« old school ju jitsu »

C’est avec  grand plaisir que j’ai visionné sur « youtube » une vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=kj15lvQhoSI), présentant une très ancienne démonstration de ju jitsu venant d’outre Manche. Vraisemblablement réalisée au début du siècle dernier en Angleterre, ce travail ressemble étrangement à nos bases, prouvant ainsi – si besoin était – que notre Art Martial possède des racines profondes. Au pays du soleil levant bien sur, mais dans la vieille Europe également. Il n’est pas le fruit du hasard et/ou d’une révélation d’un matin émanant d’un éliminé.  Bien sur notre  méthode a évoluer, elle s’est affiné, mais sans se dénaturer.

A noter que sur le site cité, on trouve « un peu de tout » en matière de vidéos d’arts martiaux et de sports de combat !

Retrouvez toute l’actualité du club sur : http://www.jujitsuericpariset.com

Le Ne-Waza

Le ne-waza, paraît-il, n’était pas le domaine préféré de Jigoro Kano*. L’amplitude des mouvements et l’aspect artistique qui se dégagent des projections avaient sa préférence. Cependant, il ne négligea jamais ce secteur, conscient de l’intérêt qu’il représentait.

Composante incontournable d’une méthode de self-défense complète, le travail au sol fait partie intégrante de notre discipline, et depuis longtemps ! A ce propos, quand le ju-jitsu brésilien est arrivé en France, il y a une bonne dizaine d’années, beaucoup donnaient l’impression de découvrir une  discipline venue d’une autre galaxie, alors que le ne-waza n’a jamais été négligé, que ce soit dans le judo de compétition ou bien dans l’enseignement du ju-jitsu traditionnel. Et ceci pour plusieurs raisons.

D’une part, si la pratique du travail au sol contribue à une évolution physique indiscutable et permet de développer de réelles qualités techniques, il fait également appel à un sens de la stratégie important. Les joueurs d’échecs y trouvent d’ailleurs de nombreux points communs.  En effet, si la vitesse d’exécution y joue son rôle, bien sûr, celui-ci n’est pas prépondérant. Il s’agit avant tout de construire, d’élaborer une tactique sur plusieurs coups : « Le serpent n’avale pas la grenouille en une fois » !

D’autre part, dans le cadre d’une utilisation en parfaite harmonie avec les autres composantes de notre discipline, coups et projections, le travail au sol complète parfaitement un art martial déjà particulièrement riche. Il participe par ailleurs à développer un véritable « sens du combat ».

Enfin, au strict plan de l’efficacité, le sol, où l’utilisation des atemis devient plus complexe, est bien souvent la finalité d’un affrontement : il permet de neutraliser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger… tout en pouvant être fatal.

Bref, le ne-waza possède bien des atouts : au-delà de la gymnastique cérébrale qu’il exige, il assure un véritable épanouissement mental récompensant ceux qui vont au bout d’un effort  totalement contrôlé. Enfin, les risques physiques y étant très réduits, il reste un domaine dans lequel chacun pourra s’exprimer longtemps !

Notre enseignement ne le néglige pas – loin de là – et ce,  dans la plupart des séances d’entraînement. Plus particulièrement le mardi de 20h00 à 21h15 (ceintures vertes et plus) et le vendredi de 12h00 à 13h00 (ceintures jaunes et plus).  A vos kimonos !

* Jigoro Kano a créé le judo en 1882, à partir de l’ancien ju-jitsu.

Retrouvez toute l’actualité du club sur : http://www.jujitsuericpariset.com

 

Bercy, sans Ju-Jitsu?

Manifestement – et pour la deuxième année consécutive – le festival des arts martiaux de Bercy ne présentera pas de démonstration de Ju-Jitsu. Cela est bien dommage et forcément cela ne va pas dans le sens de l’amélioration de la crise existentielle dont souffre le Ju-Jitsu. L’absence de structure dite « officielle » en charge de sa gestion est un véritable handicap. Le nombre important de petite structures – volontaires certes -, mais aux moyens limités et non coordonnés limite son développement.

Notre association, l’EAJJ, œuvre pour que le Ju-Jitsu traditionnel puisse avoir son autonomie et donc sa propre organisation. Cela demande beaucoup de temps et beaucoup de combats sont à livrer sur un autre terrain que celui du tatami !

le ju jistu dénaturé

En feuilletant le magazine « judo » je suis tombé sur le compte rendu des derniers « championnats » d’Europe de ju jitsu. Cela m’a inspiré quelques réflexions. Au risque de me répéter quelque peu, par rapport au billet d’humeur publié l’an passé sur le sujet.

Je faisais le constat que notre discipline, non seulement, n’est pas souvent mis en avant sur le plan médiatique, et que pour le peu que la presse veut bien lui consacrer, cela est fait de telle sorte que notre art se trouve présenté de façon quelque peu dénaturée. Que ce soit pour la partie technique – duo system – ou  pire encore avec pour l’aspect compétition, à savoir le « fighting system ».

Concernant le « duo system »,  il n’y a rien à dire sur la fond, en effet une confrontation par  prestations techniques interposées  est tout à fait dans l’esprit. Par contre les postures adoptées par les ju jitsukas ne correspondent pas à celles des écoles de Ju Jitsu traditionnel et ne facilitent pas la compatibilité entre les différentes composantes de notre discipline ; essayez d’appliquer une grande technique comme uchi-mata, à partir de ces positions très basses. Cela engendre à terme une sclérose technique et par conséquent nuit inévitablement à l’efficacité.

Quant à l’aspect compétition – fighting-system -, je persiste à penser que le ju jitsu ne peut être pratiqué en compétition d’affrontement direct. En effet, soit on utilise toutes les techniques et surtout toutes les combinaisons et enchaînements qui sont l’attrait même et l’atout majeur de notre art et cela devient impraticable parce que trop dangereux. Soit on met en place un règlement qui consiste à sectoriser les affrontements et cela n’a plus rien à voir avec du ju jitsu. Il serait plus convenable d’appeler cela du « judo-boxe » ou encore du « karaté-judo ».

De plus, et malgré ce règlement la pratique reste à risque. Enfin, la tentation d’étendre la formule au niveau club, sans nuances, est grande et déjà souvent franchie, sans grand succès d’ailleurs. A partir de ce moment, la  discipline praticable par tous qu’est le ju jitsu deviendrait une discipline réservée à une élite.  Heureusement, ce n’est pas le cas dans les dojos qui, dans leur enseignement restent fidèles aux techniques et surtout aux principes de base liés à notre Art.

Pot de l’amitié

Merci aux personnes qui étaient présentes samedi soir pour notre « pot de l’amitié ». La nouvelle année et la galette des rois ont été  une occasion de se retrouver dans une autre tenue que le kimono. Notez bien que je n’en veux absolument pas à ceux qui n’ont pu être des nôtres pour cette soirée très agréable; dommage pour eux.

C’est moments là font partie de la vie d’un club, même si, nous les parisiens, en avons moins l’habitude. Notre rythme de vie – vraisemblablement plus compliqué et plus stressant que celui de la province -, rend très vite la moindre initiative compliquée et ainsi nous fait passer bien souvent à coté de moments très simples et pourtant si importants. En effet, ils apportent le sentiment d’appartenance à un groupe ou la convivialité permet de découvrir des personnes de toutes classes, de tous métiers et de pouvoir échanger ensembles des points de vue en toute simplicité.

J’en garderai un excellent souvenir.

Bonne année encore à tous.

Rétro 2006

L’année qui vient de s’écouler a été riche en évènements et en activités ju jitsu pour notre club et notre association l’EAJJ.

En février le club participait à la coupe des 16 Techniques organisée par le club de Saint Julien du Sault dans l’Yonne et revenait avec deux places de premier, deux places de deuxième et une place de troisième. A la fin de ce même mois, j’ai eu le plaisir de retourner à Saint Julien pour y encadrer un stage d’une matinée.

En mars, répondant à l’invitation du club d’Arlon en Belgique j’ai eu l’honneur d’encadrer un stage d’une journée. Le week-end précédent, le club « raflait » deux places de premier à l’open de Moissy Cramayel. Mars, c’est aussi le mois du festival de Bercy, sans ju jitsu malheureusement ! (Décidément notre discipline n’est pas beaucoup aidée !). Au mois d’avril l’EAJJ regroupait ses clubs pour un stage et un passage de grades à Monts.

En mai, le club de Saint Julien – décidément très actif – organisait la 1e coupe « multi bushido » ou nos deux représentants ont ramené une belle deuxième place.

En juin, l’EAJJ organisait son passage de grades du trimestre à Paris. L’été a bien su été marqué par la 21e édition du stage de Soulac sur Mer. A la fin du mois d’août, un DVD a été « mis dans la boite », sa sortie est prévue avant la fin de la saison. A la rentrée, le club organisait une semaine « portes ouvertes » pour lancer la saison.

Le 23 septembre une réunion au sein d club a permit de réunir les personnes intéressées à court ou long terme par la transmission des connaissances. Le week end du 11 novembre un stage regroupant tous les niveaux de ceinture était organisé au dojo. L’année s’est terminée avec le passage de grade de l’EAJJ le 17 décembre à Paris. Le club s’est particulièrement illustré avec quatre nouvelles ceintures noires et quatre nouveaux 2eme degré.

Tableau d’honneur 2006 :

Nouvelles ceintures Noires :

  • Brigitte Drouet, Guillaume Bourdely, Fabrice Maillard , Thierry Pargny et Gilles Pezy.

2e degré :

  • Karine Bastin, Christine Marquaire, Frédéric Clastres, Eric Conxicoeur, Jean Michel Lamétrie, Jacques Levy et François Marcellin.

Coupe Technique :

  • Saint- Julien du Sault le 5 février : 1ers en ceintures noires : Marcellin-Lamétrie, 3e Bailly-Bourdelly. 1ers en ceintures de couleurs : Cornic-Laporte, 2e Casteillan-Saidat.
  • Moissy-Cramayel le 5 mars : 1ers en ceintures noires : Marcellin-Lamétrie, 1ers en ceintures de couleurs : Lorenzini-Cerchiario.
  • Saint-Julien du Sault le 7 mai : 2ems en ceintures noires : Marcellin-Lamètrie.

Bonne année

Toute l’équipe du club se joint à moi pour vous souhaiter une très bonne année 2007 et bien sur, avant tout, une excellente santé. D’autant que – pour ce qui nous unit plus particulièrement -, cette bonne santé garantie une pratique assidue et cette même pratique – régulière – est sans nul doute un élément qui favorise  une bonne santé. Magnifique cercle vertueux, pour peu que l’on respecte quelques règles de bonne pratique. Au travers de notre ju jitsu traditionnel, nous possédons un art martial qui développe des qualités techniques, physiques et aussi mentales. Ces dernières, faites de rigueur – notamment dans le contrôle ainsi que dans la maîtrise des techniques dangereuses -, sont fondamentales pour inscrire la pratique dans la durée.  Une pratique éducative et non destructive, qui permet néanmoins  de posséder un bagage défensif incontestable pouvant adapter la riposte à la gravité de l’attaque, ceci grâce à une « palette technique » considérable. Ce qui est de toutes les façons en phase avec la réglementation sur la légitime défense.

Au-delà des recommandations liées à une pratique en toute sécurité,  je vous souhaite également une pratique dans le plaisir, elle permet  de combattre les différents stress liés aux rythmes du quotidien. Cela améliore aussi  la vie dans son ensemble !

Bonne année à toutes et à tous.

 

Fêtes de fin d’année

A toutes et à tous et plus particulièrement aux élèves de mon Dojo, je souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.

C’est la période pour faire le bilan, notamment sur le plan de notre activité ju jitsu. Je n’y manquerai d’ici quelques jours.

Tout comme je ne manquerai pas d’évoquer les projets de notre club et de  notre association l’EAJJ , pour la nouvelle année.

En attendant, je vous souhaite de passez d’agréables moments dans les jours qui viennent. Attention, quand même, aux excès qui peuvent engendrer des difficultés lors de la reprise de l’entraînement !

SOULAC… Plus qu’un simple stage.

En plein cœur de l’hiver, il est particulièrement agréable de penser à la douceur des jours d’été… et au stage de ju-jitsu de Soulac ! D’autant que sur un plan purement pratique, il est bon de s’y prendre à l’avance, notamment en ce qui concerne les réservations pour l’hébergement.

pariset_plage_smallC’est en 1986 que j’ai eu un coup de cœur pour Soulac, la petite station balnéaire médocienne au charme un peu rétro, qui bénéficie d’un climat particulièrement adapté à un stage de ce type. Donc, depuis maintenant 21 ans, chaque été sans interruption, des pratiquants de ju-jitsu venus de différents horizons rejoignent la pointe de Graves pour une pratique intensive de leur discipline… et une semaine de détente. Cette année, pour répondre aux demandes, le déroulement du stage évoluera, et les séances seront proposées uniquement en matinée. Du dimanche 5 août inclus au vendredi 10 à midi les cours se dérouleront de la façon suivante : de 9h00 à 10h00, atémi-waza en extérieur ; de 10h00 à 12h00, technique et randoris en dojo. Il sera possible pour les volontaires de s’entraîner librement le soir, de 18h30 à 19h30.

Éric Pariset

Les bienfaits d’un stage de ce type sont nombreux. Il s’agit en réalité d’une véritable immersion : en effet, la pratique intensive, tant sur le plan technique que physique, permet des progrès considérables. Loin du stress de la vie courante, les participants peuvent s’impliquer davantage, et ont souvent le sentiment d’une plus grande communion avec l’esprit de notre discipline. L’ambiance, décontractée entre les séances, permet d’aborder la pratique de façon différente. Les relations entre stagiaires sont enrichies, ce qui donne au final un excellent état d’esprit général, indispensable pour une pratique saine de l’art martial. La venue de pratiquants d’autres clubs et même d’autres pays, au style parfois très différent, permet des échanges toujours enrichissants.

Enfin, après quelques jours de repos, la reprise de la nouvelle saison s’effectue dans les meilleures conditions.

GLOIRES DU SPORT

Si le ju-jitsu est et doit rester un art martial (comment pourrait-il en être autrement ?), le judo est devenu quant à lui, au fil des années, un sport de compétition pratiqué sur la planète entière au point d’être déclaré discipline olympique en 1976 à Montréal.

La France a toujours brillé dans cette discipline et garanti à – presque – chaque confrontation internationale une belle moisson de médailles.

gloireIl y a un début à tout et les premières pages de l’histoire du judo français se sont faites dans les années 1950 grâce, notamment, à deux champions d’exception, à savoir Henri Courtine et Bernard Pariset. Pariset vous avez dit Pariset ? Oui, en effet il s’agit bien de mon père, disparu il y maintenant deux ans, le 26 novembre 2004. Que les plus anciens ne prennent pas ce rappel comme un affront que je leur infligerais, mais les nouveaux samouraïs ne connaissent pas forcément tout sur nos disciplines et ceux qui ont marqué leur époque par leurs résultats, leur technique, leur sens de la transmission ou tout simplement leur charisme. Pour lui rendre hommage, la Fédération des internationaux du sport français a donc décidé d’honorer mon père le 12 décembre prochain, en le promulguant « Gloire du sport français » à titre posthume. C’est une distinction à laquelle je suis très sensible et qui ne peut que renforcer ma fierté d’être son fils et d’avoir été son élève. A l’occasion de cette cérémonie, son éloge sera faite – inévitablement, pourrions-nous dire -, par son partenaire et adversaire de tatami, mais surtout son meilleur ami, à savoir Henri Courtine.

Bernard Pariset n’a pas été simplement (!) un champion d’exception. Il faut se rappeler qu’à son époque, les catégories de poids n’existaient pas : fort de ses 70 kg environ, il rencontrait le plus souvent des adversaires plus lourds d’une trentaine de kilos… et ses exploits en prennent une saveur toute particulière. Il a été également, tout au long de sa vie et dans ses différentes fonctions, un grand professeur à la pédagogie tout aussi simple qu’efficace. Il fut également entraîneur de l’équipe de France, membre de différentes commissions techniques au sein de la FFJDA : parmi celles-ci, la Commission technique nationale de ju-jitsu dont il était le responsable. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que c’est à son initiative que, dans les années 1970, notre discipline, le ju-jitsu, a pu revivre et retrouver – presque – toute sa place dans le paysage des arts martiaux. Enfin, il était 9e dan depuis 1994, étant ainsi – toujours avec son ami Henri Courtine – le plus haut gradé français.
Bien sûr, cette haute distinction, lui aurait fait immensément plaisir, mais il savait relativiser certains événements de la vie. C’était, entre autres, un des traits d’un caractère qui ne laissait personne indifférent.

Éric Pariset

Retrouvez le site du dojo Éric Pariset: http://www.jujitsuericpariset.com

small_samourai