Déménager a entre autres intérêts de devoir trier, classer et bien souvent c’est l’occasion de mettre la main sur des objets, des documents, des photos, etc. que l’on croyait disparus. Mieux encore, quelquefois on découvre des choses que l’on ne pensait pas posséder, sorte de cadeaux du ciel. C’est un peu le cas avec le document dont j’ai le plaisir de vous proposer un extrait. Il s’agit d’un petit opuscule paru en janvier 1957, sous le titre de Kodokan goshin-jitsu et je ne sais par quel miracle il a atterri dans un carton. L’illustration de ce billet présente la première technique du kata. On se doit d’opérer une « lecture inversée », aussi bien pour l’ordre des pages, lorsque l’on consulte l’ouvrage, que pour suivre les photos qui illustrent chacune d’entre elles. Il faut donc commencer par la photo qui est en haut et à droite, puis en bas à droite, en haut à gauche et en bas à gauche.
Ce document est précieux. Pour le pratiquant que je suis, il a une valeur inestimable. Tout d’abord pour son côté historique, le kata a été créé en 1956, nous sommes donc au plus près, il s’agit en quelque sorte de « la référence ». Ensuite, parce qu’à une période où d’incessants changements sont imposés, avec différents risques, dont celui de dénaturer le sens originel, cela permet de remettre les pendules à l’heure. Ces changements ne servant qu’à valoriser les personnes qui se targuent de détenir la dernière version !
Il faut en retenir le côté sobre, sans fioritures aucunes ; l’essentiel y est démontré. Cela nous laisse une trace pour que l’on se souvienne d’où nous venons.
Une technique par double page, à l’instar de celle qui est démontrée, et simplement quatre photos pour chaque phase du kata.
L’ouvrage date et paraît quelque peu vieillot quant à la qualité de l’impression, mais ce qui y est démontré suffit pour corroborer la conception qui est la mienne vis-à-vis de ces exercices que l’on nomme katas et pour celui-ci en particulier. Conception que je ne manque pas de faire partager très souvent par l’intermédiaire de ce blog. J’invite les nouveaux venus à ne pas hésiter à consulter les articles qui en font état !
Le kata est une mémoire et un exercice, avant tout !








Une dernière petite photo de mer et de ciel bleu, non pas pour remuer le « tant? dans la plaie » pour ceux qui reprennent cette semaine, mais tout simplement pour les bons souvenirs que représentent l’air marin et le ciel bleu. Alors, la rentrée, évoquons-la ! Tout d’abord, voilà un bel exemple de marronnier qui en terme journalistique signifie un sujet qui revient de façon récurrente, pour ne pas dire redondante, chaque année à la même période. Le guide des vins, celui des hôpitaux (il n’existe pas forcément de lien entre les deux), les soldes, etc. La rentrée scolaire en fait partie (et puis cela tombe bien, c’est la saison des marrons) avec ses variantes que sont la rentrée sportive et la rentrée tout court. Bref, c’est souvent le moment d’acter les bonnes résolutions prises pendant les vacances, vacances durant lesquelles s’opèrent souvent des prises de conscience au contact d’amis que l’on a enviés pour leur bonne forme physique exempte de toutes autres formes. Ou bien encore grâce à leur pouvoir de persuasion sur les bienfaits de la discipline de combat qu’ils ont pratiqué tout au long de la saison passée. Ce billet s’adresse aux novices, à ceux qui n’ont pas encore pratiqué les arts martiaux, ou alors, il y a longtemps. On se dit qu’après tout, pourquoi pas, il faut se bouger, et se lancer dans un art martial offre beaucoup d’avantages. D’abord, cela se fait en intérieur, garantissant un certain confort pour les journées pluvieuses de l’automne et celles rigoureuses de l’hiver, comme celles que nous pouvons connaître dans nos régions. Ensuite cela permet d’allier l’utile à l’agréable. Apprendre une méthode de défense, entretenir son corps et, si l’état d’esprit est bon dans le club (ce qui est souhaitable), c’est un plaisir que de s’y rendre et de partager un agréable moment au cours duquel l’amitié s’invite régulièrement. Sans pour autant tomber dans une ambiance à la décontraction trop importante, qui sera incompatible avec une pratique sérieuse et sécurisée. Au moment de choisir, il ne faudra pas oublier que justement le choix du professeur est tout aussi important que celui de la discipline. Un bon outil utilisé par un mauvais ouvrier ne donnera rien de bon ! Si malheureusement le novice n’est pas en mesure de juger le niveau technique de l’enseignant (parfois camouflé sous des titres ronflants, mais absolument creux), il doit être capable de juger l’ambiance générale. On a coutume de dire que la première impression est la bonne, alors peut-être faut-il se fier à cet adage, mais qui, comme les autres, comporte sa marge d’erreur ! N’oublions pas non plus la réputation ainsi que les avis des adhérents. Maintenant il est aussi indispensable de hiérarchiser ses propres priorités. Savoir ce que l’on recherche en premier. L’aspect utilitaire, l’aspect physique, un bien-être intérieur. Sachant que ces données restent intimement liées. Et puis, il faudra s’assurer que la pratique de la discipline permettra de se rendre entier au travail le lendemain, tout simplement s’y rendre. Enfin, et je prêche assez naturellement pour notre art, en insistant sur le fait qu’une discipline aux racines profondes, aux fondamentaux (techniques et mentaux) solides et qui a fait ses preuves au cours des siècles, s’impose comme une garantie. Le système de grades qui s’y attache est plus important qu’il n’y paraît. Pas simplement pour gravir ces échelons ? ce qui de toutes les façons représente toujours une satisfaction ?, mais parce qu’ils sont forcément attachés à une méthode, à un programme, à une progression. Et puis, ils seront autant d’objectifs générateurs de motivation, donc de régularité.