Il est toujours bon, notamment en cours de saison, de rappeler les principes de base de notre discipline. Nous avons en effet la chance de pratiquer un art martial où la technique prime sur le reste.
Sur un plan technique tout d’abord. La compréhension et l’assimilation des techniques se fera d’autant plus facilement qu’elles sont basées sur une « mécanique » naturelle, mais surtout qu’elles utilisent, lors de leur application, des principes tels que celui de la non-opposition, l’utilisation de la force de l’adversaire, le principe « action-réaction », etc. Il est évident que les séances d’entraînement permettront l’acquisition de qualités physiques telles que la vitesse, le souffle, la résistance, la souplesse, la précision et la tonicité ; autant d’atouts qui seront mis au service de la réalisation de la technique. Le premier principe du ju-jitsu – qui signifie, ne l’oublions jamais, « technique de la souplesse » (souplesse comportementale, ouverture d’esprit) – est celui de la non-résistance. Il ne viendrait à l’idée de personne d’essayer de résister physiquement à quelqu’un de plus fort et de plus lourd, sauf justement en mettant en application le deuxième principe, à savoir l’utilisation de la force de l’adversaire. C’est là que va s’opérer tout simplement une addition des forces. Sur une échelle mesurant 100, en imaginant que votre puissance représente 30 et celle de votre adversaire 70, si vous dirigez ces deux forces – en utilisant celle de votre adversaire – dans la même direction, vous obtiendrez 100. Ensuite, le principe « action-réaction » consiste tout simplement à faire une petite action qui provoquera une forte réaction de la part de l’adversaire, il ne restera plus qu’à passer à l’application du principe précédent.
Sur un plan purement mental et dans une période ou certaines disciplines de combat – que l’on ne peut vraiment pas classer dans les arts martiaux – ne représentent pas forcément un exemple de souplesse comportementale, il semble utile de mettre en avant des formes de travail qui dans leur étude amènent à une certaine réflexion. En découlera tout naturellement le principe que la réponse à la violence par cette même violence, n’est pas forcément la bonne solution. Enfin, il sera tout aussi indispensable de mettre en avant la recherche de la technique qui permet de maîtriser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger.
L’ensemble de ces principes (liste non exhaustive) compose le fondement de notre style de ju-jitsu. Si grâce à son développement il peut – même modestement – apporter sa contribution au combat contre la violence qui enlaidit notre société, une partie de notre mission sera remplie.
Voir le site du Club Eric Pariset:http://www.jujitsuericpariset.com