Fierté

Une saison se termine et avant qu’une autre ne commence, profitons de quelques semaines de repos. Tout du moins, pour ceux qui ont la chance de pouvoir prendre un peu de vacances.
La période est propice aux bilans de toutes sortes. Concernant le club – et ce n’est pas propre à cette saison, mais cela se confirme –, une de mes grandes fiertés est de pouvoir proposer une pratique du ju-jitsu ouverte à tous, quels que soient l’âge, la condition physique, les aptitudes personnelles, les motivations, etc. Bref, qu’un maximum de personnes puissent dans un premier temps s’intégrer facilement et ensuite s’exprimer et se réaliser.
Il est vrai que le ju-jitsu se prête à une large ouverture sur une grande partie de la population. Encore faut-il le présenter d’une manière accessible à tous.
Le programme technique et la pédagogie ne sont pas identiques pour un enfant de 4 ans ou pour un adulte de 40. Il en est de même pour un  ado sportif ou pas  et un adulte qui l’a jamais été.
Afin de donner à tous la possibilité de s’exprimer et de se réaliser sur un tatami, il est indispensable de proposer un enseignement adapté à chaque tranche d’âge, mais aussi, pour les adultes, à toutes les conditions physiques.
Que le petit enfant puisse au travers d’exercices ludiques entrer dans le monde des arts martiaux en toute sécurité et sans aucune appréhension.  Que l’enfant de 7 à 10 ans commence à maîtriser (dans tous les sens du terme) bon nombre de techniques de combat,  apprenant leurs subtilités au travers de ce que l’on pourrait nommer une « bagarre organisée » et tout cela sans s’ennuyer. Que le préado et l’adolescent prennent conscience du réel par rapport au virtuel (chacun comprendra l’allusion) et enfin que l’adulte puisse, à tout âge, accéder à un entraînement physique où, par l’étude de nombreuses techniques et combinaisons, il constatera une rapide progression et remise en condition.
Au-delà d’une simple (et déjà méritoire) pratique, toutes ces catégories pourront, en plus – à l’aide des niveaux de ceintures –, se fixer des objectifs qui seront autant de récompenses une fois atteints. Ils trouveront ainsi une source de  motivations supplémentaires.
Pour l’enseignant,  faire le constat que chez des personnes, qui n’étaient pas vraiment prédestinées à ces disciplines puissent réaliser de véritables progrès, s’avère être une formidable récompense. De plus, au-delà d’une pratique purement physique, c’est bien souvent un changement radical qui s’opère dans la vie de tous les jours. Redonner confiance à quelqu’un dans un dojo, c’est bien souvent lui redonner confiance dans la vie tout court.
Enfin, pour les enfants, préados et ados, le rôle de l’enseignant doit dépasser le simple apprentissage technique et la banale chasse à la médaille. Il se doit de participer à l’amélioration de la vie en société au travers d’un enseignement où existent aussi des règles de vie en groupe. Bref, ne pas être qu’un éducateur sportif, mais un éducateur. Simplement. 
Vivement septembre prochain (enfin, pas trop vite quand même).

Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

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