Historique (et critique). Quelques réflexions et une question.

Le judo est apparu en France dans les années 1930. Il aura fallu attendre la date du 16 mars 2020 pour que lui, les autres arts martiaux et l’ensemble des sports de combat soient interdits de pratique, c’est historique !

Je cite le judo, parce qu’il s’agit du premier art martial à avoir été introduit dans notre pays, mais je n’oublie pas les sports de combats issus de notre continent,  comme les boxes (anglaises et françaises) et toutes les formes de luttes et pour lesquelles le même traitement a été infligé.
Pourtant, si on se réfère au siècle dernier, bien des épreuves ont dû être traversées ; que ce soit les deux conflits mondiaux, la grippe espagnole de 1918, la grippe asiatique de 1957, celle de Hong-Kong en 1969 ; je n’évoque que les plus importantes ! Jamais une telle interdiction n’avait frappé les sports de combat. Certes nous ne sommes pas les seuls, mais certaines activités et disciplines ont pu reprendre presque normalement.

Je ne commenterai pas les raisons qui nous ont amenés à cette situation, mais j’aborderai seulement la situation, « notre situation », à nous, pratiquants et enseignants !

Entre le 16 mars et le 1er septembre (date d’une éventuelle reprise pour nos « disciplines chéries »), il y aura eu des dégâts. Combien d’abandons et donc de non-renouvellements seront à déplorer ? Ensuite, combien de nouvelles inscriptions ne se feront pas ? Combien de pertes de licences pour les fédérations et puis, pour ce qui concerne les dojos privés, combien de fermetures ? Quel désastre !

Le Président de la République a déclaré que, cette fois, nos dirigeants avaient fait le choix de la santé et non pas celui de l’économie. Très bien, mais je ne pense pas que ce soit exact. Pour que ça le soit, il aurait fallu que tout le monde (y compris et surtout au plus haut niveau) soit impacté de la même manière.

Durant cette sombre période (qui manifestement n’est pas terminée) nous n’avons pas tous été égaux ; certains, je suis extrêmement bien placé pour le savoir, ont tout perdu sur le plan professionnel, ce qui génère forcément un impact négatif – pour le moins – sur le plan personnel, psychologique et par conséquent physique. Donc pourquoi nos dirigeants ne mettraient-ils pas leurs paroles en acte en montrant l’exemple ?

Si nos décideurs, y compris au plus haut sommet de l’état, s’étaient trouvés  dépourvus de tout revenu pour plusieurs  mois et sans perspectives vraiment optimistes, n’auraient-ils pas essayé de trouver d’autres solutions qu’un arrêt total d’activité ou bien des palliatifs à hauteur de leurs préjudices ? Question en attente d’une éventuelle réponse !

eric@pariset.net