
La fin d’une année c’est aussi le moment pour faire un bilan des douze mois qui viennent de s’écouler. 2017, comme toutes les autres années, nous a imposé une alternance de joies et de peines, de bonnes et de mauvaises surprises.
Au niveau national nous n’avons pas été épargnés. Sur le plan politique d’abord avec une campagne électorale aux multiples rebondissements, ensuite, avec la disparition d’immenses célébrités, sans oublier une certaine menace qui n’a pas cessé de planer au dessus de nos têtes. Malgré tout, le négatif n’a pas régné en maître, de grands événements positifs, des défis remportés, des records, et des victoires dans le domaine sportif n’ont pas manqué de nous faire vibrer. N’est-ce pas Teddy Rinner ! Malheureusement, dans certains sports quelques excès ternissent parfois l’esprit sportif.
Pour ce qui concerne le domaine qui est le nôtre, celui des arts martiaux, nos disciplines continuent à attirer et à satisfaire une population importante, même si on peut regretter que la violence ne soit pas éradiquée de certaines pratiques qui n’ont pas leur place dans un univers à la vocation éducative. Une certaine tendance ultra-sportive – encore et toujours – ne satisfait pas forcément ceux qui souhaitent une « pratique loisir ». Certes il en faut pour tout le monde et cela ne pose pas de problème si divers choix sont proposés et les aspirations respectées ; ce n’est pas toujours le cas. La self-défense reste un vecteur incontournable, il en a toujours été ainsi, au plus loin que nous remontons. Chaque méthode d’auto-défense revendique sa spécificité, quand ce n’est pas sa supériorité, cela a aussi toujours existé. Ce qui est ennuyeux, c’est que parfois ce stade est dépassé lorsqu’il est question de promesse d’invincibilité en quelques séances. Comme dans chaque milieu, stagnent ceux qui malheureusement passent leur temps à dénigrer les autres, n’ayant de talent que pour cet exercice ! Dans notre « petit Monde » je n’oublie pas l’importance des réseaux sociaux qui ne cesse de croître, jusqu’à quand ?
A titre personnel, je retiendrais de cette année écoulée que le meilleur, le reste ne vaut pas la peine que l’on s’y attarde, si ce n’est de ne pas oublier les proches qui nous ont quittés, bien trop vite. En 2017 quelques belles rencontres m’ont permis de nouer de nouvelles relations et de découvrir ou redécouvrir des états d’esprit débarrassés de vilaines querelles de clocher. Ce fût le cas au Club de Saint-Palais dans le département de la Charente-Maritime et aux Pays-Bas au mois de novembre. Je m’étais déjà rendu à deux reprises dans ce pays et j’ai pu constater une nouvelle fois avec plaisir les accointances existantes avec mon travail, ainsi qu’une grande ouverture d’esprit. Je n’oublie pas non plus les rendez-vous qui sont devenus de belles habitudes, que ce soit à Paris ou bien dans le Var, par exemple.
Souhaitons que 2018 nous offre le meilleur et dans tous les domaines et que nos projets se réalisent. Bonne et heureuse année 2018 à toutes et à tous.
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Dimanche soir, dans le TGV qui me ramenait de Paris à Niort, s’est manifestée l’envie d’évoquer les rendez-vous dominicaux, à l’image de celui que je venais de vivre. Une fois par mois, pour trois heures de ju-jitsu, je reviens dans la capitale pour y retrouver des personnes que j’apprécie infiniment. Au fil de la journée le plaisir se manifeste de plusieurs manières.
A chaque début de saison ce sont malheureusement plus de 50 % d’élèves qui ne renouvellent pas leur adhésion et ne reprennent plus le chemin du dojo. Ce chiffre émane de sondages effectués il y a quelques années mais il y a peu de chance qu’il ait évolué favorablement. Cela signifie que pour conserver le même effectif et « a fortiori » l’augmenter, il faut recruter la saison suivante un nombre équivalent de débutants, sinon plus. Il s’agit d’un challenge colossal et si ce n’était pas le cas, l’équilibre de la structure serait menacé.
Dernièrement un internaute se demandait si les professeurs de ju-jitsu testaient leurs techniques « en situation », c’est-à-dire dans la rue, pour être tout à fait précis. Cette question pourrait être posée plus largement à tous ceux qui enseignent une méthode de défense. Mais peut-être y avait-il un peu de malice dans cette interrogation ? Ceci étant, tester chaque technique dans la rue avant de l’enseigner n’est pas vraiment possible. D’abord parce que c’est interdit ; il existerait un problème de droit (et de conscience) s’il s’agissait de provoquer une telle situation.
L’allongement des congés scolaires est une bonne chose pour les enseignants et les élèves, ça l’est aussi pour le secteur du tourisme…C’est moins vrai pour la réalisation de progrès dans la pratique des arts martiaux. Rares sont les dojos ouverts durant ces périodes de vacances et à raison d’une fréquentation d’une fois ou deux par semaine sur huit mois, la régularité – une des sources de progression – s’en trouve indiscutablement impactée.
Ce week-end, en Hollande, on fêtait les quarante ans de l’International Martial Art Fédération (l’IMAF) dans sa « Branche Europe ». Cette organisation regroupe des arts martiaux traditionnels, elle permet de véhiculer et surtout de conserver un état d’esprit et une conception des arts martiaux qui est à l’opposé du « tout compétition ».
Le 2 novembre est une fête particulière et j’ai pensé qu’il serait opportun de proposer un conte en rapport, à la fois avec cette date et avec la philosophie des arts martiaux. Cette histoire, très courte, est extraite des « contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon ».
A l’occasion des premières vacances scolaires de la saison, certains dojos s’offrent une première pose. C’est sans aucun doute un moment propice pour un peu de lecture et de réflexion. Découvrir, ou redécouvrir une belle leçon de patience grâce à un extrait de l’excellent ouvrage « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon », participera à l’étude de nos chers arts martiaux. Bonne lecture.