La semaine dernière j’évoquais l’année 1989, une année riche en événements et en émotions. Cette semaine je m’intéresse au cru 1995, très chargé en activités professionnelles.
En avril, mon dojo s’installait dans un nouveau lieu parisien : Boulevard de Reuilly. Il s’agit du XIIème arrondissement que je connais bien, à deux pas de la Rue Victor Chevreuil, là où, l’an dernier, mon dernier club a été terrassé par le virus.
Toujours au printemps de cette année 1995, je démontre une nouvelle fois le ju-jitsu au festival de Bercy pour y présenter une prestation que je considère comme l’une de mes plus abouties techniquement. Les invités spéciaux étaient les sumotori, mais d’autres experts, champions et habitués des galas ont pu enrichir cette soirée par leur talent : Jean Frenette, Kim Silver, Christian Tissier, David Douillet, etc. Que ceux que j’oublie me pardonnent. C’est par une belle séance de dédicaces que s’est clôturée cette soirée.
Ensuite, durant l’été, nous avons fêté la dixième édition du stage de Soulac-sur-Mer, un rendez-vous à l’inaltérable succès. Pendant un quart de siècle, de 1986 à 2010, nous sommes restés fidèles à ce lieu. Il n’est pas impossible que nous puissions y organiser une session en 2022. Vraisemblablement, beaucoup de pratiquants ne seraient pas insensibles à cette initiative.
A l’automne c’est une traversée de l’Atlantique que j’effectuais en compagnie de mes partenaires du moment : Olivier Hermeline, André Ohayon et Laurent Rabillon. Nous étions invités à présenter notre démonstration à Montréal. L’initiateur de ce projet n’était autre que Jean Frenette, le karatéka québécois, champions de katas artistiques. Quatre jours passés dans la « belle province » pour notre plus grand bonheur et pour la fabrique de solides souvenirs.
C’est aussi à la fin de cette année que, n’étant plus du tout en phase avec ses orientations prises en matière de ju-jitsu, je quittais la FFJDA. Je ne me résignais pas à l’abandon d’une forme de travail que j’avais apprise, enseignée et démontrée avec plaisir et avec un succès qui ne se démentait pas. A l’extérieur de cette institution j’ai pu continuer à enseigner un ju-jitsu aux techniques compatibles entre elles et aux formes de corps proches de celles qui animaient le fondateur du judo. Un paradoxe, mais c’est ainsi !
En résumé, ce fût une année bien replie, comme beaucoup d’autres, mais peut-être un peu plus !
Follow
En tombant sur un « Karaté-Bushido » de 1989, j’ai eu l’envie de revenir sur cette année qui a particulièrement marqué ma vie professionnelle et plus encore ma vie personnelle.
Aujourd’hui je « fête » deux anniversaires qui en termes de souvenirs sont aux antipodes, bien qu’intimement liés.



Dans cette période d’activité inexistante pour notre secteur et d’avenir incertain, il reste l’évocation de bons souvenirs. C’est ce que je propose aujourd’hui avec « La défense dans la ville «, en nous plongeant vingt-cinq-années en arrière.
Ce qui est certain, c’est que ce n’est ni de la faute des bistrots, ni des restaurants, ni des cinés, ni des théâtres, ni des salles de sport, ni des dojos, si nous sommes contraints à un troisième confinement !
Retour à « la technique » avec un article consacré à l’atemi-waza (le travail des coups), l’une des trois composantes du ju-jitsu, les deux autres étant le nage-waza (le travail des projections) et le katame-waza (le travail des contrôles).
Voilà un petit livre empli d’une grande sagesse. Je ne peux que le recommander aux pratiquants d’arts martiaux, mais aussi à tous les autres. Ils découvrirons – si ce n’est déjà fait – que ces disciplines ne se limitent pas au développement physique et à la science du combat.
Dans le recueil de contes que j’évoquais le 19 février dernier, il y a un chapitre consacré à l’art de vaincre sans combattre. J’avais alors proposé une petite histoire savoureuse :« Trois mouches », aujourd’hui il est question d’un coq. Je vous laisse découvrir ou redécouvrir ce beau petit conte, riche en enseignement et tout aussi savoureux !