doute un peu moins sympa. Agir sous sa propre identité reste plus clair ! Ceci étant, si ce n’est pas pour dénigrer anonymement, il n’y a pas de mal. Ensuite, il y a les vidéos postées qui font florès et sur lesquelles nous pouvons admirer et partager les fêtes entre copains et famille. La première dent du petit dernier, les premiers pas de la petite dernière. Il n’y a rien de choquant, puisque personne n’est obligé de regarder et tout simplement d’être branché sur ces réseaux qui peuvent être la source du pire comme du meilleur. De beaux élans de solidarité parfois s’y développent, mais aussi de sordides histoires peuplent quelquefois ces espaces. C’est aussi une façon d’être informé très rapidement. Ce qui peut être, disons, gênant dans le domaine qui nous intéresse plus particulièrement, à savoir les arts martiaux, ce sont les vidéos qui parfois portent à confusion, lorsqu’il s’agit d’images présentant des enchaînements officiels, type katas. Que chacun désire partager ses « exploits » n’apporte pas forcément de commentaires négatifs, mais cela peut amener un trouble dans l’esprit de ceux qui sont à la recherche de la bonne référence. Confusion et interrogation. Et puis, encore une fois cela n’engage que moi, il est dérangeant que soient diffusées des images (assez rares heureusement) présentant de jeunes enfants se bagarrant comme des chiffonniers dans des affrontements qui ressemblent à des combats de coqs. Ce n’est peut-être pas l’idéal pour une bonne éducation et sur le principe, tout bonnement. Et puis laissons la part belle aux jeux en présentant de la façon la plus saine possible les techniques de combat. D’autant que dans nos disciplines, la bascule « côté violence » pourra être très vite franchie et il semble nécessaire de rester vigilant pour maintenir le plus longtemps l’aspect ludique dans une pratique qui se veut éducative et dans laquelle le combat doit rester le prétexte à l’acquisition de qualités physiques et mentales. Enfin, à propos de ces moyens de communication, il faut admettre que  le sentiment d’appartenance à un ou plusieurs groupes se trouve renforcé par leur intermédiaire. Ils permettent aussi d’élargir ces groupes en question et de les « ouvrir », bien souvent sans aucun souci d’élitisme !  
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Petite histoire des 24 techniques

Durant tout le mois de juillet, les élèves présents le mardi soir ont pu découvrir ou redécouvrir les « 24 Techniques ». Une présentation historique et technique de cet enchaînement ne sera pas inutile, aussi bien pour les présents et peut-être davantage pour les autres.
C’est en 1992 que j’avais élaboré cet enchaînement. Un candidat au 5e dan technique de la FFJDA m’avait sollicité afin que je l’aide dans la présentation de l’unité valeur ju-jitsu de son programme « judo-jujitsu ».  À cette époque j’appartenais à cette institution au sein de laquelle était encore pratiqué un ju-jitsu en adéquation avec mes convictions.
Le postulant devait présenter une démonstration de ju-jitsu d’environ cinq minutes. Il restait peu de temps, il fallait parer au plus pressé et donc, agir avec méthode. Premièrement, la mémorisation ne devait pas poser un problème supplémentaire. La maîtrise du candidat dans le domaine à travailler étant assez « relative ». D’où l’établissement de séries de trois techniques. Deuxièmement, il fallait faire état d’un nombre important de situations d’attaques : Tentatives de saisies, coups de poing et de pied, saisies et armes. Troisièmement, il était nécessaire de montrer une variété de techniques, tant sur le plan de la diversité que sur celui des schémas de riposte.
Une fois l’enchaînement créé, répété et peaufiné, il ne restait plus qu’à le présenter le jour de l’examen. Cela s’est passé sans problème pour le candidat ;  l’unité de valeur a été validée.
Peu de temps après, je me trouvais dans la préparation du programme d’un stage que je devais encadrer en province sur un week-end.  J’ai repensé  à cet enchaînement,  je me suis dit qu’il pourrait  à nouveau être d’une utilité incontestable. Vu sa physionomie, il me semblait parfaitement représentatif de notre ju-jitsu. Il avait toute sa place dans un tel rassemblement. Dans sa première partie, il pouvait éclairer les néophytes et dans la seconde, satisfaire les plus aguerris en proposant des techniques un  peu plus élaborées. Cela n’a pas été la dernière fois que j’ai eu le plaisir de le présenter et de le faire apprécier par un nombre important de ju-jitsukas, tant en France qu’à l’étranger.
Suite et fin mardi prochain.
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Cela aurait pu très mal finir

Voilà une mésaventure qui se termine un peu près bien, alors que l’issue aurait pu être dramatique.
Il s’agit de l’histoire d’un élève ? qui restera anonyme ?  victime d’une agression sur son lieu de vacances à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Une attaque très violente, puisque son agresseur était armé  d’un tesson de bouteille. La personne en question souhaitait vendre de la drogue à sa victime. Celle-ci, n’étant accro qu’au ju-jitsu, déclina la proposition ! C’est quand il lui tourna le dos pour continuer son chemin que l’individu (selon la formule consacrée) l’agressa par derrière et dans un mouvement circulaire pour atteindre la joue avec un tesson de bouteille. Le verre n’est pas passé loin de l’œil, le terme dramatique n’est pas usurpé.
L’agressé s’est  retourné et s’est retrouvé face à son attaquant, qui non content de sa première tentative, persistait en le menaçant  avec  le tesson de bouteille. Notre élève ( loin d’être haut-gradé !) lui a alors tout simplement saisi la main armée et lui a appliqué  un ude-gatame basique (clef en hyperextension sur le coude, pour les non-initiés). Il se trouve que cette technique avait été travaillée lors de son dernier entraînement !
Loin de moi l’idée de vanter quelques mérites que ce soit, autres que ceux de la victime qui a su réagir et garder sa lucidité, je suis très heureux que cet élève s’en sorte en limitant ses blessures. 
Relater ce récit, c’est aussi essayer de renforcer l’assurance de ceux qui pourraient en manquer et leur prouver, si besoin est, que les techniques que nous pratiquons peuvent servir. Il ne s’agit pas d’une garantie totale ; nul n’est invincible et personne ne doit se surestimer. A l’inverse, prendre confiance en soi et savoir que l’issue n’est pas forcément en défaveur de l’agressé est un élément important à ne pas sous-estimer.

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