En recevant ma nouvelle carte professionnelle, je n’ai pu m’empêcher de me poser la question de son utilité, tout du moins à court terme, tant les mois que nous venons de vivre ont été dévastateurs.
Nous arrivons à la fin de cette « horrible saison sportive ». Pouvons-nous parler de saison dans la mesure où certains élèves n’auront pu pratiquer que deux mois, septembre et octobre ?
Il faut néanmoins se réjouir de ces moments où nous reprenons petit à petit une vie normale et espérer qu’au mois de septembre l’activité des dojos pourra s’effectuer dans les meilleures conditions.
Être optimiste n’empêche pas d’être réaliste. Il y a eu des dégâts et du gâchis, la reconstruction sera longue, il faudra du temps pour retrouver les mêmes conditions que celles d’avant-crise.
Il n’est pas question d’éprouver ce mauvais sentiment qu’est la jalousie à l’égard de ceux qui ne subissent pas les mêmes conséquences de la pandémie, tant mieux pour eux, mais juste d’être un peu en colère face à une certaine injustice. Comme je l’ai souvent évoqué, ce sont des métiers éducatifs (l’intitulé de la carte professionnelle en atteste : « éducateur sportif ») qui ont été sacrifiés. Ne plus pouvoir ni exercer, ni transmettre est difficilement compréhensible.
Pour ma part la combativité n’a jamais fait défaut, d’ailleurs si cela avait été le cas je ne serais plus debout ; Il a fallu faire preuve de volonté, de réactivité et d’adaptation pour ne pas disparaître complètement, pour éviter la descente aux enfers. Je sais qu’il est difficile de se mettre à la place des autres, surtout quand il s’agit d’une situation particulière ; particulière pour trois raisons essentielles.
D’abord la fermeture d’un dojo qui venait d’ouvrir. Ensuite parce que ce dojo, dans mon esprit, par rapport à une période de la vie plus adaptée à la retraite, c’était mon « dernier dojo ». Enfin, c’est d’un seul coup, du jour au lendemain, toute une vie qui a été remise en cause. Vie professionnelle et personnelle. Ce sont des projets qui se sont évanouis en quelques semaines, il faudra en concevoir d’autres.
Comme je l’avais souligné, il n’est plus possible de se relancer dans une entreprise privée tout seul dans la capitale. Mais les idées ne manquent pas, tout comme la volonté de faire en sorte qu’elles se concrétisent. Des idées autour du ju-jitsu et pour le ju-jitsu, même si je suis conscient que ce ne sera pas facile.
Un ju-jitsu qui, dans cet éphémère dojo, avait rassemblé des pratiquants de 4 ans à plus de 70 ans, dans un dojo où l’enseignement permettait à tous les âges et à toutes les conditions physiques de s’épanouir. Me trotte dans la tête un témoignage qui m’avait particulièrement touché : «Vous savez, à mon âge, je n’aurais jamais pensé remettre les pieds sur un tatami, grâce à vous je l’ai pu ». L’auteur de ce beau témoignage se reconnaitra.
Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui régulièrement m’apportent leur soutien, qu’ils se rassurent, je suis « toujours debout » ! A l’inverse je ne peux m’empêcher d’envoyer une petite pique à quelques donneurs de leçons à l’abri des soubresauts et des injustices de la vie !
Souhaitons à tous et à toutes un été réparateur et une excellente nouvelle saison durant laquelle nos arts martiaux pourront se reconstruire, même s’il faudra plus que jamais faire preuve de patience, de volonté et d’une belle énergie.
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La semaine dernière j’évoquais l’année 1989, une année riche en événements et en émotions. Cette semaine je m’intéresse au cru 1995, très chargé en activités professionnelles.
En tombant sur un « Karaté-Bushido » de 1989, j’ai eu l’envie de revenir sur cette année qui a particulièrement marqué ma vie professionnelle et plus encore ma vie personnelle.
Aujourd’hui je « fête » deux anniversaires qui en termes de souvenirs sont aux antipodes, bien qu’intimement liés.
Voilà une technique que j’affectionne tout particulièrement. Peut-être est-ce parce que je la maîtrise assez bien que je l’affectionne, ou bien est-ce parce que je l’affectionne que je la maîtrise ; qui est la conséquence de la cause ?



Cette semaine j’évoquais sur Facebook « notre tenue », celle que nous portons lors des entraînements et qui nous manque terriblement depuis des mois.
Dans cette période d’activité inexistante pour notre secteur et d’avenir incertain, il reste l’évocation de bons souvenirs. C’est ce que je propose aujourd’hui avec « La défense dans la ville «, en nous plongeant vingt-cinq-années en arrière.
Un petit rappel sur l’utilité de bien savoir chuter… Ne serait-ce que pour mieux pouvoir se relever !
Ce qui est certain, c’est que ce n’est ni de la faute des bistrots, ni des restaurants, ni des cinés, ni des théâtres, ni des salles de sport, ni des dojos, si nous sommes contraints à un troisième confinement !