Anatomie des 16 techniques, (troisième volet)

Je sais que ce blog est très majoritairement suivi par des pratiquants de ju-jitsu, mais aussi d’autres arts martiaux. Je n’ignore pas non plus que des personnes qui ne peuvent plus être présentes sur les tatamis se sont fidélisées auprès de ces articles. Mais, il y a aussi quelques personnes qui n’ont jamais enfilé de kimono et qui aiment bien suivre notre activité et « mon humeur » ainsi que l’état d’esprit qui anime notre activité. J’en suis ravi et je m’excuse auprès d’eux pour les quelques billets trop techniques, comme celui d’aujourd’hui, dans lesquels ils pourraient se sentir un peu perdus. Cela leur transmettra peut-être l’envie de franchir le Rubicon et ainsi d’appartenir à la famille des samouraïs de notre époque, en constatant notamment que dans notre art il n’est pas question de force mais de subtilités techniques comme en attestent les quatre situations présentées ci-dessous. Que ces fidèles lecteurs se rassurent, d’autres articles moins techniques continueront d’agrémenter ce blog. Les arts martiaux ne sont-ils pas – aussi – une « école de vie »??

Donc, aujourd’hui, troisième volet de la saga des 16 techniques commencée il y a un mois.

Dans la neuvième technique, UKE fait face à TORI et le saisit par les cheveux avec sa main droite. Ce dernier réagit en plaquant ses deux mains sur celle de son agresseur. Simultanément il porte MAE-GERI en ligne basse. En reculant largement, il applique une torsion de poignet sans relâcher la pression à l’aide de ses deux mains, jusqu’à ce qu’UKE soit à plat ventre. Il termine avec un ATEMI porté avec le coude au niveau de la nuque. L’action de torsion est renforcée par l’ATEMI et le déplacement sur l’arrière.

La dixième technique voit UKE se placer sur la droite de TORI, et mettre sa main gauche sur l’épaule la plus éloignée de celui-ci. TORI porte immédiatement HIJI sur le sternum. Il enchaîne avec O-GOSHI à droite et sans le moindre temps d’arrêt, en gardant le poignet (ou la manche) droit(e) de UKE, et en plaçant sa main droite sur le coude droit de UKE, il l’amène face au sol à l’aide d’UDE-GATAME. Outre l’ATEMI au plexus, l’efficacité est obtenue par le positionnement des hanches sous le centre de gravité de l’agresseur et par un déplacement sur la gauche lors de l’application de la clef.

Dans la onzième technique et à l’instar de la septième, UKE applique une violente poussée de face et déséquilibre ainsi TORI qui se retrouve sur le dos. A ce moment, il y a un temps de lutte au cours duquel UKE saisit TORI à la gorge. Celui-ci place ces pieds sur le ventre de UKE, passe ses mains sous les avant-bras et saisit la veste de l’adversaire au niveau des revers. Il est en position pour le faire passer par-dessus. Le déséquilibre est obtenu par une «action-réaction» à l’aide des jambes et un accompagnement des deux mains vers le haut.

Dans la douzième, UKE porte un très large coup de poing circulaire en direction du visage (Il ne s’agit pas là d’un ATEMI très technique.) TORI effectue une esquive rotative accompagnée d’un grand déplacement qui le place sur la gauche de UKE. Il? « l’alpague » au niveau des épaules et lui applique KO-SOTO-GARI avec son pied droit. Dans cette action, là aussi, le déséquilibre est d’abord obtenu par la réaction de UKE qui n’ayant pas trouvé d’opposition se retrouve penché sur l’avant et tente alors de se rééquilibrer. TORI accentue cette tentative de reprise d’équilibre par une forte traction sur l’arrière. Appliquant ainsi le principe d’addition de forces. La projection s’effectue par un fauchage précis du pied gauche de UKE avec le pied droit, dans la direction du talon vers les orteils. Cela doit donner l’impression à UKE qu’un tapis lui serait tiré sous les pieds.

Dans ce « carré » la fluidité dans l’application des enchaînements est déterminante.

Très vite, sur ce blog, la suite et la fin de notre enchaînement bien-aimé.

2 réflexions sur « Anatomie des 16 techniques, (troisième volet) »

  1. Bonjour à vous, ma question n’a rien à voir avec les 16 techniques qui me sont tjrs familiéres bien que les tatamis malgré ce que je voulais faire, sont encore désert de ma personne car je n’ai tjrs pas trouvé le temps de remonter dessus.
    Ma question concerne l’idée « géniale de la FEDE » sur leur future vue du jujitsu en France et la mise en place de leurs dires.
    Cdlt.

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