Malgré une gestion a minima par sa fédération officielle de tutelle, malgré l’ambiguïté due au développement de disciplines à la consonance proche, mais très éloignées de la technique et de l’esprit, malgré une « école » particulièrement affligeante qui sévit en lui portant préjudice, le ju-jitsu passionne et séduit toujours.Il a pour lui la « force de sa vérité ».Tout d’abord sur le plan de l’antériorité. En effet, en matière de technique de combat à mains nues, il est, rappelons-le, l’art de combat japonais le plus ancien, à l’origine des principaux arts martiaux, notamment de l’aïkido et du judo. Au niveau de la technique, et par conséquent de l’efficacité, une méthode ne peut être plus complète que celle-ci, qui utilise en effet l’ensemble des armes naturelles du corps, permettant ainsi de faire face à toutes formes d’attaques, à mains nues ou bien armées. En ce qui concerne les principes de base, en particulier celui consistant à utiliser la force de l’adversaire, ils permettent à toutes et à tous une pratique adaptée, puisqu’il ne s’agit pas de puissance physique, mais de technique. Par ailleurs, sur le plan corporel, tonicité, souplesse et condition physique seront développées.
Le grand atout de cette discipline est sa pluralité technique : son apprentissage ainsi que son étude, seront à la fois une excellente formation, commune à la plupart des autres arts martiaux, mais aussi un « révélateur » quant aux aptitudes particulières que chacun possède… en les ignorant bien souvent. Ainsi, cette richesse est assurément le meilleur obstacle à une éventuelle lassitude !
Enfin, quand il est pratiqué comme il se doit, le ju-jitsu est aussi et avant tout l’école de la maîtrise.
C’est la discipline que je pratique avec bonheur et que j’enseigne avec passion, et c’est cette même passion que je souhaite partager en rassemblant de nombreux pratiquants. Cependant, loin de mon esprit d’agir avec sectarisme et condescendance vis-à-vis des autres arts martiaux, d’autant que j’en ai également pratiqué beaucoup. De toutes façons, il est certain qu’il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises disciplines, mais de bons et de « moins bons » professeurs !