Professeur : quelques bonnes raisons d’aimer ce métier. Un métier que j’exerce avec la même passion depuis plusieurs décennies.
Pour ma part, je vois cinq bonnes raisons.
1 – D’abord le plaisir de transmettre un Art que l’on aime, participer modestement à sa longévité et ne pas garder pour soi ce que nos professeurs nous ont légué.
2 – Ensuite, se sentir utile. Utile dans le dojo en faisant pratiquer une activité physique (éducative et non pas destructive), mais pas que…Il faut réfléchir, se concentrer, ce qui n’empêche pas de se divertir. Ce qui est bon pour le corps l’est aussi pour l’esprit. N’oublions pas l’aspect utilitaire qui permet, grâce à une pratique assidue, d’acquérir des techniques utiles en cas de mauvaises rencontres, de nombreux témoignages émanant d’élèves en attestent.
3 – Puis, il y a la satisfaction de voir les élèves progresser. Que ce soit dans les disciplines où existent les compétitions, avec des résultats (sans leur donner une importance démesurée), ou tout simplement voir les élèves évoluer et s’exprimer avec de plus en plus de facilité, au travers des techniques et des enchaînements. Conduire un débutant jusqu’à la ceinture noire procure une belle satisfaction dont je ne me lasserai jamais. (Surtout si au départ ce n’était pas gagné !)
4 – On continue avec la reconnaissance des élèves. Effectivement, leurs remerciements dans lesquels ils avouent que parfois la pratique leur a changé, tout du moins modifié, la vie. Une pratique régulière, bien évidemment.
5 – Enfin, et ce n’est pas la moindre raison : participer à l’amélioration de la vie en société, grâce à un enseignement dans lequel on retrouve des valeurs et des comportements qui, appliqués à l’extérieur du dojo, seront utiles dans les relations humaines. Le respect, le contrôle, la relativisation de certains comportements, le goût de l’effort, la concentration, le rapport aux autres, tout simplement.
Voilà cinq bonnes raisons qui me font aimer ce métier. Peut-être que d’autres enseignants en trouveront des différentes et/ou des complémentaires.
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Another interesting article on being a good Sensei, thank you for posting Eric.
Cher Eric,
Ce que tu défends avec opiniâtreté et enthousiasme depuis de longues années peut être assimilé à ce que j’appelle, après le regretté Bernard Midan: « le Judo-plaisir », par opposition au « Judo-sport » ou « judo de compétition ». Ce dernier se pratique avec intensité entre 15 et 30 ans. Le Judo-plaisir est l’affaire de toute la vie.
J’apprécie chez toi, cette passion qui ne te quitte pas et t’encourage (si cela était nécessaire) à poursuivre dans cette voie
Avec mon amical souvenir
Cher Jean Claude,
Cette appréciation venant de ta part me touche particulièrement.
Oui, la passion m’anime encore et toujours.
J’ai eu la chance de bénéficier de l’enseignement de professeurs exceptionnels qui m’ont légué, non seulement de la technique, mais un état d’esprit ! Bernard Pariset, Henri Courtine et à un moment de ma vie, au Stade Français, Guy Pelletier (que tu connais un peu ). Comment ne pas être passionné lorsqu’on a eu cette chance ?
Avec toute mon amitié en retour.
Éric