Rêve

L’homme a toujours rêvé de pouvoir voler. Il a été contraint d’inventer l’avion. Il est des rêves irréalisables, malheureusement ou heureusement. Cette entrée en matière pour traiter un sujet qui revient régulièrement sur le tatami : « Faire comme dans la réalité »,  à l’occasion de certains entraînements. Or, il y a les choses possibles et les autres ! La réalité, c’est la réalité, l’entraînement, c’est l’entraînement. Même si celui-ci doit réussir, en matière de self-défense, à s’approcher le plus près possible de la vérité, mais en restant dans un cadre où l’intégrité physique ne sera pas mise en cause. Lors de combats d’entraînement, il est tentant de vouloir mélanger les coups, les projections et les  contrôles. Le résultat s’avérerait  très dangereux, à moins que les deux protagonistes soient investis d’une bonne foi n’existant  pas – ou très peu –  chez l’être humain. Par exemple, admettre que le coup porté aurait pu être fatal, empêchant ainsi un contre  par une projection. En clair, imaginons Tori qui porte un coup de pied (contrôlé) à Uke et que celui-ci saisisse la jambe de Tori et le projette ! Il y a de fortes chances que, la fois d’après, Tori ne contrôle pas du tout son coup de façon à ne pas se retrouver au sol et à prouver ainsi sa supériorité sur Uke ! Si le coup n’est pas contrôlé, cela entraîne le K.O. Il en sera de même, et peut-être pire avec une projection. Est-ce raisonnable ?
Je n’ignore pas que dans certaines méthodes, les entraînements prennent cette voie, mais d’une part ils sont dangereux et réservés à quelques exceptions qui plus tard le regretteront sans doute et, d’autre part, ils n’ouvrent  pas la pratique à un grand nombre  de personnes.
Chacun est libre de proposer  l’entraînement qu’il souhaite et de s’exposer lui-même et ses élèves  à de graves conséquences. Personnellement  j’appartiens à la catégorie de ceux qui prônent une pratique qui s’inscrit  dans le temps (nous sommes avant tout – nous les professeurs – des éducateurs). Et, n’est-ce pas la meilleure garantie de progrès que celle de s’entraîner  longtemps. Pour cela, encore faut-il être en bon état physique.

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Casse-tête

Nous sommes en début de saison et pour certains c’est le moment de commencer la pratique d’un art martial. Il n’est pas toujours facile de choisir une discipline. L’offre est très variée. Il existe de nombreux arts martiaux et de plus, au sein de chaque discipline existent beaucoup d’écoles, avec certaines spécificités, quand il ne s’agit pas de grosses différences. Avec le ju-jitsu, nous sommes particulièrement concernés.
Trouver la discipline qui correspond vraiment à ses propres aspirations et trouver un professeur compétent ; la tâche est n’est pas toujours simple. 
Quoi qu’il en soit, avant de se décider, il faut essayer. Certes, il ne sera pas possible de cerner une discipline en une séance, mais une première impression se dégagera, au niveau de l’ambiance générale, déjà.
Deuxième interrogation : savoir ce que l’on recherche dans la pratique d’un art martial. Pour la self-défense, certaines disciplines sont plus adaptées. Donc, il ne faut pas se tromper de voie. Il est vrai qu’à la base, toutes les disciplines martiales ont été élaborées dans le but de pouvoir se protéger et porter secours. Mais force est de constater que des orientations ultra-sportives ont été développées et négligent l’aspect utilitaire.
Troisième point : la compétence du professeur. Il y a la compétence technique, mais aussi la compétence pédagogique. Pour  ce deuxième point, c’est assez facile à constater. Si au bout d’une heure, on n’a rien compris et que l’on s’est ennuyé, il y a peut-être un problème. Maintenant les compétences techniques – pour un novice – sont plus difficiles à évaluer. La qualité d’un professeur se juge malgré tout au nombre d’adhérents dans la durée. On ne peut pas faire illusion plusieurs années auprès d’un grand nombre d’élèves, sinon auprès d’un groupe  confidentiel.  Certes, beaucoup d’élèves souhaiteraient un très bon professeur avec très peu d’élèves. Mais c’est souvent difficilement compatible. Il est d’usage d’utiliser la comparaison avec un restaurant quasiment désert un samedi soir ; méfiance !
Maintenant, faire son choix en fonction des commentaires laissés sur Internet peut s’avérer hasardeux, puisque malheureusement il s’agit parfois d’appréciations et de critiques dictées par des règlements de compte (une ceinture refusée) ou par la jalousie et là, même le milieu des arts martiaux n’y échappe pas et le code d’honneur n’y est pas toujours respecté, quelquefois. En l’occurrence le courage.
En conclusion, l’idéal est de rejoindre une relation qui fréquente déjà un club depuis de nombreuses années et qui en est satisfaite. Sinon, il faut : d’abord se déplacer et ne pas avoir peur de demander à faire un essai, même deux. Ensuite, après la séance, parler avec les autres élèves. Puis, faire un petit bilan de son premier entraînement et analyser ce que l’on ressent à chaud et s’assurer – c’est quand même essentiel – que le contenu technique travaillé correspond globalement à ce que l’on recherche.
Bonne pratique et bonne saison 2011/2012

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Régularité

 « On ne peut rien contre l’entraînement. » Cette phrase – une citation d’un philosophe – est toute simple et tellement vraie. Pourtant la proportion de pratiquants en phase avec cette affirmation est de moins en moins importante.
La régularité est le reflet de la rigueur que l’on s’impose à soi-même. Sans elle,  il n’existe aucune chance de progresser. Son application restreinte est-elle l’un des maux actuels. Il s’agit vraisemblablement d’un état d’esprit spécifique à notre époque. De nombreuses sollicitations nous font plus survoler qu’approfondir. On devient davantage « touche-à-tout » que spécialiste. Cherchons-nous une simple expérience de loisir dérivatif ou bien une étude approfondie, dans laquelle le plaisir de l’accomplissement des progrès se ressentira sur le long terme. Peut-on pratiquer les arts martiaux à raison d’une séance épisodique ? À chacun sa liberté et aussi ses possibilités. Mais, si tel est le cas, c’est bien dommage.
Cependant, j’ai bien conscience que l’on ne peut pas être spécialiste en tout et qu’il est des activités dans lesquelles il n’est pas indispensable de devenir expert pour y prendre du plaisir. De plus, la confrontation à des impératifs professionnels difficiles, ainsi qu’à des rythmes familiaux plus dissolus ne facilitent pas cette régularité.
Dans les années 1960, j’ai le souvenir que les soirs d’entraînement étaient sacrés. Il ne serait venu à l’esprit d’aucun pratiquant de prévoir une sortie ces soirées-là. Le conjoint n’aurait pas davantage envisagé l’acceptation d’une invitation ou l’organisation d’une réception.
Quant à la durée de la pratique, les enfants commençaient vers l’âge de 7 ans et c’est bien souvent ce que l’on nommait le « service militaire » qui l’arrêtait… c’est dire. À l’heure actuelle, un entraînement pérenne n’est pas le lot d’une majorité.
Face à cet état de fait, le rôle du professeur est à la fois ingrat et enthousiasmant.
Ingrat quand il agit comme un simple distributeur de technique, digérée sans être assimilée. Mais enthousiasmant quand  il réussit à renverser la tendance et à susciter l’envie. C’est pour cela que, entre autres,  l’acquisition de la ceinture noire ne se limite pas à une fabuleuse étape dans la vie d’un pratiquant, elle est aussi une véritable satisfaction pour l’enseignant lorsque son élève y parvient. Elle est le résultat de nombreuses heures d’entraînement, parfois de sacrifices et même de souffrance, mais dans tous les cas de régularité.
Alors, l’intersaison est sans doute une période propice aux bonnes résolutions pour 2011/2012 !

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Un mot d’enfant

« Oh, un petit qui balance un grand » ! Remarque spontanée jaillissant de la bouche d’un des enfants du cours, devant un balayage parfaitement réussi par un autre enfant. Ils passaient par deux pour démontrer okuri ashi barai. Cette remarque spontanée, alors que le uke, plus costaud, s’était envolé comme par magie, rappelle l’intérêt premier de notre discipline : celui de permettre au plus faible – physiquement – de se débarrasser du plus fort. Ceci grâce à une technique magnifiquement réalisée dans le bon « timing »: le bon geste au bon moment, ni plus ni moins. Mais, à part un gros coup de chance, ce n’est que le fruit  de nombreuses répétitions qui permet la réalisation d’un tel exploit.
Au-delà de cette réflexion face à un geste technique parfait, il est rassurant de constater qu’un enfant peut encore s’enthousiasmer devant le réel et non pas simplement devant le virtuel. Alors, continuons à pratiquer les balayages !

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Sondage du mois de mai

Nouveau sondage et confirmation de l’ambiguïté à propos du ju-jitsu. Bien que les deux derniers  soient plus en cohérence. Dans la dernière enquête, pour plus de 90 %, le ju-jitsu est considéré comme un art martial et non pas comme un sport. Or, le sondage du mois de mars faisait apparaître une majorité de 55 % en faveur des compétitions d’affrontement direct. Qui dit compétition dit sport. Le paradoxe est encore plus flagrant ce mois-ci que le mois dernier (où l’aspect mental arrivait devant l’aspect physique). Notre discipline est bel et bien considérée comme un art martial, tant mieux, parce que c’est bien de cela dont il s’agit.
Certains pensent que l’évolution d’une discipline comme la nôtre passe obligatoirement par la compétition. Est-ce le seul moyen de donner envie de pratiquer un art martial que celui de voir s’affronter deux personnes dans un combat aux restrictions multiples (heureusement d’ailleurs) et qui, de fait, n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’il était à ses origines. Sommes-nous aussi obligés de recourir à la compétition pour apprendre et surtout pour s’épanouir au travers d’une activité qui allie l’utilitaire et le loisir ? Bon nombre de personnes recherchent une activité accessible, efficace, formatrice et déstressante. En aucun cas elles ne veulent être contraintes à un entraînement où sera recherchée la performance. Si ce n’est celle de s’astreindre à une pratique régulière. Ce qui, à notre époque, relève déjà de l’exploit !

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Le golfe bleu (deuxième)

L’été approche, les souvenirs reviennent. Parmi eux, encore et toujours, le Golfe bleu de Beauvallon sur mer. L’article que j’avais écris en 2008 (toujours en ligne, bien sur) a suscité beaucoup de commentaires. Mais, pas simplement dans le monde des arts martiaux et du judo. Il est vrai que ce centre était à l’origine un rassemblement de sportifs venant de disciplines différentes. Les amateurs de tennis de table, de volley et de judo composaient l’essentiel des vacanciers. Manifestement ce lieu a laissé de nombreux souvenirs, impérissables dans le cœur de ceux qui ont eu la chance d’y passer un ou plusieurs étés. Alors, avec l’arrivée des beaux jours, je vous propose, par l’intermédiaire de quelques photos, une nouvelle immersion dans un passé fantastique sur la colline magique. Ces images, nous les devons à Georges Royer, un inconditionnel du golfe bleu. Il s’agit de l’année 1957, d’après notre ami. Mais sur la première photo, le toit est terminé, pas sur la seconde ! Mystère !  site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com GOLFE_BLEU_01GOLFE_BLEU_03

Paradoxe

Les deux derniers sondages que nous avons proposés sur le site du club offrent un beau paradoxe. En effet, dans le premier dont la question était : êtes vous pour ou contre la compétition d’affrontement direct en ju-jitsu, le POUR l’emportait avec 55%. Donc, l’aspect sportif primait. Dans le second sondage, la question portait sur la motivation principale qui incitait à pousser les portes d’un dojo. L’aspect self-défense l’emporte très largement, mais en deuxième position c’est l’aspect mental qui prend assez facilement le pas sur l’aspect sportif. Il y a là une belle contradiction. Comme quoi, il faut se méfier des sondages !

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Nouveau sondage ju-jitsu

Nous avons mis sur le site du club un nouveau sondage : êtes-vous pour ou contre les compétitions d’affrontement direct en ju-jitsu ?

Beaucoup savent que personnellement je suis contre. Je ne suis pas contre la compétition en général, j’en ai moi-même fait en judo. Tout comme je ne suis pas contre les randoris (combats d’entraînement à thème) lors des cours de ju-jitsu, ils sont inclus dans mon enseignement. Mais franchement, proposer des combats d’affrontement direct dans notre discipline est un non-sens. Le ju-jitsu est à l’origine un art guerrier devenu une méthode de self-défense. De fait -et c’est sa richesse et un de ses intérêts-, il se compose de toutes les techniques y compris les plus dangereuses. Elles peuvent mettre définitivement hors d’état de nuire un adversaire. Du fait des nombreuses combinaisons possibles avec le travail à distance, le travail en corps à corps, debout et au sol, le ju-jitsu revêt un caractère particulier. L’ensemble des techniques et des combinaisons ne peuvent se pratiquer qu’avec un contrôle total. Les pratiquer en compétition rend les affrontements terriblement dangereux, à moins de retirer certaines techniques (les plus risquées). Dans ce cas, l’art martial est sclérosé, puisque privé de ses éléments les plus efficaces et ainsi vider de son sens principal ! Cela a été le cas pour d’autres disciplines qui sont ainsi davantage des sports que des arts martiaux.

Soit on pratique le ju-jitsu et on ne fait pas de compétitions, soit on fait de la compétition et ce n’est pas du ju-jitsu.

Je donne rendez-vous sur le site du club à ceux qui souhaitent donner leur avis. Les commentaires sont également les bienvenus sur ce blog !

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Saint-Valentin: à deux le jujitsu…

Pour la deuxième année consécutive, le club propose une séance découverte Ju-jitsu, réservé en priorité aux compagnes ou compagnons de nos élèves.

C’est en faisant le constat que nous avions déjà quelques pratiquants qui viennent en couple que l’idée à germé.

Une première expérience a été tentée l’année dernière avec un certain succès. Aussi, une nouvelle séance est proposée ce samedi de 15 h 00 à 16 h 00.

Si des couples n’appartenant pas au club souhaitent se joindre à nous, ils seront les bienvenus.

Le Ju-jitsu est aussi une passion, c’est sympa de la partager.

 

Ju-Jitsu été 2011

Pas de stage ju-jitsu, l’été prochain.
Ce sera un été sans stage. Depuis plus de 25 ans (Le Temple-sur-Lot, Ramatuelle et surtout  Soulac) un stage avait lieu chaque année. Plusieurs centaines de stagiaires ont pu s’adonner au ju-jitsu une semaine durant, parfois  quinze jours. Beaucoup de  progrès réalisés, mais  aussi d’excellents souvenirs qui restent gravés.
Que les adeptes de notre ju-jitsu se rassurent. Il s’agit ni plus ni moins que d’un besoin de se recentrer  sur certains aspects essentiels et  de profiter d’un repos  mérité entre deux saisons très intenses.
Pour les pratiquants n’appartenant pas au dojo de la Bastille, Il y aura  d’autres occasions pour se rencontrer.
De toutes les façons, le rendez-vous est pris  sur les bords de l’océan ou de la méditerranée… pour 2012 ! 
Bon ju-jitsu à toutes et à tous.

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