Le goshin-jitsu

Le prochain vendredi à thème est consacré aux katas et deux ateliers seront proposés. L’un sur le goshin-jitsu et l’autre sur le kime-no-kata. Ce dernier a fait récemment l’objet d’un article sur ce blog. Aujourd’hui, c’est le tour du goshin-jitsu.
Bien plus récent que le kimé-no-kata, preuve en est l’apparition du révolver  dans la « panoplie » et la disparition du sabre, ce kata a été créé par maître Tomiki en 1955. Ce maître était expert en ju-jitsu et en aïkido.
1955, c’était l’année des premiers championnats du monde de judo et le Japon souhaitait que cet art martial, tout en développant l’aspect sportif, conserve aux yeux du monde son aspect utilitaire. Maître Tomiki fut donc chargé d’élaborer un enchaînement représentatif de techniques de défense sur un adversaire armé ou non. Goshin voulant dire défense
Vingt et une techniques sont proposées et réparties sur cinq séries. Sept défenses sur saisies (face, côté et arrière), cinq défenses sur coups (coups de poings et coups de pieds) et enfin neuf défenses contre armes (couteau, bâton et revolver). Ce kata n’échappe pas à une rigoureuse élaboration.
Une de ses particularités réside dans le travail des techniques, qui sont essentiellement constituées d’esquives et de contrôles. Il s’agit là sans doute du souhait de démontrer qu’au-delà des projections et du travail au sol, qui sont les caractéristiques du judo, d’autres techniques doivent être étudiées.
A l’heure actuelle, sa présentation est assez lente. Il reste comme documents de l’époque quelques photos (que je promets de retrouver) qui tendraient à prouver que ce kata était démontré de façon plus rapide à l’époque de sa création.
Quoi qu’il en soit, le goshin-jitsu est un élément incontournable de notre art et il apporte énormément sur le plan de l’efficacité et de la rigueur.

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Vacances et ju-jitsu

Avec les grands week-ends de mai, c’est un parfum d’été qui nous arrive. Pour certains pratiquants d’arts martiaux, la saison estivale rime avec un stage de perfectionnement. A la montagne, à la campagne ou le plus souvent à la mer. C’est ce que j’ai proposé chaque mois d’août à Soulac, en Gironde, pendant un quart de siècle.
Or, cette année et pour la deuxième fois consécutive, il n’y aura pas de stage. Cela n’aura pas échappé aux aficionados. Alors, dans un esprit de clarté, j’ai souhaité donner les raisons d’une telle absence de rendez-vous estival.
C’est très simple.
Premièrement, il y a des périodes de la vie où la nécessité de recentrer ses activités s’impose à nous. Deuxièmement, le besoin de s’octroyer un peu de repos se fait ressentir. Sans que toutefois celui-ci ne s’apparente à un « hold-up ».  Enfin, prendre un peu de recul par rapport à une institution de 25 ans ne peut pas nuire.  Voilà et rien d’autre.
Que cela n’empêche personne de passer un excellent été sur la plage ou ailleurs.

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Ashi-waza (techniques de jambes)

Fauchage, balayage, accrochage et blocage. Des termes qui servent à nuancer  les différentes techniques dans lesquelles  les jambes sont utilisées pour projeter l’adversaire.
Les  grands  principes  de ce groupe sont, soit de supprimer un point d’appui,  soit d’empêcher une reprise d’équilibre.
Ces techniques n’utilisent pas à proprement parler la force de l’adversaire, mais elles  « jouent » avec les équilibres et les déséquilibres naturels.
Dans tous les cas elles réclament  essentiellement de l’habileté, de la précision et pour le balayage, du « timing ». Cela est vrai pour l’ensemble des projections, mais plus encore pour ce groupe. Le bon geste au bon moment, en quelque sorte.
A l’occasion du prochain vendredi à thème (le 20 avril), nous aurons le plaisir d’approfondir ces techniques dans lesquelles la finesse prend tout son sens et où la brutalité est contre-productive. Là se trouve un véritable intérêt  pour le professeur et l’étudiant.
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Le kime-no-kata

« J’éprouve un véritable plaisir intellectuel dans la pratique du Kime-no-kata. » Cette réflexion d’un élève ceinture noire est révélatrice de ce que représente ce kata.

Dernier lien avec le monde des samouraïs, le kime-no-kata est un monument. Il en impose non seulement par sa technique, mais aussi par la rigueur et la concentration qu’il requiert dans son exécution.

Il s’agit bien plus qu’un simple exercice physique ou de défense. Ce kata est incontestablement habité par une âme très forte. Il est aussi un véritable « livre d’histoire ».

Certains trouveront en lui les défauts de ses qualités. A savoir un manque de dynamisme empreint d’une certaine pesanteur. Mais cela est une part de son identité et puis, nous possédons dans notre arsenal technique beaucoup d’exercices complémentaires.

Le prochain vendredi à thème sera consacré aux katas, le kime-no-kata y sera abordé.

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Les méthodes d’entraînements

Il s’agit d’exercices spécifiques qui permettent de se parfaire dans un domaine général (une composante) ou bien dans une technique en particulier.
On y recherchera le perfectionnement des qualités requises à une meilleure efficacité.
Plus que la quête du geste parfait, qui est le lot des cours classiques, nous renforceront les atouts complémentaires et utiles à une application optimale en situation d’opposition. Il s’agit de la vitesse, de la précision, de la puissance, de la condition physique.
L’acquisition du geste parfait est une chose, sa réalisation en combat réel en est une autre. Pour y parvenir, un renforcement dans les domaines précités est indispensable.
Les séances consacrées aux méthodes d’entraînement sont donc complémentaires à l’étude technique. Il est d’ailleurs indispensable d’en pratiquer une ou plusieurs dans chaque séance.
Concrètement, il s’agit essentiellement de répétitions, seul ou à plusieurs, mais pas seulement. Il existe  aussi des exercices d’opposition (raisonnée ou complète) sur des situations spécifiques avec des objectifs particuliers. La diversité des techniques du ju-jitsu permet de proposer un large éventail d’exercices plus passionnants et enrichissants les uns que les autres.
Le prochain vendredi à thème (vendredi 6 avril de 19 h 00 à 20 h 15)  sera consacré à ce sujet.
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Les 16 contrôles

Le dernier vendredi à thème du mois de mars (le 30, de 19 h 00 à 20 h 15) sera consacré aux « 16 techniques » et aux « 16 contrôles ». Le premier enchaînement est fréquemment étudié, le second beaucoup moins. Il  propose 16 ripostes aux attaques des « 16 techniques ». Sa particularité réside dans le fait que ne sont pratiqués que des contrôles en clefs. Clefs en hyperextension, en torsion et  aux niveaux des différentes articulations.
Son étude comporte plusieurs intérêts. Tout d’abord la diversité et la richesse technique. Ensuite, il met en avant l’art et la manière de pouvoir contrôler un adversaire sans que ce soit ultime. Favorisant en cela l’application du principe de légitime défense et celui  du respect de la vie. Bref il permet une sorte de « graduation » de la riposte. Pour cela, il est demandé beaucoup de maîtrise, d’expérience, donc de pratique. Ce constat nous rappelle qu’il n’y a pas de secret dans l’acquisition de ces qualités. Il est indispensable d’inscrire sa pratique dans la régularité et la durée.    

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27e festival à Bercy

J’ai toujours pensé qu’il aurait été davantage dans le rôle et les attributions  des fédérations délégataires d’organiser un tel évènement. Celles-ci l’ont d’ailleurs fait en 1984 pour l’inauguration de Bercy.
« Karaté-Bushido » a donc prix la relève dès 1986. En vérité, c’est le magazine « Bushido » qui a organisé les premiers festivals. « Karaté » ayant racheté « Bushido » (pour devenir « Karaté-Bushido ») a repris également l’évènement qui, incontestablement, est le plus important festival mondial en la matière.
Chaque année le public investit Bercy pour assister à quatre heures de spectacle. Les organisateurs ont à cœur de renouveler le plateau, ce qui n’est pas forcément aisé dans la mesure où il ne naît pas de nouveaux arts martiaux tous les ans. C’est donc dans les experts que l’innovation se fait.
Des toutes premières années où le spectacle était 100 % sans musique ni éclairages spéciaux, jusqu’à maintenant, que d’évolutions !
A titre personnel, je n’adhère pas à la totalité des choix, mais je me garderai bien de critiquer ; le public apprécie… ou pas ! L’évènement a le mérite d’exister et il s’est installé dans la durée.
Je garde d’excellents souvenirs de mes différentes participations (12 au total entre 1986 et 2005) ; j’ai un petit faible pour les années 1990, 1993 et 1995.
1990, il s’agissait d’un tournant. Le spectacle prenait une autre dimension sur le plan artistique, avec notamment le Québécois Jean Frenette et ses superbes prestations de « karaté artistique ». 1993, il s’agissait à titre personnel d’un ressenti exceptionnel au niveau de l’échange avec le public. Quant à 1995, c’est, sur le plan technique, la prestation que je préfère.
On me demande encore souvent si je participe au prochain gala. Je suis très sensible à la question. Cependant,  il y a temps pour chaque chose et chaque période de l’existence correspond à des actions et à des actes différents.
Un dernier commentaire : toujours pas de ju-jitsu au programme de cette 27e édition !

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Ippon seoe nage

Ippon-seoe-nage
Projection par une épaule. Telle est la traduction, disons mot à mot, de cette technique aussi emblématique, populaire qu’efficace.
Emblématique car elle permet de faire passer quelqu’un qui vous attaque par derrière « par dessus-soi », condamnant ainsi une forme criante de lâcheté. Populaire, parce qu’elle représente, d’une certaine façon « la projection » accessible à tous et toutes, d’autant que c’est l’une des premières qui est enseignée.
Efficace, elle l’est tant en matière de self-défense, que lors des compétitions de judo. Dans ce domaine, elle est principalement utilisée par les plus petits pour renverser les plus grands. Elle l’était davantage à l’époque du « toutes catégories ». Elle l’a été un peu moins avec l’avènement des catégories de poids et certaines variantes ont vu le jour, notamment celles qui consistaient à faire cette technique « à genoux ». Concevable en compétition, parce que exécutée sur un tatami, il est moins envisable d’utiliser cette version en self-défense. Par contre, la forme originale est d’une redoutable efficacité dans la réalité, sur les saisies arrière, entre autre. Mais aussi sur des attaques frontales, comme celle qui existe dans le nage-no-kata.
En matière de self-défense, là aussi existent plusieurs formes de corps. Dans ce contexte, elles seront adaptées en fonction de l’attaque proprement dite et de la morphologie de chacun.
Cette belle technique sera au programme du prochain vendredi à thème le 16 mars, c’est-à-dire demain.

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Documentaire Pariset/Geesink

Je suis très heureux et très fier de proposer cette vidéo sur mon blog. Il s’agit d’un extrait des informations qui étaient diffusées à l’époque pendant l’entracte dans les salles de cinéma.
Très peu de foyers possédaient la télévision et c’était dans les « salles obscures » que l’on pouvait regarder les infos en image. Tout y est, le noir et blanc, la voix, etc.

Ce que l’on voit est un petit reportage des championnats d’Europe de judo qui se déroulaient à Paris en 1955. Les dernières images sont un morceau du combat homérique que mon père livra contre Anton Gessink et qui se solda au final par la magnifique victoire du « petit contre le grand ». Cet événement à largement participé à l’avènement du judo en France. C’était le « toutes catégories ».
A ce sujet, je ne résiste pas à l’envie de faire profiter à ceux qui liront cet article d’une citation de mon père : « Les catégories de poids ont été inventées pour mettre les grands à l’abri des petits » !

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