L’été n’empêche pas de réfléchir.
Il y a presque un siècle et demi, en ressuscitant le ju-jitsu et en l’épurant, Jigoro Kano proposait une méthode complète : utilitaire, physique et mentale. Efficace en self défense, développant de nombreuses qualités physique et inculquant de belles valeurs morales.
En termes d’efficacité, toutes les techniques du ju-jitsu sont redoutables, certaines peuvent même être fatales.
La première idée de Jigoro Kano avait été de conserver – de l’ancien ju-jitsu – les techniques en fonction de deux critères : efficacité en situation et sécurité lors des entraînements. Il voulait que la recherche de cette efficacité s’accompagne d’une pratique sécuritaire développant des qualités physiques, en évitant des blessures causées par des techniques trop brutales. Il souhaitait aussi développer des qualités éducatives dans le sens large du terme. D’où ce triptyque : efficacité, sécurité et éducation (physique et mentale).
Concernant la sécurité et l’efficacité, en plus de sélectionner les techniques répondant aux critères énoncés plus haut, il a mis au point plusieurs types de méthodes d’entraînement dans le but de ne pas se satisfaire de simples répétitions statiques.
D’abord des enchaînements comme les katas, dont certains sont le reflet d’un combat. Ensuite, des exercices de répétitions en déplacement, puis les randoris qui sont des exercices d’opposition très codifiés. Le but étant de progresser en limitant les blessures qui forcément limitent les entraînements, donc les progrès. N’oublions pas que l’un des buts était d’acquérir une bonne santé et le développement de qualités physiques.
A ceux qui ne cessent d’affirmer que le travail en dojo ne reflète pas la réalité, je répète que c’est heureux, parce que « dans la réalité » ça se termine mal, en général. Il est souhaitable que l’ambiance d’un dojo ne ressemble pas à celle de la rue en cas d’agression. Le dojo est le lieu dans lequel on trouve sa voie. La voie de la sagesse, du contrôle du corps et de l’esprit.
Un travail régulier, avec une bonne intensité technique et physique en respectant des règles de sécurité apportera une incontestable efficacité, un développement physique, une confiance en soi, la maîtrise de ses émotions et une bonne hygiène mentale. Il évitera les blessures pour préserver l’intégrité physique, il fournira des capacités de maîtrise et assurera une régularité dans la pratique. Tout cela permettra d’ouvrir les portes du dojo à tous, y compris et surtout au moins « costauds » pour qu’ils apprennent à se défendre.
La pratique d’un art martial est une pratique exigeante, s’y astreindre est l’assurance de renforcer le corps et l’esprit.
Pour conclure avec l’efficacité, j’ai une multitude d’exemples d’élèves qui ont pu affronter des agressions et se sortir de fâcheuses situations grâce aux techniques apprises et répétées. Hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, mais aussi de différents niveaux techniques.
J’ai même un élève qui m’a confié que je lui avais « sauvé la vie », face à un tesson de bouteille, grâce à une clef au bras apprise et répétée. Je ne m’en étais jamais vanté, mais parfois il est bon de remettre les pendules à l’heure en rappelant quelques évidences.
Merci pour ce billet d’un ju-jitsu discipline et pas comme toujours s’orienter sur le ju jitsu compétition.
Une question pourquoi la plupart des professeurs de judo ont des cours de judo et laisse de coté le ju jitsu sauf pour les Kata lors des préparations au passages des ceintures
Merci pour votre commentaire. Effectivement,
c’est une bonne question, votre question !
Another interesting article Eric so thank you for posting, the Waki Gatame arm lock is very good for self defence.
Best regards,
Steve (UK).
Thank you !