IL N’Y A PAS DE PETITS PROFITS / JU-JITSU OU SELF-DEFENSE ? / DECEPTION / ZEN / STAGE.
Jeudi dernier, dans le journal l’Equipe, un article nous informait que les médaillés français aux derniers J.O. d’hiver allaient être imposés sur les primes perçues ! Cette décision inspire plusieurs remarques. D’abord, il n’en n’avait pas été de même pour les athlètes médaillés aux J.O. d’été à Rio en 2016. Ensuite, il s’agit de primes relativement modestes, compte tenu des performances qui sont le fruit d’années d’entraînement, d’efforts et de sacrifices. Et puis, dans le même article on apprend que ces athlètes de haut-niveau sont, en termes de revenus, en dessous du seuil de pauvreté, exception faite pour le plus connu d’entre eux. C’est un peu lamentable dans la mesure où si ces résultats leur apportent satisfaction et gloire, ces athlètes sont aussi (et surtout) de magnifiques ambassadeurs de notre pays. On peut conclure ce premier paragraphe en affirmant que décidement « il n’y a pas de petits profits ». A l’heure où j’écris ces lignes, il semblerait que devant la bronca suscitée par cette décision, un rétropédalage ait été effectué ! Tant mieux, mais rien que le fait d’avoir essayé n’est pas glorieux.
Avec le deuxième point nous revenons au ju-jitsu, à propos d’un sujet déjà abordé. Je suis toujours étonné lorsque je vois sur une affiche qui présente le programme d’un stage, que soient dissociés ju-jitsu et self-défense. Les associer pour signifier auprès de ceux qui ne connaissent pas notre discipline, qu’il s’agit de la même chose, cela se comprend, mais afficher ju-jitsu ET self-défense, sous-entendant que l’on pratiquera du ju-jitsu et ensuite de la self-défense (comme s’il s’agissait de deux éléments différents), n’est pas logique. Lorsque l’on fait du ju-jitsu on fait forcément de la self-défense ! Sauf pour l’aspect compétition, mais à ce moment là, ce n’est plus vraiment du ju-jitsu ! Constater que dans le même stage on pratiquera le goshin-jitsu puis de la self-défense est une sorte de pléonasme ; en effet, même si le goshin-jitsu est un kata, la traduction de ces deux mots signifie « technique de défense », c’est de cela qu’il est en effet composé.
Troisième point. Je suis toujours étonné que l’on puisse critiquer quelqu’un, tout en se réclamant de lui, lorsque ça arrange. Je ne citerai pas les expressions populaires, assez inélégantes mais très expressives, qui qualifient ce genre de comportement. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais un peu de cohérence semblerait plus correct. Tout comme il est décevant de constater que, chez certains, la mémoire peut être parfois défaillante ou encore très sélective. Décidemment, l’ingratitude ne nous déçoit jamais, c’est une valeur sûre !
On continue, mais avec de la douceur et de la sagesse, à propos d’un petit livre que je ne peux que vous recommander. Il s’agit de « Zen » (tout simplement) ; l’auteur s’appelle Maxence Fermine. Voici quelques lignes figurant sur la quatrième de couverture : « Ne plus courir. Apprendre à vivre et à observer. Devenir immobile. Et contempler ce qui nous entoure. Avec un ravissement toujours plus grand. Voilà le début du zen. » Un art, celui de vivre apaisé, en relativisant les épreuves de la vie (et il y a de quoi faire), en se satisfaisant des éléments en notre possession et en les magnifiant.
Enfin, on termine de manière très sympathique. En effet, samedi prochain je retrouverai un groupe de « fidèles ju-jitsukas » avec le premier stage de la saison qui se déroulera à Paris, plus précisément à Montreuil. Ce sera aussi l’occasion, je l’espère, de faire de nouvelles connaissances (il est encore temps pour se décider).
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Mon dictionnaire des arts martiaux s’arrête aujourd’hui à la lettre N. N comme Ne-waza (le travail au sol).
Décidemment il est difficile d’accepter certaines vidéos qui proposent des séquences techniques ou encore des extraits de cours dans lesquels émane davantage de violence que de maitrise de soi. Et encore je n’évoque pas le « street fight » avec lequel on touche le fond. Non, l’article ci-dessous ne concerne que des images filmées dans certains dojos (s’il est encore possible d’utiliser cette appellation), parfois même sous « le regard » de Jigoro Kano. Nous sommes loin de la technique et de la voie de la souplesse qu’il défendait et du système éducatif qu’il prônait.
Nous arrivons à la lettre M de mon dictionnaire.
Aujourd’hui je vous propose la suite de mon dictionnaire des arts martiaux avec la lettre L comme Jean-Claude Leroy.
La semaine dernière je publiais un article sur le début de cette nouvelle saison qui commence cette semaine et sur mon retour dans la capitale. Cet article a connu un succès incroyable en termes de « likes », de commentaires, de partages et de « personnes atteintes » sur la page du club de Facebook. Il y était question du plaisir qui est le mien de retrouver beaucoup de mes anciens élèves et d’initier des débutants ; j’évoquais aussi le ju-jitsu, celui que j’enseigne depuis des décennies, je faisais état de ses atouts.
C’est avec un plaisir que je ne dissimule pas que je reviens à Paris pour y dispenser régulièrement mes cours de ju-jitsu. C’est avec le même plaisir que je vais retrouver beaucoup de mes fidèles élèves, mais aussi faire découvrir notre discipline à de nouveaux venus.
Encore une histoire dans laquelle sont réunis humour, sagesse et intelligence. Loin d’être un signe de lâcheté ou de faiblesse, vaincre sans arme et sans combattre, n’est-ce pas la meilleure des solutions ? Bonne lecture.
A l’origine les quelques lignes qui vous trouverez ci-dessous étaient juste destinées à faire partager sur Facebook trois humeurs acides. Leur succès et les commentaires suscités (que vous pourrez retrouver sur ma page Facebook), m’ont fait penser que cet article avait sa place sur ce blog. Bonne lecture !