Les 16 bis, suite et fin

Aujourd’hui, nous finissons l’étude des 16 bis entreprise il y a quelques semaines. Le principal objectif de cet exercice est de mettre en exergue les points importants et les plus intéressants. Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet enchaînement dans une vidéo sur ce blog en date du 2 mars 2016.

Dans la treizième technique, UKE tente une saisie arrière. TORI, l’arrête avec un USHIRO-GERI-KEAGE (fouetté) au niveau du bas-ventre et il enchaîne avec UCHI-MATA. Une fois de plus la fluidité dans la liaison « coup-projection » sera déterminante. A noter le parallèle indiscutable qui existe dans la façon de lancer la jambe dans USHIRO-GERI-KEAGE et dans UCHI-MATA. Preuve de l’indiscutable compatibilité entre les composantes du JU-JITSU.

A partir de la quatorzième technique, ce sont trois défenses contre armes qui sont abordées. Dans la quatorzième, il s’agit d’une menace avec un couteau tenu dans la main droite d’UKE. TORI porte MIKAZUKI-GERI à droite, dans la main armée, de l’intérieur vers l’extérieur. A l’aide de la même jambe, il enchaîne avec YOKO-GERI au niveau du genou droit. Il vient au contact pour appliquer TAI-OTOSHI. Le point essentiel sera, pour la projection, la capacité à se « glisser » sous UKE dans un mouvement qui rappelle une vague venant se placer sous le centre de gravité. (Il est important de spécifier que la projection ne pourra s’appliquer que si l’arme a été lâchée grâce au premier ou au second ATEMI.)

Pour la quinzième technique, UKE porte un coup de bâton en pointe dans la direction de l’abdomen. TORI esquive en reculant la jambe droite et saisit l’arme à deux mains. La droite sur l’extrémité la plus proche et la gauche entre celles de UKE. TORI tire l’arme vers lui pour obtenir une réaction de la part de l’adversaire. A ce moment et dans un mouvement circulaire, il monte l’arme en direction du visage et sans la lâcher il engage sa jambe gauche derrière celle d’UKE, pour lui appliquer O-SOTO-GARI. Le point important se trouve dans le principe « action-réaction » qui permet d’obtenir le déséquilibre indispensable à la projection.

Enfin, pour la seizième et dernière technique, UKE est derrière TORI et le menace à l’aide d’un revolver en lui mettant l’extrémité du canon dans le dos. TORI, mains en l’air, descend vivement son bras droit et enroule le bras armé d’UKE. Il prend soin de bien placé son tranchant de main dans la saignée du coude. En exécutant cette action, il effectue un demi-tour en avançant le pied gauche. Ensuite, avec sa main gauche il saisit la main armée (paume en direction d’UKE). En effectuant un retour en arrière qui consiste à reculer la jambe gauche, il applique une variante de KOTE-GAESHI. Une fois UKE au sol, il le désarme. L’efficacité résidera (entre autres) dans les deux TAI-SABAKI (déplacements).

Cette étude que j’ai eu le plaisir de vous proposer depuis plusieurs semaines n’a de sens que si elle est accompagnée d’un travail sur un TATAMI. Surtout dans la mesure où l’une des spécificités de cet enchaînement se trouve dans le nombre important de projections qui le compose. Et non des moindres. On y trouve des techniques emblématiques. UCHI-MATA, TAI-OTOSHI, O-SOTO-GARI, YOKO-GURUMA, pour n’en citer que quelques-unes, appartenant aux principales familles.

Site Internet d’Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

 

Une réflexion sur « Les 16 bis, suite et fin »

  1. Un Kata très plaisant à travailler , autant pour Tori que pour Uke . Grace aux détails que vous apportez dans les articles , le travail du Kata sera encore mieux! Merci à vous
    Amicalement David Lobrie

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