Ne-waza au féminin

Au programme de cette semaine (entre autre) un entraînement féminin, mercredi de 20 h 30 à 21 h 30.
Cette séance sera consacrée au travail au sol. Techniques, éducatifs et randoris seront au programme.
Rassembler des personnes de gabarits approchants afin de faciliter l’apprentissage, tel est le but d’une telle initiative.
A l’occasion de la précédente séance qui s’est déroulée le 5 décembre dernier, j’avais exposé le 1er décembre sur ce blog l’ensemble des raisons qui motivaient une telle démarche. Inutile de me répéter. Je renvoie les lecteurs à cet article.
J’ajouterais simplement que les arguments concernant les gabarits sont encore plus vrais dans le domaine qui est celui du travail au sol.
Enfin, et pourquoi nier l’évidence, il existe parfois chez certaines une réticence à la mixité dans le ne-waza.
Rendez-vous mercredi prochain à 20 h 30 au dojo.

Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

Participation à la transmission

C’est sans doute l’une des plus belles lois de la nature humaine que celle de transmettre. C’est aussi, par définition, la première tâche  d’un enseignant. Mais il est intéressant de constater que les élèves – vis-à-vis  de leurs semblables – se sentent également investis dans cette mission.
Sur les tatamis, entraide mutuelle n’est pas qu’un souhait. Dans les arts martiaux, et plus largement dans les sports de combat,  cette tradition est  davantage respectée. Ce n’est peut-être pas seulement dû à un état d’esprit particulier, mais parce que le sport de combat et l’art martial implique et impose une proximité totale. Elle n’existe pas de la même manière dans  d’autres sports. Certes, et c’est là un paradoxe, cette recherche de contact qui est le fondement même des disciplines de combat est – à la base – faite pour maitriser l’autre et en allant plus loin, pour le terrasser. Mais du coup, l’entraînement à ces techniques impose un contact et entraîne une forte connivence. Cela en fait une des spécificités de nos disciplines et impose que, dans les séances d’entraînement, le partenaire soit la première personne à pouvoir corriger les fautes de l’autre. Il est en première ligne.
Même dans les sports dits « collectifs », bizarrement cette connivence n’est pas si forte. Un exemple,  si l’on prend les sports de balle, on constate que cette proximité n’est pas aussi évidente. D’abord par rapport à l’adversaire, le but est de s’en éloigner. Ensuite, concernant le ou les partenaires, il y a bien sûr  un esprit d’équipe (pour le moins), mais lors des séances d’entraînement,  il n’existe pas de  contact aussi long que celui qu’impose – par sa nature même – le sport de combat et surtout de « lutte ».
Du coup, on prend rapidement et naturellement un moins gradé que soi « sous son aile » et on se souvient que l’on était bien content quand, balbutiant dans un lieu où tout nous était étranger, qu’un plus ancien en fasse de même. C’est là une des raisons de progrès plus rapides dans nos disciplines et peut-être aussi de relations plus privilégiées entre pratiquants. A la condition que cela se passe dans des clubs où ce n’est pas la loi du plus fort qui règne et où les entraînements ne se transforment pas en entreprises de destruction.

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Efficacité

Au bout de combien de temps devenons-nous efficaces ?
Question récurrente et légitime. Pouvoir faire face à une agression ou bien pouvoir porter secours à une personne en difficulté n’a rien d’exceptionnel. Par contre, il est bon et utile de mettre l’accent sur quelques éléments.
Premier point, l’invincibilité n’existe pas. Deuxième point, il n’est pas sérieux de penser qu’une série de séances permettra de se parer contre toutes éventualités. Troisième point, l’acquisition technique ne suffira pas, le travail de l’automatisme et le renforcement de la condition physique seront indispensables. Enfin, le psychologique ne devra pas être négligé.
L’efficacité s’inscrit dans la durée.
Reprenons point par point.
L’invincibilité n’existe pas, il n’y a pas de potion magique. Chacun possède en soi un potentiel qui va s’accroître au fil de la pratique. Voilà pour le premier point. Concernant le deuxième, je suis toujours étonné quand une personne me dit :  » Je voudrais prendre quelques séances, pour apprendre à me défendre » ! Ne pas contrarier une telle demande ? ou pire, la proposer ? n’est pas sérieux et surtout malhonnête. D’autant que ? et cela fait la jonction avec le troisième point ? l’acquisition technique ne suffira pas. Inlassablement, il faudra effectuer des répétitions avec les techniques apprises, ne serait-ce que pour les améliorer. Mais aussi pour parfaire les automatismes et obtenir une indispensable bonne condition physique. Enfin, l’aspect psychologique n’est pas le moindre. Avant d’y avoir été confronté, personne ne connaît la nature de sa réaction et son niveau de stress. Etant exclu de  provoquer un test, il faut mettre de son côté un maximum de chances, avec une pratique régulière et surtout pas à l’aide d’une série de séances.
Enfin, pour conclure et comme je me plais souvent à le dire et à le redire, il est dommage de réduire les arts martiaux au seul aspect défense. Ils sont aussi une méthode d’éducation physique et mentale et à ce titre, ils participent tout simplement à l’éducation en général et, notamment, à une meilleure vie en société. Quand cela s’applique à la « jeune-classe », il s’agit en quelque sorte d’un « investissement comportemental ».

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Soulac 2010, le bilan

Comme promis.
Tout d’abord le lieu: Soulac sur Mer,  station balnéaire familiale au charme suranné qui se prête tout à fait à notre formule de stage et à notre discipline. Elle n’a pas changé au niveau de l’ambiance depuis 25 ans, mais  elle s’est embellie.
Ensuite l’accueil que nous réserve  Monsieur Pintat – le Sénateur Maire – et son équipe est toujours aussi agréable : réception en Mairie, mise à disposition du Gymnase et d’une équipe pour transporter les 360 m2 de tatamis qui passent l’hiver à 4 kilomètres. Très apprécié aussi, le concours de Madame Martin, gardienne du Gymnase.
La météo, comme presque chaque année, elle nous  a été favorable. Et même si  la majeure partie du temps de notre pratique se passe à l’intérieur, nous avons quand même la séance d’atemi-waza qui se déroule en plein air et  beaucoup ne voudraient pas la manquer. De plus le beau temps favorise un bon moral et l’après-midi réservée au repos et au farniente est plus agréable dans de telles conditions.
Concernant les stagiaires,  j’ai  particulièrement apprécié la volonté de bien faire et de s’astreindre à une certaine rigueur, même au mois d’aout. Cela est d’autant plus respectable et prometteur quand une telle attitude vient aussi  des moins  gradés. A ce sujet, la représentation était parfaite : de la ceinture blanche au 3eme dan. Beaucoup de régions étaient représentées y compris l’outre mer et nous avons eu le plaisir d’avoir la présence d’un « petit suisse ».
Quant au programme par lui-même, ce qui est malgré tout la principale raison de notre présence soulacaise, toutes les composantes du Ju-Jitsu ont été travaillées, beaucoup de randoris ont été effectués et  – cerise sur le gâteau – nous avons assisté le dernier jour à de très belles prestations à l’occasion de la présentation technique qui devait clôturer le stage.  Les stagiaires ont pu aussi apprécier les différents changements de partenaires effectués durant cette semaine. Passant de personnes avec qui nous avons l’habitude de travailler à des gabarits et des niveaux techniques différents. Dans une bonne pratique, il est indispensable de savoir s’adapter à différents  gabarits (dans la réalité ont ne choisis pas son agresseur !), et puis du point de vue morale, l’entraide mutuelle (le confirmé allant vers le débutant, par exemple) représente un des fondements indissociables  de notre discipline à traditions qui se veut être éducative sur bien des aspects.
En conclusion, une 25e édition ou, je l’espère, chacun  conservera d’excellents souvenirs et  aura pu pratiquer dans des conditions complémentaires à celles de la saison. Tout ceci devrait se concrétiser  par d’énormes progrès. Rendez-vous l’été prochain. En attendant je souhaite à chacun une bonne rentrée ainsi qu’excellente saison 2010/1011.
Je n’oublie pas de remercier Jean-Jacques et Catherine qui, comme l’an passé, nous ont magnifiquement organisé un pot (un cocktail, n’hésitons pas !) de fin de stage.
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