Voir le site du Club Eric Pariset:http://www.jujitsuericpariset.com
Me concernant, la compétition par affrontement direct dans notre discipline, décidément c’est non ! Et les dernières vidéos visionnées sur le Net ne modifieront pas mon point de vue. Elles vont contre la nature même de la discipline et affichent une certaine violence : c’est exactement ce qu’il ne faudrait pas montrer et développer.
Bien évidemment, je ne suis pas un « anti-compétition » en général, mais je reste contre les compétitions quand il s’agit d’affrontements directs dans des disciplines qui ne les permettent pas, sauf à les tronquer et les dénaturer. Et c’est bien ce qui se produit dans les compétitions de Ju-Jitsu. Notre art martial possède deux particularités. La première : il est hérité directement d’un art guerrier, pratiqué notamment par les samouraïs, pour qui l’utilisation de ce Budo en combat se terminait bien souvent par la mort de l’un des deux guerriers. Toutes les armes naturelles du corps – et bien sûr les plus dangereuses, parce que les plus efficaces – sont utilisées. Si on peut se permettre un certain parallèle, cela reviendrait à combattre au pistolet à balles réelles ! L’enseignement et la pratique doivent donc être adaptés ! La deuxième particularité – issue de la première – réside dans le fait que l’efficacité de notre art se trouve dans sa pluralité technique mais surtout dans sa capacité à enchaîner aussi bien le travail à distance que le travail au contact ! Or, c’est précisément ce qui est interdit dans l’épreuve nommée « fighting-system ». Un exemple : quand les combattants entrent dans la phase « corps à corps », l’interdiction de porter des coups est formelle (et heureusement d’ailleurs). Mais il ne s’agit donc plus du Ju-Jitsu. D’ailleurs, le Japon – pays d’origine de notre discipline – ne pratique pas cette formule.
Que l’affrontement direct de deux combattants avec des règles bien précises pour leur sécurité existe, je ne suis pas contre, mais ne le nommons pas Ju-Jitsu. Appelons-le judo-boxe ou karaté-judo, par exemple.
D’autre part, à ceux qui nous opposent que dans la réalité – en cas d’agression – on utilise toutes ses armes et que, par conséquent, il devrait en être de même à l’entraînement, je répondrai simplement que la réalité, c’est la réalité et que bien souvent… cela finit mal !
Tout l’intérêt d’une pratique martiale moderne (oui, j’insiste), donc adaptée à son époque, réside dans sa capacité à proposer un travail qui va être efficace en cas d’agression, mais qui n’est pas trop dangereux lors des entraînements. L’objectif premier étant de « durer » en évitant de porter atteinte à son capital physique. L’efficacité se situe avant tout dans le fait d’être en pleine possession de tous ses moyens. Il s’agit donc de se placer dans une pratique éducative et non destructive. Je sais que nous ne pratiquons pas de l’art floral, mais ce n’est pas une raison valable pour ne pas contenir les risques de blessures graves. Or, une des particularités des affrontements que j’évoque est d’être « accidentogène » au niveau des entraînements et plus encore en compétition.
Quant à nos méthodes d’entraînement, basées sur une opposition par secteurs et qui évitent tout risque important, elles viennent en complément d’une étude technique rigoureuse. De plus, pour ceux qui le désirent, les coupes techniques sont là pour permettre un affrontement dans l’esprit du Ju-Jitsu.
je suis tout à fait d’accord avec vous la discipline de l’art se fait par soi meme et non le besoin de participer à une competition pour donne le merite d’un vainqueur, des le moment ou nous pratiquant un art nous sommes deja vainqueur