Longtemps considérée comme un sentiment négatif, elle a tendance à être réhabilitée. Différentes études lui ont attribué des effets positifs.
Alors, qu’elle soit attachée à certains de mes articles, n’apporte ni contestation ni reniement de ma part.
La nostalgie s’appuie sur l’évocation de souvenirs heureux que l’on regrette. Elle ne consiste pas uniquement à s’épancher sur les malheurs du moment qui nous sont imposés, elle ranime des souvenirs qui peuvent nous apporter une bouffée d’oxygène mental.
«Demain aujourd’hui sera hier ».
Et puis en tant que pratiquant d’arts martiaux, l’évocation des souvenirs est aussi le moyen de rappeler le passé sur lequel nous avons construit notre présent. Ce n’est pas propre à nos disciplines, mais peut-être davantage, dans la mesure où elles sont qualifiées à juste titre de « disciplines à traditions ».
Évoquer le passé, c’est aussi se souvenir de ceux qui nous ont aidées à devenir ce que nous sommes. De nos enseignants qui nous ont d’abord donné l’envie de commencer, ensuite de continuer et qui nous ont délivré un bagage technique et parfois mental. Je dis parfois, parce que la mémoire n’est pas toujours au rendez-vous.
Être tourné résolument vers le futur, ne signifie pas qu’il faille ignorer le passé. Parfois, il est important de l’écraser, lorsqu’il est question d’évènements négatifs. (Nous ne manquerons pas de travail dans quelques temps.)
L’évocation des bons souvenirs n’est donc pas mauvaise en soi, et même indispensable, elle peut faire office d’antidépresseur naturel. Cela n’implique pas forcément l’affirmation que « c’ était mieux avant » (quoique depuis dix-huit mois, il serait légitime de se poser la question), mais que c’était différent. Le tout est de savoir faire le tri. Mais pour être tout à fait franc en me servant d’une formule déjà très utilisée, je préfère avoir eu quinze ans en 1969 qu’en 2020.
Dans cette période de présent douloureux (ô combien) et d’avenir immédiat incertain, et sans m’enfermer dans mon passé, je n’abandonnerai ni l’évocation d’évènements positifs, ni les hommages aux glorieux aînés.
Cela n’empêche pas d’envisager l’avenir, même si depuis quelque temps, nous ne sommes pas vraiment maîtres de notre destin.
La photo d’illustration qui doit dater du milieu des années 1950 et que j’ai déjà utilisée, représente le dojo parisien de la Rue des Martyrs, ce lieu dans lequel j’ai acquis la plus grande partie de mon savoir, mais aussi où j’ai appris mon métier.
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Traditionnellement et pour beaucoup d’entre nous, la « fin juin » est une date bien agréable. Nous sommes en été, avec de longues journées, les vacances approchent, d’ailleurs les plus jeunes y sont déjà, enfin presque.
Il n’est pas inutile de revenir aux premières raisons d’être des katas. Les quelques lignes qui suivent ne sont que l’émanation de mon point de vue. « L’évolution vient du partage des opinions ».
En recevant ma nouvelle carte professionnelle, je n’ai pu m’empêcher de me poser la question de son utilité, tout du moins à court terme, tant les mois que nous venons de vivre ont été dévastateurs.
La semaine dernière j’évoquais l’année 1989, une année riche en événements et en émotions. Cette semaine je m’intéresse au cru 1995, très chargé en activités professionnelles.
En tombant sur un « Karaté-Bushido » de 1989, j’ai eu l’envie de revenir sur cette année qui a particulièrement marqué ma vie professionnelle et plus encore ma vie personnelle.
Aujourd’hui je « fête » deux anniversaires qui en termes de souvenirs sont aux antipodes, bien qu’intimement liés.
Dans le livre dont la couverture tient lieu d’illustration, il y a un enchainement appelé « les 16 Bis ». Certes l’appellation n’est pas originale, mais ce n’est pas l’essentiel, l’essentiel étant le contenu.
Voilà une technique que j’affectionne tout particulièrement. Peut-être est-ce parce que je la maîtrise assez bien que je l’affectionne, ou bien est-ce parce que je l’affectionne que je la maîtrise ; qui est la conséquence de la cause ?