Fauchage, balayage, accrochage et blocage. Des termes qui servent à nuancer les différentes techniques dans lesquelles les jambes sont utilisées pour projeter l’adversaire.
Les grands principes de ce groupe sont, soit de supprimer un point d’appui, soit d’empêcher une reprise d’équilibre.
Ces techniques n’utilisent pas à proprement parler la force de l’adversaire, mais elles « jouent » avec les équilibres et les déséquilibres naturels.
Dans tous les cas elles réclament essentiellement de l’habileté, de la précision et pour le balayage, du « timing ». Cela est vrai pour l’ensemble des projections, mais plus encore pour ce groupe. Le bon geste au bon moment, en quelque sorte.
A l’occasion du prochain vendredi à thème (le 20 avril), nous aurons le plaisir d’approfondir ces techniques dans lesquelles la finesse prend tout son sens et où la brutalité est contre-productive. Là se trouve un véritable intérêt pour le professeur et l’étudiant.
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Le kime-no-kata
« J’éprouve un véritable plaisir intellectuel dans la pratique du Kime-no-kata. » Cette réflexion d’un élève ceinture noire est révélatrice de ce que représente ce kata.
Dernier lien avec le monde des samouraïs, le kime-no-kata est un monument. Il en impose non seulement par sa technique, mais aussi par la rigueur et la concentration qu’il requiert dans son exécution.
Il s’agit bien plus qu’un simple exercice physique ou de défense. Ce kata est incontestablement habité par une âme très forte. Il est aussi un véritable « livre d’histoire ».
Certains trouveront en lui les défauts de ses qualités. A savoir un manque de dynamisme empreint d’une certaine pesanteur. Mais cela est une part de son identité et puis, nous possédons dans notre arsenal technique beaucoup d’exercices complémentaires.
Le prochain vendredi à thème sera consacré aux katas, le kime-no-kata y sera abordé.
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Les méthodes d’entraînements
Il s’agit d’exercices spécifiques qui permettent de se parfaire dans un domaine général (une composante) ou bien dans une technique en particulier.
On y recherchera le perfectionnement des qualités requises à une meilleure efficacité.
Plus que la quête du geste parfait, qui est le lot des cours classiques, nous renforceront les atouts complémentaires et utiles à une application optimale en situation d’opposition. Il s’agit de la vitesse, de la précision, de la puissance, de la condition physique.
L’acquisition du geste parfait est une chose, sa réalisation en combat réel en est une autre. Pour y parvenir, un renforcement dans les domaines précités est indispensable.
Les séances consacrées aux méthodes d’entraînement sont donc complémentaires à l’étude technique. Il est d’ailleurs indispensable d’en pratiquer une ou plusieurs dans chaque séance.
Concrètement, il s’agit essentiellement de répétitions, seul ou à plusieurs, mais pas seulement. Il existe aussi des exercices d’opposition (raisonnée ou complète) sur des situations spécifiques avec des objectifs particuliers. La diversité des techniques du ju-jitsu permet de proposer un large éventail d’exercices plus passionnants et enrichissants les uns que les autres.
Le prochain vendredi à thème (vendredi 6 avril de 19 h 00 à 20 h 15) sera consacré à ce sujet.
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Les 16 contrôles
Le dernier vendredi à thème du mois de mars (le 30, de 19 h 00 à 20 h 15) sera consacré aux « 16 techniques » et aux « 16 contrôles ». Le premier enchaînement est fréquemment étudié, le second beaucoup moins. Il propose 16 ripostes aux attaques des « 16 techniques ». Sa particularité réside dans le fait que ne sont pratiqués que des contrôles en clefs. Clefs en hyperextension, en torsion et aux niveaux des différentes articulations.
Son étude comporte plusieurs intérêts. Tout d’abord la diversité et la richesse technique. Ensuite, il met en avant l’art et la manière de pouvoir contrôler un adversaire sans que ce soit ultime. Favorisant en cela l’application du principe de légitime défense et celui du respect de la vie. Bref il permet une sorte de « graduation » de la riposte. Pour cela, il est demandé beaucoup de maîtrise, d’expérience, donc de pratique. Ce constat nous rappelle qu’il n’y a pas de secret dans l’acquisition de ces qualités. Il est indispensable d’inscrire sa pratique dans la régularité et la durée.
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27e festival à Bercy
J’ai toujours pensé qu’il aurait été davantage dans le rôle et les attributions des fédérations délégataires d’organiser un tel évènement. Celles-ci l’ont d’ailleurs fait en 1984 pour l’inauguration de Bercy.
« Karaté-Bushido » a donc prix la relève dès 1986. En vérité, c’est le magazine « Bushido » qui a organisé les premiers festivals. « Karaté » ayant racheté « Bushido » (pour devenir « Karaté-Bushido ») a repris également l’évènement qui, incontestablement, est le plus important festival mondial en la matière.
Chaque année le public investit Bercy pour assister à quatre heures de spectacle. Les organisateurs ont à cœur de renouveler le plateau, ce qui n’est pas forcément aisé dans la mesure où il ne naît pas de nouveaux arts martiaux tous les ans. C’est donc dans les experts que l’innovation se fait.
Des toutes premières années où le spectacle était 100 % sans musique ni éclairages spéciaux, jusqu’à maintenant, que d’évolutions !
A titre personnel, je n’adhère pas à la totalité des choix, mais je me garderai bien de critiquer ; le public apprécie… ou pas ! L’évènement a le mérite d’exister et il s’est installé dans la durée.
Je garde d’excellents souvenirs de mes différentes participations (12 au total entre 1986 et 2005) ; j’ai un petit faible pour les années 1990, 1993 et 1995.
1990, il s’agissait d’un tournant. Le spectacle prenait une autre dimension sur le plan artistique, avec notamment le Québécois Jean Frenette et ses superbes prestations de « karaté artistique ». 1993, il s’agissait à titre personnel d’un ressenti exceptionnel au niveau de l’échange avec le public. Quant à 1995, c’est, sur le plan technique, la prestation que je préfère.
On me demande encore souvent si je participe au prochain gala. Je suis très sensible à la question. Cependant, il y a temps pour chaque chose et chaque période de l’existence correspond à des actions et à des actes différents.
Un dernier commentaire : toujours pas de ju-jitsu au programme de cette 27e édition !
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Ippon seoe nage
Ippon-seoe-nage
Projection par une épaule. Telle est la traduction, disons mot à mot, de cette technique aussi emblématique, populaire qu’efficace.
Emblématique car elle permet de faire passer quelqu’un qui vous attaque par derrière « par dessus-soi », condamnant ainsi une forme criante de lâcheté. Populaire, parce qu’elle représente, d’une certaine façon « la projection » accessible à tous et toutes, d’autant que c’est l’une des premières qui est enseignée.
Efficace, elle l’est tant en matière de self-défense, que lors des compétitions de judo. Dans ce domaine, elle est principalement utilisée par les plus petits pour renverser les plus grands. Elle l’était davantage à l’époque du « toutes catégories ». Elle l’a été un peu moins avec l’avènement des catégories de poids et certaines variantes ont vu le jour, notamment celles qui consistaient à faire cette technique « à genoux ». Concevable en compétition, parce que exécutée sur un tatami, il est moins envisable d’utiliser cette version en self-défense. Par contre, la forme originale est d’une redoutable efficacité dans la réalité, sur les saisies arrière, entre autre. Mais aussi sur des attaques frontales, comme celle qui existe dans le nage-no-kata.
En matière de self-défense, là aussi existent plusieurs formes de corps. Dans ce contexte, elles seront adaptées en fonction de l’attaque proprement dite et de la morphologie de chacun.
Cette belle technique sera au programme du prochain vendredi à thème le 16 mars, c’est-à-dire demain.
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Vendredi à thème du 17 février
Le vendredi à thème de ce soir sera consacré aux « défenses contre armes ». Il s’agit d’une partie incontournable dans la pratique d’une méthode de défense. Pour ce que ce domaine représente, mais aussi parce que cela provoque une sensibilisation plus forte sur des gestes basiques. En clair, quand votre partenaire de cours porte une attaque avec un couteau – par exemple (pas un vrai, bien-sur) – vous êtes naturellement plus attentif et les gestes seront encore plus précis.
Défenses sur couteau, sur bâton, sur matraque et menace (de près) de revolver seront au programme de ce vendredi de 19 h 00 à 20 h 15. Les vendredis à thème sont reservés aux ceintures orange et plus.
Culture ou Sports ?
Le sondage mis en place sur le site du club au début de mois de février peut d’emblée paraître original. Au regard de ce qui existe depuis des décennies, il l’est. Mais si on fouille un petit peu, pas tant que cela.
La question est de savoir si certains arts martiaux n’auraient pas davantage leur place au ministère de la Culture et non pas dans celui des Sports.
Tout d’abord, il faut distinguer deux groupes. Celui des arts martiaux qui proposent des affrontements en compétition et ceux qui se réclament d’être à but non compétitif.
Il s’agit bien évidemment du second groupe.
Il y a quelques arguments en faveur d’une telle appartenance. Tout d’abord, le fait qu’effectivement il n’existe pas de compétitions, donc il n’est pas utile de posséder un règlement sportif. Ensuite, un véritable contenu technique s’est enraciné depuis des siècles. Il semble qu’il pourrait s’apparenter à un patrimoine culturel (regardons les katas, par exemple). La découverte, la pratique et la maîtrise de ces techniques sont tout autant un enrichissement physique qu’un enrichissement culturel. Enfin, Il y a quelques décennies, n’utilisions-nous pas l’expression « culture physique » !
En défaveur de cette idée, le principal argument serait qu’il s’agit avant tout d’une activité physique et que celle-ci doit être encadrée par le ministère compétant.
Le but de ce sondage est avant tout de proposer une réflexion et pourquoi pas un débat.
Chacun peut commencer – au travers de ce blog – à donner son sentiment. En sachant que pour le moment, au 5 février, il y a quand même 41 % qui sont en faveur d’une appartenance au ministère de la Culture.
Bonne réflexion et à bientôt.
Mae-geri et Uchi-mata
Le prochain vendredi à thème proposera un programme tout à la fois basique et original.
Basique, puisqu’il s’agit de l’étude de deux techniques fondamentales issues de deux groupes composant notre art. Original, dans la mesure où nous consacrons pour la première fois un tel « vendredi à thème ».
Les deux techniques dont il s’agit se nomment mae-geri et uchi-mata. Elles appartiennent à deux des trois composantes du ju-jitsu, l’atemi-waza (travail des coups) et nage-waza (travail des projections).
L’intérêt d’une telle séance passera par le travail en détail des principes fondamentaux de chacune de ces techniques, dans un premier temps, mais ensuite par les différents enchaînements et combinaisons que l’on peut réaliser avec chacune d’elle.
Le ju-jitsu n’est pas qu’un assemblage de techniques. Pour une parfaite efficacité, ces techniques doivent être enchaînées de façon harmonieuse et fluide. Il ne suffit pas d’être bon dans un domaine et dans un autre, pour être bon en ju-jitsu. Il faut aussi l’être dans la capacité à enchaîner coups, projections, travail au sol, etc. C’est ce que l’on nomme « les liaisons ».
La richesse du ju-jitsu se trouve non seulement dans l’ensemble des techniques qui le compose, mais aussi et surtout dans la capacité à les enchaîner le plus naturellement possible.
C’est que nous développerons à l’occasion de ce prochain vendredi à l’aide de ces deux techniques.
Rendez-vous est donné – aux ceintures orange et plus – le 4 février de
19 h 00 à 20 h 15.
Ju-jitsu : ne-waza
Il y a deux secteurs principaux dans le combat : le travail debout et le travail au sol. Ils sont composés de trois groupes de techniques : les coups, les projections et les contrôles.
Davantage de coups et de projections vont se retrouver debout, de même que le travail au sol sera principalement composé de contrôles. Mais il existe aussi des clefs pratiquées en position debout et les coups peuvent être utilisés au sol (en situation de défense uniquement. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant). Le kime-no-kata illustre tout à fait ce propos.
Le travail au sol ne devra pas être négligé et cela pour plusieurs raisons.
Tout d’abord est-il concevable de l’ignorer sur le plan purement utilitaire. Qui pourrait prétendre qu’il ne sera jamais amené à se défendre après avoir perdu l’équilibre et s’être retrouvé à terre, par exemple. Ensuite sa pratique pourra s’inscrire incontestablement dans la durée ; il requiert une bonne condition physique, mais la vitesse d’exécution est beaucoup moins déterminante que debout. Ainsi, il permet encore plus que dans les autres secteurs d’établir une stratégie. De là découle un véritable plaisir de l’esprit.
Ces dernières années beaucoup de disciplines ont inclus du ne-waza dans leurs programmes d’enseignements, empruntant ce qui a toujours constitué une partie du patrimoine technique du ju-jitsu. Nous ne pouvons qu’en être très fiers, mais il est toujours bon de rétablir la vérité en faisant connaître les vraies origines.
Le prochain vendredi à thème du 20 janvier sera consacré à ce domaine aussi passionnant qu’incontournable.