Vendredi à thème du 17 février

Le vendredi  à thème de ce soir sera consacré aux « défenses contre armes ». Il s’agit d’une partie incontournable dans la pratique d’une méthode de défense. Pour ce que ce domaine représente, mais aussi parce que cela provoque une sensibilisation plus forte sur des gestes basiques. En clair, quand votre partenaire de cours porte une attaque avec un couteau – par exemple (pas un vrai, bien-sur) – vous êtes naturellement plus attentif et les gestes seront encore plus précis.
Défenses sur couteau, sur bâton, sur matraque et menace (de près) de revolver seront au programme de ce vendredi de 19 h 00 à 20 h 15. Les vendredis à thème sont reservés aux ceintures orange et plus.

Culture ou Sports ?

Le sondage mis en place sur le site du club au début de mois de février peut d’emblée paraître original. Au regard de ce qui existe depuis des décennies, il l’est. Mais si on fouille un petit peu, pas tant que cela.
La question est de savoir si certains arts martiaux n’auraient pas davantage leur place au ministère de la Culture et non pas dans celui des Sports.
Tout d’abord, il faut distinguer deux groupes. Celui des arts martiaux qui proposent des affrontements en compétition et ceux qui se réclament d’être à but non compétitif.
Il s’agit bien évidemment du second groupe.
Il y a quelques arguments en faveur d’une telle appartenance. Tout d’abord, le fait qu’effectivement il n’existe pas de compétitions, donc il n’est pas utile de posséder un règlement sportif. Ensuite, un véritable contenu technique s’est enraciné depuis des siècles. Il semble qu’il pourrait s’apparenter à un patrimoine culturel (regardons les katas, par exemple). La découverte, la pratique et la maîtrise de ces techniques sont tout autant un enrichissement physique qu’un enrichissement culturel. Enfin, Il y a quelques décennies, n’utilisions-nous pas l’expression « culture physique » !
En défaveur de cette idée, le principal argument serait qu’il s’agit avant tout d’une activité physique et que celle-ci doit être encadrée par le ministère compétant.
Le but de ce sondage est avant tout de proposer une réflexion et pourquoi pas un débat.
Chacun peut commencer – au travers de ce blog – à donner son sentiment. En sachant que pour le moment, au 5 février, il y a quand même 41 % qui sont en faveur d’une appartenance au ministère de la Culture.
 Bonne réflexion et à bientôt.

Mae-geri et Uchi-mata

Le prochain vendredi à thème proposera un programme tout à la fois basique et original.
Basique, puisqu’il s’agit de l’étude de deux techniques fondamentales issues de deux groupes composant notre art. Original, dans la mesure où nous consacrons pour la première fois un tel « vendredi à thème ».
Les deux techniques dont il s’agit se nomment mae-geri et uchi-mata. Elles appartiennent à deux des trois composantes du ju-jitsu, l’atemi-waza (travail des coups) et nage-waza (travail des projections).
L’intérêt d’une telle séance passera par le travail en détail des principes fondamentaux de chacune de ces techniques, dans un premier temps, mais ensuite par les différents enchaînements et combinaisons que l’on peut réaliser avec chacune d’elle.
Le ju-jitsu n’est pas qu’un assemblage de techniques. Pour une parfaite efficacité, ces techniques doivent être enchaînées de façon harmonieuse et fluide. Il ne suffit pas d’être bon dans un domaine et dans un autre, pour être bon en ju-jitsu. Il faut aussi l’être dans la capacité à enchaîner coups, projections, travail au sol, etc. C’est ce que l’on nomme « les liaisons ».
La richesse du ju-jitsu se trouve non seulement dans l’ensemble des techniques qui le compose, mais aussi et surtout dans la capacité à les enchaîner le plus naturellement possible.
C’est que nous développerons à l’occasion de ce prochain vendredi à l’aide de ces deux techniques.
Rendez-vous est donné – aux ceintures orange et plus – le 4 février de
19 h 00 à 20 h 15.

Ju-jitsu : ne-waza

Il y a deux secteurs principaux dans le combat : le travail debout et le travail au sol. Ils sont composés de trois groupes de techniques : les coups, les projections et les contrôles.
Davantage de coups et de projections vont se retrouver debout, de même que le travail au sol sera principalement composé de contrôles. Mais il existe aussi des clefs pratiquées en position debout et les coups peuvent être utilisés au sol (en situation de défense uniquement. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant). Le kime-no-kata illustre tout à fait ce propos.
Le travail au sol ne devra pas être négligé et cela pour plusieurs raisons.
Tout d’abord est-il concevable de l’ignorer sur le plan purement utilitaire. Qui pourrait prétendre qu’il ne sera jamais amené à se défendre après avoir perdu l’équilibre et s’être retrouvé à terre, par exemple. Ensuite sa pratique pourra s’inscrire incontestablement dans la durée ; il requiert une bonne condition physique, mais la vitesse d’exécution est beaucoup moins déterminante que debout. Ainsi, il permet encore plus que dans les autres secteurs d’établir une stratégie.  De là découle un véritable plaisir de l’esprit.
Ces dernières années beaucoup de disciplines ont inclus du ne-waza dans leurs programmes d’enseignements, empruntant ce qui a toujours constitué une partie du patrimoine technique du ju-jitsu. Nous ne pouvons qu’en être très fiers, mais il est toujours bon de rétablir la vérité en faisant connaître les vraies origines.
Le prochain vendredi à thème du 20 janvier sera consacré à ce domaine aussi passionnant qu’incontournable.

Les 16 atemis

Sujet du prochain vendredi à thème, l’enchaînement que l’on appelle les « 16 atémis » occupe une place un peu particulière dans notre  programme d’enseignement. Bien qu’il soit le plus récent (début des années 80), il a de profondes racines puisqu’il est largement inspiré du Kime-no-kata et du Goshin-jitsu, au niveau des parades et des esquives.
Les coups (atemis en japonais) sont une des trois composantes de notre art. Indispensables, ils représentent la première partie d’une défense type. Il est nécessaire de  privilégier autant l’art de  savoir donner les coups que celui de ne pas les recevoir.  Pour rire un peu, on pourrait  introduire dans un quiz la question suivante : qui a dit « il vaut mieux donner que recevoir » ; l’Abbé Pierre ou Mike Tyson ? 
Pour revenir à notre exercice, il a une place particulière pour les raisons suivantes : premièrement, il est l’unique exercice imposé où nous trouvons une seule composante, en l’occurrence les « atemis ». Deuxièmement, il se travaille dans une position où toute « garde » est bannie. Nous le pratiquons à partir d’une position naturelle ; posture de tous les jours, en quelque sorte. Troisièmement, les techniques y sont démontrées systématiquement à droite puis à gauche. Quatrièmement, le changement de place par rapport au jury s’effectue entre chaque technique de la première à la cinquième,  mais également  entre l’exécution à droite et à gauche à partir de la sixième. Enfin, il est indispensable de le travailler avec présente à l’esprit l’idée qu’il ne s’agit pas de la finalité d’une défense, mais d’une étape (bien souvent) indispensable pour parvenir à cette finalité.
Enfin, pour conclure avec cet exercice, il est une base de travail très intéressante pour le professeur  et par conséquent pour l’élève. Puisque nous pouvons – et devons  – trouver de multiples enchaînements avec les autres composantes de ju-jitsu et cela pour toutes les techniques.
Alors, rendez-vous vendredi 13 (porte-bonheur) de 19 h 00 à 20 h 15, pour les ceintures orange et plus.

Un voeu

Bien-sûr, par l’intermédiaire de ce blog, je souhaite à toutes et à tous une très bonne année 2012. Santé et bonheur dans tous les domaines. Mais, concernant les arts martiaux, j’aurai un vœu plus particulier à formuler; que nos disciplines conservent l’aspect éducatif qu’elles ont su instituer au cours du siècle dernier.  Qu’elles restent des disciplines de combat efficaces, mais porteuses de certaines valeurs et qu’elles soient l’école de la maitrise et non celle de la violence. En ces temps difficiles, je crois sincèrement que les arts martiaux et leurs enseignants ont un rôle à jouer, à condition de connaitre sa partition.
Très bonne année 2012.

Les cercles

Il est intéressant de proposer des entraînements aux thèmes différents à l’attention d’élèves ayant un ou plusieurs points en commun.

Ainsi, ces jours derniers, le club a organisé deux entraînements?: un premier en direction des ceintures marron et noires et un deuxième à l’attention des féminines.

Loin de l’élitisme pour l’un et du sexisme pour l’autre, ces réunions sont utiles.

En premier lieu – et tout simplement –, parce qu’il n’est pas possible de rassembler tous les élèves en même temps.

Ensuite, ces rendez-vous permettent de souder des groupes ayant des intérêts semblables.

Le principal point commun sera le niveau pour l’un et un gabarit approchant pour le second. L’intérêt sera un programme adapté au niveau technique pour les ceintures marron et noires et pouvoir ainsi aller encore plus loin. Il en sera de même pour les féminines avec une harmonisation sur le plan physique.

Ces deux réunions se sont formidablement bien déroulées, avec une participation «?juste comme il fallait?», de façon à avoir – à la fois – une dynamique de groupe et malgré tout de la place.

Les sutémis au programme des gradés le samedi 3 et le travail à trois à celui des féminines le lundi 5.

Expérience à renouveler sans aucun doute dès le prochain trimestre.

Pour conclure et en complément du dernier article publié sur le blog à propos des féminines, je souhaitais évoquer une autre différence comportementale entre féminines et masculins. Il ne s’agit pas d’une unanimité, mais, en majorité, les féminines sont plus à la recherche du détail technique. C’est du moins ce que j’ai constaté tout au long de ma carrière. Mais, après tout, il n’y a peut-être là rien de particulier au ju-jitsu?!

Entraînement ju jitsu féminin le 5 décembre

Pourquoi un entraînement féminin ? Surtout quand 75 % des votants à notre dernier sondage pensent qu’il n’est pas nécessaire de proposer des séances exclusivement réservées aux femmes. D’abord cela prouve que je ne me range pas systématiquement du côté de l’avis général. (Il serait d’ailleurs intéressant de pouvoir affiner cette enquête en faisant s’exprimer uniquement les féminines.) L’initiative de proposer ce genre d’entraînement relève d’abord de la volonté de valoriser un groupe qui n’est pas majoritaire, même si au dojo nous sommes sans doute au-dessus de la moyenne.
Certains y verront une forme de sexisme, mais là, nous entrons dans un débat plus compliqué. Il y a bien une journée de la femme dans les grandes démocraties. Et même chez nous une journée de la jupe.
Au-delà du premier argument qui consiste à « cristalliser » un groupe, il y a aussi l’assurance de pouvoir se retrouver plus facilement par gabarit et ainsi faciliter certaines études. Toutes les techniques sont – a priori – faites pour être pratiquées sur des personnes plus fortes que soi, ce qui est vrai. Mais il n’existe pas d’apprentissage qui ne soit pas progressif. Est-ce que l’on apprend à plonger en commençant par le « 10 mètres » ? Et puis, justement, je pense réellement que certaines techniques sont davantage faites pour les femmes car elles font appel à des qualités morphologiques plus spécifiques.
Quoi qu’il en soit, les adhérentes du club, de toutes ceintures, seront les bienvenues le lundi 5 décembre de 19 h 00 à 20 h 30.

Katas

Le sondage du mois de septembre révèle que 85 % d’entre vous pensent que les katas possèdent toute leur place dans l’enseignement et la pratique des arts martiaux. C’est tant mieux.
À l’évidence, il ne faudrait pas se satisfaire de leur simple répétition – bien que, arrivé à un certain âge, il sera plus bénéfique de s’adonner juste aux katas plutôt que de ne faire du tout –, mais les bannir serait une lourde erreur. 
Loin de ringardiser nos disciplines, ils sont incontournables. Ils sont les « véhicules » de nos techniques au travers des âges, mais ils en sont avant tout les racines.
Ils transmettent la technique, mais aussi les principes et les rites. 
L’attachement à une pratique encadrée où des efforts de mémoire, de rigueur et de précisons devront être réalisés reste l’une de leurs meilleures raisons d’être.
Les katas représentent aussi des exercices techniques, une formation aux automatismes et, travaillés avec réalisme, ils contribueront à l’entretien d’une bonne condition physique.
Enfin, ils intègrent les programmes pour l’obtention des grades ; ils sont d’excellents moyens d’évaluation, parmi d’autres. Cela étant, pour l’étudiant, il serait dommage de limiter leur rôle à cette simple utilité.         
Ils ont donc bien leur place, mais il appartient au professeur de les présenter de manière attractive. Pour conclure, je dirai qu’ils peuvent également s’apparenter à un véritable contrepoids à une pratique exclusivement physique, en développant un état d’esprit éducatif sur le plan mental.
Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

Réflexions

Chacun aura à cœur de défendre sa discipline et c’est bien naturel. De façon objective et avec humilité. A l’inverse, assurer que sa méthode est la plus efficace et que l’on est le meilleur dans le meilleur des arts martiaux est autre chose. Cela ne concerne sûrement pas les vrais experts. Les autres s’auto congratulent, il faut bien quelqu’un pour le faire !
De la même manière, mettre en avant des arguments de simplicité pour affirmer qu’une méthode est efficace n’est pas tout à fait exact. Cela entretien un faux espoir, tout comme affirmer qu’une série de séances permettra de savoir se défendre.
D’abord la simplicité. Il est vrai que les gestes les plus simples sont bien souvent les plus efficaces, à la condition de ne pas se contenter de leur simple apprentissage et de leur seule répétition, par ailleurs indispensable. Mais il faut un autre élément, à savoir la persévérance et donc la durée. Pour cela l’intérêt doit être suscité. Un art martial, avec tout ce qu’il représente et propose, offre une vraie motivation. Elle sera synonyme de régularité dans la pratique, donc de progrès. Ensuite, il n’est pas juste de prétendre que certaines techniques n’ont pas leur utilité dans une méthode de self-défense au prétexte qu’elle réclame trop d’habileté. Le seul fait d’essayer de les réaliser permet de se surpasser, donc de progresser.  « Qui peut le plus peut le moins » est une formule adaptée.
Quant à la maîtrise de méthode par l’absorption d’une série de séances (sorte de kit), c’est tout simplement surréaliste et n’importe quel spécialiste de n’importe quel art martial le sait bien. L’efficacité s’acquiert par l’apprentissage, certes, mais aussi et surtout par d’inlassables répétitions. Et puis, en plus du plaisir que l’on prendra dans une « pratique martiale », au-delà d’une méthode de défense, il ne faut pas perdre de vue que – sur le plan purement pratique – une bonne condition physique, acquise et entretenue par un entraînement régulier, est tout simplement indispensable.
Site du club de ju-jitsu d’Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com